J'étais à la Frühlingsfest cet après-midi, pour faire des photos. Et d'ailleurs, j'ai fait plein de photos. J'ai aussi mangé des frites et bu un Spezi, mais là n'est pas le sujet du ce message. Non. Je vous écris parce que près du stand d'information, là où à la Volksfest se dresse la Fruchtsäule et au printemps la Cannstatter Kanne, se trouvaient quelques piles de journaux, apparemment en libre service. Et je me suis donc servi (après avoir vérifié quinze fois qu'il n'y avait rien ni personne à proximité pour payer ou pour m'accuser de vol).
Et j'ai eu bien raison. Car j'ai ainsi pu découvrir... le (ou la pour les intégristes germanophones) Cannstatter Zeitung. Édition du week-end, c'est encore mieux ! Samedi-dimanche, six cahiers (six !), 52 pages au format « journal allemand » c'est-à-dire beaucoup trop grand pour être lu confortablement, peu importe la façon dont vous le posez ou le tenez.
Wikipédia m'en apprend un peu plus sur le journal en question. Imprimé au format rhénan, soit 350 mm par 510, ce qui est comme je le disais trop grand pour un être humain, il est vendu chaque jour à près de 8 800 exemplaires. Pas mal du tout, pour le journal local de Bad Canstatt et Untertürkheim (il existe deux éditions, une pour chaque ville, au contenu identique mais au titre différent... et pour indication il y a environ 65 000 habitants à Bad Canstatt et 16 500 à Untertürkheim, mais les deux villes sont rattachées à Stuttgart).
Que trouve-t-on dans ce magnifique journal ? Bon j'ai l'air ironique mais en fait je dois dire qu'il est pas mal du tout, et qu'en comparaison nos journaux régionaux français pourraient avoir honte. Voici un petit aperçu du numéro des 26 et 27 avril 2008, 17e semaine, n° 98, 184 année (c'est vieux !)...
À la une : la Chine veut reprendre le dialogue avec le Dalaï-lama. Le reste du premier cahier est consacré à la politique (« les boîtes aux lettres pourraient bientôt rester vides » en raison de la grève des facteurs), à l'actualité locale, très locale... comme la mise en place des palmiers pour la saison d'été à la Wilhelma, des infos sur la ville voisine, Stuttgart, et son aéroport (la liaison Stuttgart-Dubai n'est pas pour tout de suite, apparemment).
Le deuxième cahier est consacré à l'économie : la Kreissparkasse Esslingen-Nürtringen ne craint pas la crise économique. Deux pages spéciales sur l'actualité de la Frühlingsfest : défilé de dirndl dans une tente, visite de Rainhard Feindrich (et de sa compagne Ina Nadine Wagler), le star autrichienne, avant son concert « unplugged » dont les pubs sont partout dans le métro depuis quelques mois.
Vient ensuite le sport : le VfB (actuellement 5e en Bundesliga, et champion d'Allemagne en titre) a-t-il des chances face au FC Bayern (actuel 1er). Après quelques infos sur la future Coupe d'Europe, on retourne à la politique. La transition est assez violente. Réformes dans les maisons de retraite, suite de l'article sur le Dalaï-lama, et...
Un article sur Sarkozy ! On nous montre deux Français en train de le regarder à la télévision, et on nous explique que notre président, au plus bas dans les sondages, cherche une deuxième chance... Une interview qui, selon le journaliste, méritait plus le nom de monologue et lui a permis de faire l'éloge de soi-même. L'article est concis mais complet : on apprend tout, des mauvais sondages pour Sarko à l'avis du PS, en proie aux luttes de pouvoir en passant par le coût de l'opération de communication pour les chaînes de télévision : 280 000 euros.
Un peu d'actualité régionale ensuite, et l'endettement des communes du Bade-Wurtemberg. Puis un « regard sur le monde » avec le trafic de tortues en Thaïlande, et on arrive au quatrième cahier.
Quatrième cahier un peu plus léger. Une piste cyclable paneuropéenne de Paris à Prague, le programme des sorties, la météo, deux pages télévision, puis la cuisine et un article sur les spätzle ! Car les spätzle sont « plus que des pâtes » et son très bons avec des girolles, comme nous le montre une photo qui donne sacrément faim. Un autre article est consacré à la rhubarbe, à manger en compote, en parfait avec des fraises ou avec des côtelettes (en chutney), mais jamais crue, attention à l'acide oxalique. Une page voyage et excursions, fin du cahier.
Mais pas fin du journal : voici le cahier supplément week-end. Un cimetière à Rome, le quotidien dans les quartiers pauvres à New York, et la page culture, avec une dame aux cheveux noirs sur fond rouge... son visage me dit quelque chose... Elle a salué son public en déclarant « Sie sind immer in meinem Erzen » sans h à Herzen... mais oui c'est Mireille Mathieu ! Après 20 ans d'absence, la voilà de retour en Allemagne. Elle était apparemment moins à l'aise pour chanter « Ganz Paris ist ein Theater » (un Ohrwurm qui avait eu du succès ici dans les années 70) que pour ce pour quoi on... euh ils l'aiment : La vie en rose, ou ses nouveaux tubes comme Du bist die Welt. On poursuit avec le cinéma (oui pour Mireille ça suffit) et l'immobilier, et on expédie le dernier cahier consacré à l'emploi, à l'automobile et aux jeux.
