mercredi 30 avril 2008

Frühlingsfest (suite et fin)

Herzlich Willkommen
Coucou,

Et oui, herzlich Willkommen dans la deuxième partie de mon reportage sur la Frühlingsfest. Si vous ne l'avez pas encore lue, la première partie est . Je serai en fait assez bref, je crois.

Je vous avais dit que le symbole de la Volksfest était la Fruchtsäule... la colonne aux fruits, très joliment décorée... Référence aux origines agricoles de la fête, tout ça... Beh au printemps ils ont aussi un symbole. Et ce symbole, c'est la Cannstatter Kanne. Que vous pouvez admirer ici dans toute sa splendeur.

Cannstatter Kanne
Si vous affichez la photo en grand, vous aurez quelques précisions historiques... c'est-y pas merveilleux ?

Il y a de grands, de très grands manèges à la Frühlingsfest. La Wildwasserbahn, par exemple, enfin moi j'appelle ça les bûches. C'est mon truc préféré sur une fête foraine, parce que ça n'a vraiment rien à y faire : c'est incroyablement décoré, ils vont jusqu'à mettre des fleurs différentes suivant la saison, il y a plein de petites cabanes toutes charmantes tout le long du parcours, il n'y a pas un poteau qui ne soit pas thématisé pour lui donner un air de vieux truc en bois, et comme une image vaut mieux qu'un long discours...

Wildwasserbahn
...je vous propose carrément deux images, parce que j'ai aussi pris (je me demande pourquoi) une photo des caractéristiques techniques de l'attraction.

Wildwasserbahn, données techniques
Si vous êtes comme moi, ça ne vous évoquera pas grand chose (600 000 litres d'eau ? 400 tonnes ?), mais ça fait sérieux.

Évidemment dans le genre grand, très grand, il y a mieux, il y a la star, il y a le summum du gigantisme, j'ai nommé l'Olympia Looping. Parce que quand on se met en tête (comme l'a fait le forain Rudolph Barth pour la fête de la bière de Munich de 1989) de construire un grand huit transportable avec cinq inversions, on se risque sur des chemins hasardeux. Il a bien évidemment fait appel à Werner Stengel comme à chaque fois que quelqu'un veut construire un chouette grand huit, et le résultat est toujours aussi impressionnant près de 20 ans plus tard. Pas loin de 900 tonnes, plus de 80km/h de vitesse de pointe (100 selon le forain mais il ment un peu quand même) 38 mètres de haut, au sol 86 mètres sur 38, c'est grand y a pas à dire.

Olympia Looping, détail
D'ailleurs c'est tellement grand que ça ne tient pas sur une seule photo. Donc là j'ai pu vous montrer un train en haut d'un looping, je suis fier de moi, mais pour avoir une idée un peu plus générale de la bête, il faut coller plusieurs photos ensemble, et c'est ce que j'ai fait...

Olympia Looping
Si vous voulez voir le panoramique en très très grand, c'est possible ici.

Il y a aussi des grands huits plus normaux, heureusement, comme une Wilde Maus toujours appréciable...

Wilde Maus
Ou le très rigolo Spinning Racer... Une vidéo permet de bien voir ce que le machin a de rigolo.


Puisque j'en suis à vous montrer des photos passionantes, en voici une spécialement dédicacée à tous ceux qui sont fans des jets d'eau de Roller Coaster Tycoon. Ce sont presque les mêmes, mais en vrai... Oh joie !



On appréciera au passage la musique choisie par le forain...

Et comme jamais deux vidéos sans trois, je vous propose un complément à nos exercices de dynamique des solides d'octobre dernier, avec le monstrueux Flying Circus. Je préfère les Monty Python, sans hésitation.



Oui je sais, c'est affreux. Mais il y a des gens qui aiment, apparemment. Moi pour me remettre de tant d'émotions j'ai besoin de regarder autour de moi. Je vous propose de regarder avec moi, ça donnera une jolie vue d'ensemble. Non, deux vues d'ensemble. Une de l'intérieur du Wasen.

