Dimanche dernier il y avait à l'opéra de Stuttgart un concert de l'orchestre d'ici spécialement consacré à la musique de film (ou à la musique classique utilisée dans les films). C'était très bien et assez impressionnant, j'ai rarement vu autant de musiciens et d'instruments différents réunis pour un seul concert...
Ils avaient mis un présentateur qui faisait un petit speech entre chaque morceau, histoire de nous raconter une anecdote ou de nous cultiver un peu. Vous retrouverez ici quelques-uns des trucs intéressants qu'il nous a dits.
Par exemple, on a eu droit à la musique (le générique de début et la musique de la scène de la douche) de Psychose, d'Alfred Hitchcock. Enfin la musique est de Bernard Hermann. Hitchcock c'était le film. Vous suivez ? (J'aime bien prendre les lecteurs pour des imbéciles, en comparaison je me sens intelligent.) Il est très bien Bernard Hermann, il a composé des tonnes de trucs et influencé des dizaines de compositeurs, il a composé une musique dont tout le monde se souvient pour Psychose, mais il était aussi d'une rare modestie. Il a donc déclaré paraît-il que selon lui, 60% du film était dû au travail d'Alfred Hitchcock. Les 40% qui restent étant dûs à lui-même... (Au passage j'ai appris qu'il avait fallu sept jours pour tourner les 45 secondes de la scène de la douche, c'est très Hitchcock ça...)
Venait ensuite une des parties les plus rigolotes du concert. Vous savez que dans Le dictateur, Charlie Chaplin en barbier rase un de ses clients au rythme de la Danse hongroise n°5 de Chanel, heu non, de Johannes Brahms (warf quel humour). Cette façon de bouger pile en musique s'appelle le Mickey-Mousing, devinez d'où ça vient... Mais moi comme je suis génial je connaissais déjà le mot, vivent les cours de modélisation et animation. Bref là ils avaient un grand écran et diffusaient l'extrait du film pendant que l'orchestre jouait, et on pouvait voir le chef d'orchestre super concentré pour bien suivre l'action, en partant un peu en retard (la scène commence par un plan fixe de quelques secondes sur un poste de radio alors évidemment c'est pas facile d'être synchro) et en se rattrapant fantastiquement dix secondes plus tard, c'était très impressionnant et très bien fait.
Danny Elfman arrivait ensuite avec le thème de Spiderman. J'imagine que sans chœur il n'est pas facile de choisir un truc d'Elfman à jouer, la musique de Pee Wee peut-être ?... On notera dans le thème de Spiderman (version film hein pas le truc qui chante de la série télé) le motif de l'araignée (tac tac tac tac tac tac tac tac) dépassé par (et qui rattrape ensuite) le thème du héros (tinnnnnn tin tin tinnnnn), quelle belle façon de résumer le film...
Venait ensuite Klaus Badelt et Pirates des Caraïbes, enfin le premier en tout cas, un clône d'Hans Zimmer... pour les 2 et 3 ils ont pris le vrai, d'ailleurs au début du 3 des pirates prisonniers chantent un très joli chœur, et apparemment pour avoir dans le film des voix qui fassent vraiment pirates, ils n'ont pas voulu prendre de vrais chanteurs professionnels pour l'enregistrement. Ils ont demandé à un peu tous les gens qui étaient dans et autour du studio à ce moment-là de venir apprendre les deux lignes de texte, la mélodie, et de chanter... et ça rend très bien. Voilà donc que lors du concert on nous a proposé à nous spectateurs de faire la même chose. Hé bien je ne sais toujours pas comment c'est possible, mais ça rendait effectivement très bien.
On terminait le concert avec du John Williams (évidemment), un peu d'Harry Potter et un peu de Star Wars (re-évidemment). On retiendra (au cas où on n'avait pas remarqué) : John Williams fonctionne par thème : chaque personnage du film à un thème qui l'identifie, et dans la bande originale on reprend les thèmes dans un peu tous les ordres en les modifiant parfois un peu. Y a pas dire, il n'y a pas mieux que John Williams pour trouver des trucs qui font travailler tous les musiciens de l'orchestre. J'ai beaucoup regardé un des percussionnistes passer d'un poste à l'autre pendant Harry's Wonderous World, parce qu'il avait besoin de tellement d'instruments différents qu'on ne pouvait pas tous les mettre à la même place. C'était très amusant. Je me suis demandé s'ils avaient utilisé l'approche système pour savoir comment grouper les instruments et où les placer, pour que le monsieur ait le temps de passer d'un groupe à l'autre sans que ça pose de difficultés.
Et sinon on apprend aujourd'hui (rien à voir... quoi qu'on reste dans le cinéma) le décès de Charlton Heston... Alors, Moïse, Ben Hur ou monsieur port d'armes ? Pour moi ça sera plutôt les armes à feu, parce que Les dix commendaments c'était bien pour Cecil B. DeMille et Yul Brynner, et Ben Hur pour la course de chars, donc au final je n'ai jamais aimé Charlton Heston je crois. (Je vous ai raconté la fois où dans une interrogation d'histoire au lycée j'expliquais que le lobby du port d'armes aux États-Unis c'était le RIFLE ? oui bah c'était l'époque où je ne connaissais pas la signification de rifle et que j'avais oublié NRA, ça arrive à tout le monde.)