Ouf ! C'était une lecture intense. Bon j'avoue j'ai pas tout lu... mais en comparant à mes souvenirs de DNA ou d'Alsace, je dois dire que les Allemands ont quand même l'air vachement plus doués que les Français pour les journaux locaux. Surtout que ça c'était Bad Cannstatt, mais à Ludwgsburg ou à Tübingen, il y en a d'autres, des journaux...
Que trouve-t-on dans ce magnifique journal ? Bon j'ai l'air ironique mais en fait je dois dire qu'il est pas mal du tout, et qu'en comparaison nos journaux régionaux français pourraient avoir honte. Voici un petit aperçu du numéro des 26 et 27 avril 2008, 17e semaine, n° 98, 184 année (c'est vieux !)...
À la une : la Chine veut reprendre le dialogue avec le Dalaï-lama. Le reste du premier cahier est consacré à la politique (« les boîtes aux lettres pourraient bientôt rester vides » en raison de la grève des facteurs), à l'actualité locale, très locale... comme la mise en place des palmiers pour la saison d'été à la Wilhelma, des infos sur la ville voisine, Stuttgart, et son aéroport (la liaison Stuttgart-Dubai n'est pas pour tout de suite, apparemment).
Le deuxième cahier est consacré à l'économie : la Kreissparkasse Esslingen-Nürtringen ne craint pas la crise économique. Deux pages spéciales sur l'actualité de la Frühlingsfest : défilé de dirndl dans une tente, visite de Rainhard Feindrich (et de sa compagne Ina Nadine Wagler), le star autrichienne, avant son concert « unplugged » dont les pubs sont partout dans le métro depuis quelques mois.
Vient ensuite le sport : le VfB (actuellement 5e en Bundesliga, et champion d'Allemagne en titre) a-t-il des chances face au FC Bayern (actuel 1er). Après quelques infos sur la future Coupe d'Europe, on retourne à la politique. La transition est assez violente. Réformes dans les maisons de retraite, suite de l'article sur le Dalaï-lama, et...
Un article sur Sarkozy ! On nous montre deux Français en train de le regarder à la télévision, et on nous explique que notre président, au plus bas dans les sondages, cherche une deuxième chance... Une interview qui, selon le journaliste, méritait plus le nom de monologue et lui a permis de faire l'éloge de soi-même. L'article est concis mais complet : on apprend tout, des mauvais sondages pour Sarko à l'avis du PS, en proie aux luttes de pouvoir en passant par le coût de l'opération de communication pour les chaînes de télévision : 280 000 euros.
Un peu d'actualité régionale ensuite, et l'endettement des communes du Bade-Wurtemberg. Puis un « regard sur le monde » avec le trafic de tortues en Thaïlande, et on arrive au quatrième cahier.
Quatrième cahier un peu plus léger. Une piste cyclable paneuropéenne de Paris à Prague, le programme des sorties, la météo, deux pages télévision, puis la cuisine et un article sur les spätzle ! Car les spätzle sont « plus que des pâtes » et son très bons avec des girolles, comme nous le montre une photo qui donne sacrément faim. Un autre article est consacré à la rhubarbe, à manger en compote, en parfait avec des fraises ou avec des côtelettes (en chutney), mais jamais crue, attention à l'acide oxalique. Une page voyage et excursions, fin du cahier.
Mais pas fin du journal : voici le cahier supplément week-end. Un cimetière à Rome, le quotidien dans les quartiers pauvres à New York, et la page culture, avec une dame aux cheveux noirs sur fond rouge... son visage me dit quelque chose... Elle a salué son public en déclarant « Sie sind immer in meinem Erzen » sans h à Herzen... mais oui c'est Mireille Mathieu ! Après 20 ans d'absence, la voilà de retour en Allemagne. Elle était apparemment moins à l'aise pour chanter « Ganz Paris ist ein Theater » (un Ohrwurm qui avait eu du succès ici dans les années 70) que pour ce pour quoi on... euh ils l'aiment : La vie en rose, ou ses nouveaux tubes comme Du bist die Welt. On poursuit avec le cinéma (oui pour Mireille ça suffit) et l'immobilier, et on expédie le dernier cahier consacré à l'emploi, à l'automobile et aux jeux.
Ouf ! C'était une lecture intense. Bon j'avoue j'ai pas tout lu... mais en comparant à mes souvenirs de DNA ou d'Alsace, je dois dire que les Allemands ont quand même l'air vachement plus doués que les Français pour les journaux locaux. Surtout que ça c'était Bad Cannstatt, mais à Ludwgsburg ou à Tübingen, il y en a d'autres, des journaux...
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