Wasen
Et, last but not least, une vue panoramique de tout le Wasen, d'un bout à l'autre, depuis une passerelle pour piétons au-dessus du Neckar.

Panoramique de la Frühlingsfest 2008 (assemblé par Shadow)
Pour voir la photo en beaucoup, beaucoup plus grand, c'est par ici. Et c'est sur ces belles images que je vous laisse, on a bien visité la Frühlingsfest, on est contents, youpi !

Frühlingsfest

Coucou,

Depuis le 12 avril et jusqu'à dimanche qui vient (aussi appelé dimanche 4 mai), c'est la 70e Stuttgarter Frühlingsfest, pendant printanier de la Cannstatter Volksfest. Le principe est presque le même, quoique la version printemps est plus orientée manèges et moins bière. Les grandes tentes des brasseries ne sont pas montées (on trouve seulement trois « petites » (comprenez à 2000 places) tentes de restaurateurs), mais c'est l'occasion d'avoir à Stuttgart les très grandes attractions qui sont à Munich en octobre.

Contrairement à la Volksfest, il n'y a pas d'origine vraiment historique à la Frühlingsfest, ils avaient envie de mettre une fête au printemps et hop ils l'ont fait. Et trois semaines, carrément (au lieu de deux en octobre), pour compenser paraît-il le fait qu'il ne fait pas encore très beau dans la région à cette époque (je confirme, il ne fait pas très beau). Malgré une durée plus longue, le nombre de visiteurs est nettement inférieur puisque ce sont « seulement » 1,5 million de gens qui viennent se promener sur le Wasen pendant la fête. Pourquoi trois fois moins qu'un octobre ? Je n'en ai pas la moindre idée.

Je vous avais déjà fait un long message sur le Wasen autonmal, je vais en refaire un sur le printemps, mais promis, en essayant de varier un peu. Je n'aime pas les redites, je hais les répétitions.

Mais comme j'aime bien commencer par le début... voici une photo de l'entrée principale, par laquelle presque personne n'entre.

Entrée du Wasen
Les tentes ne sont pas les mêmes. Les manèges ne sont pas (tous) les mêmes. Mais ils n'avaient apparemment pas les moyens d'avoir deux entrées différentes... bon ils ont remplacé le couple en costume local qui sert de décoration par des fleurs, certes...

Au passage, sachant que le portique mesure 6 mètres de haut et que le Höllenblitz que l'on voit au fond en mesure... oh allez je rigole !

Le petit marché qui vend de tout est toujours là. Je n'ai pas pu m'empêcher de dégainer mon appareil photo quand j'ai vu ça...

Keine China Ware
Mais en fait je ne suis pas sûr qu'il y ait un lien avec les JO... Ah oui pour les non-germanophones, l'écriteau nous indique « toutes les ceintures en cuir véritable, fabriqué en Allemagne et Italie, pas de marchandise chinoise !!! ». À peine avais-je pris la photo que le vendeur me saute dessus pour me dire qu'en fait on ne peut pas prendre de photos et qu'il faut demander... Je ne savais pas, mais la prochaine fois, je saurai. Et je ferai donc semblant d'avoir oublié.

Je vous ai déjà parlé ici de l'Höllenblitz, grand-huit transportable « à l'intérieur » sur le thème du train de la mine, avec cascade impressionnante intégrée. C'est lui qu'on voit au fond sur la première photo et en détail sur celle ci-dessous. Figurez-vous que l'autre soir, au-dessus de l'entrée du manège, les ampoules formant le tréma (ou le umlaut pour les puristes) du o de Höllenblitz étaient en pannes. Personnellement j'aurais ordonné la fermeture de l'attraction, tellement j'étais choqué de voir un truc qui ne fonctionne pas sur une fête foraine allemande. Rien ne va plus dans ce pays...

Höllenblitz
Bon en fait si, il y a encore des choses qui vont. Par exemple dans le village tyrolien, l'Almhüttendorf, le bien nommé. Vous savez, celui qui remplace le village français depuis la dernière Volksfest. La France c'était ringard et ça ne plaisait qu'aux vieux. Le Tyrol, ça, ça attire la jeunesse. (Et en plis c'est vrai, à en juger par le public présent dans le village tyrolien et celui qui était d'habitude dans le village français). Ce village est particulièrement remarquable pour le niveau de détail de la décoration. Voici par exemple un endroit où l'on peut manger à l'abri des intempéries, en écoutant de la musique (ils jouent la même chose que dans les tentes)...

