vendredi 17 octobre 2008

Alfred E. Smith Memorial Foundation Dinner

Alfred Emmanuel Smith, Junior, né le 30 décembre 1873 à New York, et décédé le 4 octobre 1944, était un homme politique démocrate américain, quatre fois gouverneur de l'état de New York et candidat à la présidence en 1928 (élection remportée par Herbet Hoover). On parle encore de lui au moins une fois par an à l'occasion du dîner de charité organisé par la fondation qui porte son nom pour des œuvres caritatives catholiques.

On parle encore plus de ce dîner les années d'élections présidentielles, parce que la tradition veut que, depuis 1960, les principaux candidats y tiennent un petit discours. Il arrive que les candidats ne soient pas invités, ce qui a été le cas pour Bill Clinton (apparemment à la suite d'une de ses positions qui n'a pas plu à l'Église au sujet d'une loi sur l'avortement), mais cette année, au lendemain de leur dernier débat et à deux semaines du jour J... enfin là-bas on dit D, John McCain et Barack Obama étaient là.

Et les scénaristes n'étaient pas en grève, heureusement pour eux. Leurs auteurs ont donc pu leur concter des discours bien sentis, remplis de piques tapant sur leur propre campagne et sur leur adversaire. Un exercice assez impressionnant, il faut bien le dire.

Jugez plutôt... C'est John McCain qui commence...






Puis c'est au tour de Barack Obama.






Épatant, non ? On remarquera que John McCain est quand même assez nettement plus à l'aise dans cet exercice que Barack Obama, même si le discours du candidat démocrate contenait une bonne dose de très bonnes répliques. J'aime beaucoup le « Al Smith était très sympathique, d'après ce que m'a dit le sénateur McCain, qui l'a bien connu » et le clin d'œil à Sarah Palin avec la vue du pas de la porte sur le salon de thé russe...

Par chez nous on s'amuse quand même beaucoup moins. En plus il fait froid.

mercredi 15 octobre 2008

Abbau

Dimanche soir, 23h, c'était la fin de la 163e Cannstatter Volksfest. La fin officielle. En pratique, à 22h30 ils commençaient déjà à ranger et démonter. Mais on va quand même considérer que dimanche soir 23h, c'était H+0. Et regardons un peu la webcam qui donne une vue d'ensemble du Wasen, pour voir à quelle vitesse nos amis forains allemands démontent leurs manèges...

H+1, quelques gens traînent un peu, on a balayé dans les allées...

H+2, les camions et les grues font leur entrée.

H+3, le démontage commence dans la pas si froide nuit d'octobre.

H+11, le soleil est revenu mais la tour de chute libre et le Star Flyer (à gauche) ont disparu. Et il ne reste pas grand chose de la grande roue.

H+20, la grande roue a disparu. La Wilde Maus (le grand huit en bas à droite) aussi.

Ensuite c'est un peu moins drôle et le démontage ralentit nettement pour le reste. Si on regarde ce soir, on voit ça :

H+beaucoup, on range l'intérieur des tentes.

En fait pour avoir une idée plus générale du montage et démontage, ça se passe comme ça : pour les grandes tentes, ça commence mi-juillet (pour être prêt fin septembre), les manèges arrivent entre début septembre et la semaine d'avant la fête suivant leurs autres occupations estivales, le démontage des manèges est bouclé en trois jours, celui des tentes dure un mois et demi. On m'avait demandé il y a longtemps où on mettait les tentes le reste de l'année, j'ai trouvé récemment la réponse dans une vieille édition du magazine de la Volksfest : elles passent l'hiver, le printemps et le début de l'été dans des hangars de la région, avec tout le matériel qui va avec (notamment les tables, les bancs, et les environ 20 000 chopes de bières utilisées dans chaque grande tente).

À propos de Volskfest, j'ai une anecdote rigolote (enfin selon moi) sur ce que l'on a le droit d'y vendre ou pas. Et notamment les choses qui se mangent. Vous pensez que vous pouvez venir avec votre sand et vendre ce que voulez ? Non ! Tout est réglementé. Par exemple on n'a pas le droit de vendre de vin chaud. Sauf exception, comme cette année à l'Oktoberfest à Munich : en raison des températures particulièrement faibles (on ne dépassait pas les 8 degrés...), les marchands de glaces ont été expcetionnellement autorisés à vendre du vin chaud. mais juste les marchands de glaces. Et seulement la deuxième semaine. Et uniquement parce qu'il faisait froid. Ah non alors, on ne plaisante pas avec ça.

Je me suis toujours demandé quelle valeur avait les nombres de visiteurs indiqués par les organisateurs de ce genre de fêtes. À Stuttgart ils en donnent un après le weekend d'ouverture, un à mi-parcours le weekend suivant, et un chiffre total et final le vendredi avant (!) la fin de la fête. L'année dernière, ça donnait 1 million, 2 millions, 4,5 millions fantatsique record absolu on est super contents. Cette année, ça donnait 900 000, 2 millions, 4 millions on est super contents d'arriver à 4 millions parce qu'on a eu peu de visiteurs la première semaine en raison du mauvais temps. Bref avec le même « chiffre » à mi parcours, on arrive à des écarts curieux à la fin. Au passage cette année ils ont parlé de 900 000 visiteurs le premier weekend, de pas beaucoup le deuxième en raison du mauvais temps et d'un million le dernier parce qu'il a fait super beau, et pour avoir vu ça de mes propres yeux je peux vous assurer qu'il y avait plus de monde le 2e weekend... Enfin peu importe... Mais je suis perturbé, sic es chiffres correspondent à n'importe quoi (on se doute que ce sont de très larges estimations, mais elles pourraient au moins avoir un vague lien avec la réalité), pourquoi arriver à des résultats en baisse de 500 000 personnes ? Quitte à faire de la communication, autant raconter qu'on est les meilleurs, non ?