Ils avaient mis un présentateur qui faisait un petit speech entre chaque morceau, histoire de nous raconter une anecdote ou de nous cultiver un peu. Vous retrouverez ici quelques-uns des trucs intéressants qu'il nous a dits.
Par exemple, on a eu droit à la musique (le générique de début et la musique de la scène de la douche) de Psychose, d'Alfred Hitchcock. Enfin la musique est de Bernard Hermann. Hitchcock c'était le film. Vous suivez ? (J'aime bien prendre les lecteurs pour des imbéciles, en comparaison je me sens intelligent.) Il est très bien Bernard Hermann, il a composé des tonnes de trucs et influencé des dizaines de compositeurs, il a composé une musique dont tout le monde se souvient pour Psychose, mais il était aussi d'une rare modestie. Il a donc déclaré paraît-il que selon lui, 60% du film était dû au travail d'Alfred Hitchcock. Les 40% qui restent étant dûs à lui-même... (Au passage j'ai appris qu'il avait fallu sept jours pour tourner les 45 secondes de la scène de la douche, c'est très Hitchcock ça...)
Venait ensuite une des parties les plus rigolotes du concert. Vous savez que dans Le dictateur, Charlie Chaplin en barbier rase un de ses clients au rythme de la Danse hongroise n°5 de Chanel, heu non, de Johannes Brahms (warf quel humour). Cette façon de bouger pile en musique s'appelle le Mickey-Mousing, devinez d'où ça vient... Mais moi comme je suis génial je connaissais déjà le mot, vivent les cours de modélisation et animation. Bref là ils avaient un grand écran et diffusaient l'extrait du film pendant que l'orchestre jouait, et on pouvait voir le chef d'orchestre super concentré pour bien suivre l'action, en partant un peu en retard (la scène commence par un plan fixe de quelques secondes sur un poste de radio alors évidemment c'est pas facile d'être synchro) et en se rattrapant fantastiquement dix secondes plus tard, c'était très impressionnant et très bien fait.
Danny Elfman arrivait ensuite avec le thème de Spiderman. J'imagine que sans chœur il n'est pas facile de choisir un truc d'Elfman à jouer, la musique de Pee Wee peut-être ?... On notera dans le thème de Spiderman (version film hein pas le truc qui chante de la série télé) le motif de l'araignée (tac tac tac tac tac tac tac tac) dépassé par (et qui rattrape ensuite) le thème du héros (tinnnnnn tin tin tinnnnn), quelle belle façon de résumer le film...
Venait ensuite Klaus Badelt et Pirates des Caraïbes, enfin le premier en tout cas, un clône d'Hans Zimmer... pour les 2 et 3 ils ont pris le vrai, d'ailleurs au début du 3 des pirates prisonniers chantent un très joli chœur, et apparemment pour avoir dans le film des voix qui fassent vraiment pirates, ils n'ont pas voulu prendre de vrais chanteurs professionnels pour l'enregistrement. Ils ont demandé à un peu tous les gens qui étaient dans et autour du studio à ce moment-là de venir apprendre les deux lignes de texte, la mélodie, et de chanter... et ça rend très bien. Voilà donc que lors du concert on nous a proposé à nous spectateurs de faire la même chose. Hé bien je ne sais toujours pas comment c'est possible, mais ça rendait effectivement très bien.
On terminait le concert avec du John Williams (évidemment), un peu d'Harry Potter et un peu de Star Wars (re-évidemment). On retiendra (au cas où on n'avait pas remarqué) : John Williams fonctionne par thème : chaque personnage du film à un thème qui l'identifie, et dans la bande originale on reprend les thèmes dans un peu tous les ordres en les modifiant parfois un peu. Y a pas dire, il n'y a pas mieux que John Williams pour trouver des trucs qui font travailler tous les musiciens de l'orchestre. J'ai beaucoup regardé un des percussionnistes passer d'un poste à l'autre pendant Harry's Wonderous World, parce qu'il avait besoin de tellement d'instruments différents qu'on ne pouvait pas tous les mettre à la même place. C'était très amusant. Je me suis demandé s'ils avaient utilisé l'approche système pour savoir comment grouper les instruments et où les placer, pour que le monsieur ait le temps de passer d'un groupe à l'autre sans que ça pose de difficultés.
Et sinon on apprend aujourd'hui (rien à voir... quoi qu'on reste dans le cinéma) le décès de Charlton Heston... Alors, Moïse, Ben Hur ou monsieur port d'armes ? Pour moi ça sera plutôt les armes à feu, parce que Les dix commendaments c'était bien pour Cecil B. DeMille et Yul Brynner, et Ben Hur pour la course de chars, donc au final je n'ai jamais aimé Charlton Heston je crois. (Je vous ai raconté la fois où dans une interrogation d'histoire au lycée j'expliquais que le lobby du port d'armes aux États-Unis c'était le RIFLE ? oui bah c'était l'époque où je ne connaissais pas la signification de rifle et que j'avais oublié NRA, ça arrive à tout le monde.)
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