Almhüttendorf
Si vous agrandissez la photo, vous constaterez que les tables sont ornées de motifs floraux peints sur le côté. Il y a d'autres espaces couverts dont les toits sont assez rigolos. Regardez-donc :

Un toit troué
Hé oui. Ils ont fait des trous dans le toit pour laisser passer la lumière du jour. Mais rassurez-vous, ils ont mis des plaques de plastique pour que la pluie, elle, ne passe pas. Et ils ont donné un style « abîmé » à tout ça pour faire typique.

Dans le genre typique, on a les animaux électroniques (mais recouverts de vrais faux poils sales et doux) à l'entrée.



Ils ont toujours beaucoup de succès auprès des petits enfants (et des Maxou).

Les stands qui vendent de la nourriture dans le village sont eux aussi très décorés. Ils ont tous sur le toit des machins comme ça...

Clocher et fleurs
Petit clocher et corbeille de fleurs (chaque corbeille de fleurs étant accompagnée d'un projecteur pour l'éclairer la nuit venue). Ah vraiment on se croirait en Autriche. Mais si on lève un peu les yeux, on aperçoit le Star Flyer et ses chaises volantes hautes, très hautes...

Toit
Vous aurez noté encore une fois les motifs floraux peints sur le toit faussement en mauvais état.

Mais sortons du village, il n'y a pas que ça à voir. Vous vous souvenez (j'espère) du hamburger qui vendait des hamburgers, et de l'épi de maïs qui vendait des épis de maïs. Rassurez-vous, ils sont toujours là. Mais accompagnés cette fois de la bouteille qui vend à boire.

Bouteille qui vend à boire
Bouteille qui n'est pas très loin du stand de nourriture à étage qui n'a aucun intérêt si ce n'est montrer qu'on n'hésite pas à construire des trucs compliqués sur les fêtes foraines juste pour impressionner le passant.

Restaurant à étages
Comme dans toute foire qui se respecte, il y a à manger à boire et à jouer... Des tombolas et des trucs du genre dont personne n'a jamais vraiment compris les règles (mais puisque « ici tout le monde gagne » après tout, quelle importance ?) avec des lots remarquables. Comme le faux tapis tigre.

Tapis tigre
Ou, mieux, la peluche lapin Playboy rose.

Lapin rose Playboy
Ou, encore mieux (oui c'est possible), la peluche Playboy léopard.

Lapin léopard Playboy
Après ça, je suis sûr que vous n'aurez même plus peur du clown géant qui est paraît-il là pour signaler un manège amusant (vous savez ces trucs où il faut traverser des tonneaux et marcher sur des tapis roulant mais où en fait vous allez mourir dans d'atroces souffrances) mais qui moi me fait très peur.

Clown moche
Bouh qu'il est pas joli. J'ai besoin d'une pause pour me remettre de mes émotions. Et c'est donc à vous, cher lecteur de jouer... Un jeu facile, très facile même.

Vous connaissez sans doute le manège Revolution, grand classique depuis des dizaines d'années mais toujours spectaculaire.

Quatre capitales
Regardez bien la décoration du panneau d'arrière-plan. Trois capitales (et cinq villes en tout) y sont représentées. Lesquelles ? Je vous laisse y réfléchir. Et j'arrête ici ce message qui est déjà bien long, je vous raconte plein d'autres choses sur la Frühlingsfest dans un deuxième message.

dimanche 27 avril 2008

Cannstatter Zeitung

Bonjour à tous, ça faisait longtemps !

J'étais à la Frühlingsfest cet après-midi, pour faire des photos. Et d'ailleurs, j'ai fait plein de photos. J'ai aussi mangé des frites et bu un Spezi, mais là n'est pas le sujet du ce message. Non. Je vous écris parce que près du stand d'information, là où à la Volksfest se dresse la Fruchtsäule et au printemps la Cannstatter Kanne, se trouvaient quelques piles de journaux, apparemment en libre service. Et je me suis donc servi (après avoir vérifié quinze fois qu'il n'y avait rien ni personne à proximité pour payer ou pour m'accuser de vol).