Je vous laisse réfléchir à tout ça en regardant, siv ous le souhaitez, la deuxième partie du feu d'artifice de clôture de la Cannstatter Volksfest 2008. J'aime bien le passage sur Dream On d'Aerosmith.




Même si j'aurais préféré Viva Colonia. C'eût été plu adapté, tout de même.

lundi 13 octobre 2008

Orchesterstreik

Coucou,

Samedi soir, j'étais au ballet de Stuttgart pour voir une nouvelle adaptation d'Hamlet, jouée ici depuis le début du mois. L'occasion de retrouver mes amis Jason et Alexis et plein d'autres. Mais je ne suis pas là pour vous parler d'eux, mais de l'orchestre. Parce qu'un ballet bien fait ça se passe avec un vrai orchestre, et ici on fait les choses bien... Sauf que les orchestres d'Allemagne étaient en grève ce jour-là. Dans 90 opéras d'Allemagne, les musiciens ont protesté.

Pourquoi ? Parce qu'on veut changer la façon dont ils sont rémunérés, en découplant leurs accords salariaux de ceux des fonctionnaires, et ça ne leur plaît pas. Je ne connais pas les détails, mais on imagine bien le problème.


Hamlet et OphéliaOn admire ici Jason Reilly en Hamlet
et Alicia Amatriain (que je ne connaissais pas encore) en Ophélia


Ce qui était rigolo, c'était le comment de la grève. Parce qu'un musicien en grève, ça ne se permet pas d'annuler une représentation d'opéra ou de ballet. Ça se voit surtout à l'entracte : ça porte un gilet jaune fluo avec « grève » écrit dessus (enfin ici ils disent Streik mais l'idée est la même), ça distribue des tracts aux spectateurs et... et ça ne se remet pas à jouer à la fin de la pause d'une demi-heure. Quand les gens retournaient dans la salle, on leur a annoncé qu'en raison de ce mouvement de grève, la pause était prolongée d'une demi-heure. Soit une heure en tout, ce qui est assez long pour un entracte, mais assez court pour une grève, il faut bien le dire. Surtout qu'après les musiciens sont revenus et ont tout joué jusqu'à la fin et très bien comme d'habitude, et heureusement parce que le deuxième acte était mon préféré, avec une première scène de fête qui faisait penser à West Side Story et un chouette combat chorégraphié (entre Alexis et Jason, tiens, justement) mais qui ne se finit pas très très bien.

Bref, un ballet, une grève, et un petit tour à la Volksfest manger des fruits au chocolat... c'éait une chouette soirée.

vendredi 3 octobre 2008

2001, an Index Odyssey

Coucou,

Aujourd'hui on va parler de Google. Pour plein de raisons différentes. Et on commence avec un truc rigolo. Comme on est en 2008 et que Google fête ses 10 ans, ils nous proposent de réutiliser leur service de recherche sur le Web (enfin son index, pour être exact) presque comme en... 2001. Oui je sais, ça ne fait pas dix ans, mais c'est pas grave, apparemment ils n'étaient pas fichus de proposer mieux que ça. Et bon en fait ce n'est pas tout à fait comme en 2001 non plus, mais ça n'en est pas loin, alors c'est assez rigolo. Ça se passe ici et on peut s'amuser à voir qu'à l'époque, il n'y avait pas de Youtube, de Skyblog ni même d'iPod. Mais moi j'étais déjà là, et même, je promettais.

Google toujours, mais pour parler de politique, ou de société, je ne sais pas trop. En novembre prochain, il y a des élections aux États-Unis, vous en avez peut-être vaguement entendu parler. Les Californiens, chanceux comme ils sont, auront droit à un vote particulier en plus : un référendum pour interdire le mariage gay, récemment autorisé par la Cour suprême de volaille... non, de l'État. C'est un référendum piège, parce que si on vote « oui » on est contre le mariage gay et si on vote « non » on est pour. Pour aider les pauvres Californiens à s'en sortir et très fortement les inciter à voter non à la proposition (qui a un numéro : 8), il y a une vaste campagne qui s'est mise en place. Campagne soutenue notamment pas Steven Spielberg (tiens donc) ou Ellen Degeneres, qui ne veut pas rendre le grille-pain qu'elle a eu récemment en cadeau de mariage.

Et Google, me direz-vous ? Et bien Google aussi soutien la campagne pour le non. C'est le cofondateur de la petite boîte qui le fait savoir sur le blog officiel de sa société. Ce qui est un peu curieux, est-ce qu'on imaginerait EDF ou Dassault Systems prendre position sur la légalisation du mariage gay en France ? Non... Apparemment, la Californie, ce n'est pas la France.

Google encore, parce que je sais que vous aimez ça ! Vous savez peut-être qu'une recherche sur Google peut être restreinte à un certain type de documents. Par exemple pour ne chercher « visualization » que dans les documents PDF, on peut écrire « filetype:pdf visualization ». Ce qui est rigolo et aussi assez curieux, c'est qu'on peut faire une recherche « filetype » sans préciser de mot clé... C'est assez amusant avec filetpye:html. On notera que Google réussit le tour de force de renvoyer un nombre de résultats sorti de je ne sais pas du tout où, et encore mieux, de classer les résultats retournés. Selon quel critère ? On notera avec amusement que la première page renvoyée est toujours un lien vers un vieu classique anglo-saxon disponible sur Google Books (mais pas toujours le même vieux classique, ça change en fonction de je ne sais pas du tout quoi).

Je vous laisse explorer tout ça et vous souhaite une excellente fin de fête de l'unité allemande, parce que je sais bien que vous fêtez l'unité allemande.