Et j'ai eu bien raison. Car j'ai ainsi pu découvrir... le (ou la pour les intégristes germanophones) Cannstatter Zeitung. Édition du week-end, c'est encore mieux ! Samedi-dimanche, six cahiers (six !), 52 pages au format « journal allemand » c'est-à-dire beaucoup trop grand pour être lu confortablement, peu importe la façon dont vous le posez ou le tenez.

Wikipédia m'en apprend un peu plus sur le journal en question. Imprimé au format rhénan, soit 350 mm par 510, ce qui est comme je le disais trop grand pour un être humain, il est vendu chaque jour à près de 8 800 exemplaires. Pas mal du tout, pour le journal local de Bad Canstatt et Untertürkheim (il existe deux éditions, une pour chaque ville, au contenu identique mais au titre différent... et pour indication il y a environ 65 000 habitants à Bad Canstatt et 16 500 à Untertürkheim, mais les deux villes sont rattachées à Stuttgart).

Que trouve-t-on dans ce magnifique journal ? Bon j'ai l'air ironique mais en fait je dois dire qu'il est pas mal du tout, et qu'en comparaison nos journaux régionaux français pourraient avoir honte. Voici un petit aperçu du numéro des 26 et 27 avril 2008, 17e semaine, n° 98, 184 année (c'est vieux !)...

À la une : la Chine veut reprendre le dialogue avec le Dalaï-lama. Le reste du premier cahier est consacré à la politique (« les boîtes aux lettres pourraient bientôt rester vides » en raison de la grève des facteurs), à l'actualité locale, très locale... comme la mise en place des palmiers pour la saison d'été à la Wilhelma, des infos sur la ville voisine, Stuttgart, et son aéroport (la liaison Stuttgart-Dubai n'est pas pour tout de suite, apparemment).

Le deuxième cahier est consacré à l'économie : la Kreissparkasse Esslingen-Nürtringen ne craint pas la crise économique. Deux pages spéciales sur l'actualité de la Frühlingsfest : défilé de dirndl dans une tente, visite de Rainhard Feindrich (et de sa compagne Ina Nadine Wagler), le star autrichienne, avant son concert « unplugged » dont les pubs sont partout dans le métro depuis quelques mois.

Vient ensuite le sport : le VfB (actuellement 5e en Bundesliga, et champion d'Allemagne en titre) a-t-il des chances face au FC Bayern (actuel 1er). Après quelques infos sur la future Coupe d'Europe, on retourne à la politique. La transition est assez violente. Réformes dans les maisons de retraite, suite de l'article sur le Dalaï-lama, et...

Un article sur Sarkozy ! On nous montre deux Français en train de le regarder à la télévision, et on nous explique que notre président, au plus bas dans les sondages, cherche une deuxième chance... Une interview qui, selon le journaliste, méritait plus le nom de monologue et lui a permis de faire l'éloge de soi-même. L'article est concis mais complet : on apprend tout, des mauvais sondages pour Sarko à l'avis du PS, en proie aux luttes de pouvoir en passant par le coût de l'opération de communication pour les chaînes de télévision : 280 000 euros.

Un peu d'actualité régionale ensuite, et l'endettement des communes du Bade-Wurtemberg. Puis un « regard sur le monde » avec le trafic de tortues en Thaïlande, et on arrive au quatrième cahier.

Quatrième cahier un peu plus léger. Une piste cyclable paneuropéenne de Paris à Prague, le programme des sorties, la météo, deux pages télévision, puis la cuisine et un article sur les spätzle ! Car les spätzle sont « plus que des pâtes » et son très bons avec des girolles, comme nous le montre une photo qui donne sacrément faim. Un autre article est consacré à la rhubarbe, à manger en compote, en parfait avec des fraises ou avec des côtelettes (en chutney), mais jamais crue, attention à l'acide oxalique. Une page voyage et excursions, fin du cahier.

Mais pas fin du journal : voici le cahier supplément week-end. Un cimetière à Rome, le quotidien dans les quartiers pauvres à New York, et la page culture, avec une dame aux cheveux noirs sur fond rouge... son visage me dit quelque chose... Elle a salué son public en déclarant « Sie sind immer in meinem Erzen » sans h à Herzen... mais oui c'est Mireille Mathieu ! Après 20 ans d'absence, la voilà de retour en Allemagne. Elle était apparemment moins à l'aise pour chanter « Ganz Paris ist ein Theater » (un Ohrwurm qui avait eu du succès ici dans les années 70) que pour ce pour quoi on... euh ils l'aiment : La vie en rose, ou ses nouveaux tubes comme Du bist die Welt. On poursuit avec le cinéma (oui pour Mireille ça suffit) et l'immobilier, et on expédie le dernier cahier consacré à l'emploi, à l'automobile et aux jeux.

Ouf ! C'était une lecture intense. Bon j'avoue j'ai pas tout lu... mais en comparant à mes souvenirs de DNA ou d'Alsace, je dois dire que les Allemands ont quand même l'air vachement plus doués que les Français pour les journaux locaux. Surtout que ça c'était Bad Cannstatt, mais à Ludwgsburg ou à Tübingen, il y en a d'autres, des journaux...

dimanche 6 avril 2008

Sonderkonzert Filmmusik

Dimanche dernier il y avait à l'opéra de Stuttgart un concert de l'orchestre d'ici spécialement consacré à la musique de film (ou à la musique classique utilisée dans les films). C'était très bien et assez impressionnant, j'ai rarement vu autant de musiciens et d'instruments différents réunis pour un seul concert...

Ils avaient mis un présentateur qui faisait un petit speech entre chaque morceau, histoire de nous raconter une anecdote ou de nous cultiver un peu. Vous retrouverez ici quelques-uns des trucs intéressants qu'il nous a dits.

Par exemple, on a eu droit à la musique (le générique de début et la musique de la scène de la douche) de Psychose, d'Alfred Hitchcock. Enfin la musique est de Bernard Hermann. Hitchcock c'était le film. Vous suivez ? (J'aime bien prendre les lecteurs pour des imbéciles, en comparaison je me sens intelligent.) Il est très bien Bernard Hermann, il a composé des tonnes de trucs et influencé des dizaines de compositeurs, il a composé une musique dont tout le monde se souvient pour Psychose, mais il était aussi d'une rare modestie. Il a donc déclaré paraît-il que selon lui, 60% du film était dû au travail d'Alfred Hitchcock. Les 40% qui restent étant dûs à lui-même... (Au passage j'ai appris qu'il avait fallu sept jours pour tourner les 45 secondes de la scène de la douche, c'est très Hitchcock ça...)

Venait ensuite une des parties les plus rigolotes du concert. Vous savez que dans Le dictateur, Charlie Chaplin en barbier rase un de ses clients au rythme de la Danse hongroise n°5 de Chanel, heu non, de Johannes Brahms (warf quel humour). Cette façon de bouger pile en musique s'appelle le Mickey-Mousing, devinez d'où ça vient... Mais moi comme je suis génial je connaissais déjà le mot, vivent les cours de modélisation et animation. Bref là ils avaient un grand écran et diffusaient l'extrait du film pendant que l'orchestre jouait, et on pouvait voir le chef d'orchestre super concentré pour bien suivre l'action, en partant un peu en retard (la scène commence par un plan fixe de quelques secondes sur un poste de radio alors évidemment c'est pas facile d'être synchro) et en se rattrapant fantastiquement dix secondes plus tard, c'était très impressionnant et très bien fait.

Danny Elfman arrivait ensuite avec le thème de Spiderman. J'imagine que sans chœur il n'est pas facile de choisir un truc d'Elfman à jouer, la musique de Pee Wee peut-être ?... On notera dans le thème de Spiderman (version film hein pas le truc qui chante de la série télé) le motif de l'araignée (tac tac tac tac tac tac tac tac) dépassé par (et qui rattrape ensuite) le thème du héros (tinnnnnn tin tin tinnnnn), quelle belle façon de résumer le film...

Venait ensuite Klaus Badelt et Pirates des Caraïbes, enfin le premier en tout cas, un clône d'Hans Zimmer... pour les 2 et 3 ils ont pris le vrai, d'ailleurs au début du 3 des pirates prisonniers chantent un très joli chœur, et apparemment pour avoir dans le film des voix qui fassent vraiment pirates, ils n'ont pas voulu prendre de vrais chanteurs professionnels pour l'enregistrement. Ils ont demandé à un peu tous les gens qui étaient dans et autour du studio à ce moment-là de venir apprendre les deux lignes de texte, la mélodie, et de chanter... et ça rend très bien. Voilà donc que lors du concert on nous a proposé à nous spectateurs de faire la même chose. Hé bien je ne sais toujours pas comment c'est possible, mais ça rendait effectivement très bien.

On terminait le concert avec du John Williams (évidemment), un peu d'Harry Potter et un peu de Star Wars (re-évidemment). On retiendra (au cas où on n'avait pas remarqué) : John Williams fonctionne par thème : chaque personnage du film à un thème qui l'identifie, et dans la bande originale on reprend les thèmes dans un peu tous les ordres en les modifiant parfois un peu. Y a pas dire, il n'y a pas mieux que John Williams pour trouver des trucs qui font travailler tous les musiciens de l'orchestre. J'ai beaucoup regardé un des percussionnistes passer d'un poste à l'autre pendant Harry's Wonderous World, parce qu'il avait besoin de tellement d'instruments différents qu'on ne pouvait pas tous les mettre à la même place. C'était très amusant. Je me suis demandé s'ils avaient utilisé l'approche système pour savoir comment grouper les instruments et où les placer, pour que le monsieur ait le temps de passer d'un groupe à l'autre sans que ça pose de difficultés.

Et sinon on apprend aujourd'hui (rien à voir... quoi qu'on reste dans le cinéma) le décès de Charlton Heston... Alors, Moïse, Ben Hur ou monsieur port d'armes ? Pour moi ça sera plutôt les armes à feu, parce que Les dix commendaments c'était bien pour Cecil B. DeMille et Yul Brynner, et Ben Hur pour la course de chars, donc au final je n'ai jamais aimé Charlton Heston je crois. (Je vous ai raconté la fois où dans une interrogation d'histoire au lycée j'expliquais que le lobby du port d'armes aux États-Unis c'était le RIFLE ? oui bah c'était l'époque où je ne connaissais pas la signification de rifle et que j'avais oublié NRA, ça arrive à tout le monde.)

jeudi 3 avril 2008

Tubes

Coucou,

Et si on parlait de tubes ? Non, pas comme au Top 50, des vrais tubes. En acier. Plein de tubes.

Kingda Ka
Vous avez reconnu Kingda Ka, toujours à Six Flags Great Adventure.
Quadritube. Si, si, regardez bien les rails.


Maverick
Maverick, à Cedar Point.
Tritube. Je crois que ça se voit plutôt bien sur la photo, les rails en triangle...

Matterhorn Blitz
Matterhorn Blitz, à Europa Park.
Bitube. Vous aviez deviné.


Batflyer
Batflyer, à Nasu Highland Park (au Japon ! d'ailleurs en parlant de Japon un jour je vous montrerai un, enfin le seul, Tilt Coaster)
Monotube... parce que ça n'existe pas que dans Roller Coaster Tycoon !

La morale de l'histoire ? Bah c'est assez simple, plus c'est grand et plus ça va vite, plus il y a de tubes, parce que les vibrations sont mieux absorbées. Mais on aime bien se limiter à deux ou trois tubes dès qu'on peut, parce que plus il y a de tubes plus c'est compliqué à construire.

Il y a des rails différents, avec des caissons et deux tubes par exemple, ou des trucs tordus pour des grands huits particuliers, mais moins d'un tube ou plus de quatre, comme dirait Greame Alwright qu'il est toujours bon de citer, ça je ne l'ai jamais vu.