dimanche 23 décembre 2007

Advent (4)

Advent, Advent,
Ein Lichtlein brennt.
Erst eins, dann zwei,
Dann drei, dann vier,
Dann steht das Christkind vor der Tür.





Et donc joyeux Noël à tous...

dimanche 16 décembre 2007

Advent (3)

Advent, Advent,
Ein Lichtlein brennt.
Erst eins, dann zwei,
Dann drei...


(À suivre...)

jeudi 13 décembre 2007

Des machines et des pommes (suite et fin)

(Suite et fin de la biographie d'Alan Turing commencée ici.)

En mai 1948, Alan Turing devient directeur adjoint du laboratoire d'informatique de l'université de Manchester. S'en suivent des années de recherches assez floues, entre reprise d'anciens sujets et exploration de nouveaux domaines. Mais l'idée de construire une machine capable de penser, toujours cette idée de « construire un cerveau », donc, allait se retrouver dans une de ses publications les plus connues.

En 1950, dans Computing Machinery and Intelligence, Alan Turing décrit un test qui le rendra une fois de plus célèbre. La référence en matière de test d'intelligence artificielle de nos jours... Le fameux test de Turing. Qui est somme toute assez simple : un humain est face à un ordinateur, il écrit des questions, les réponses sont affichées sur l'ordinateur. Si l'humain est capable dans un temps raisonnable de dire s'il communique avec un autre humain par l'intermédiaire de l'ordinateur, ou s'il est en train de communiquer avec un système d'intelligence artificielle, le test est raté. Si l'humain n'arrive pas à faire la différence, le système a passé le test.

Autant vous le dire tout de suite : jusqu'à présent, aucun système d'intelligence artificielle n'a passé le test de Turing. Mais un jour, peut-être...

Statue d'Alan Turing à Manchester
Alan Turing consacrait la plupart de son temps à ses recherches, mais n'avait rien contre l'une ou l'autre rencontres occasionnelles. Il se rendait régulièrement sur Oxford Street à Manchester, se demandant s'il n'était pas trop risqué de faire une proposition à untel. Nous sommes en Angleterre, dans les années 50, ce n'est pas si anodin. C'est tout de même comme cela qu'il rencontrera Anrold Murray. Hélas pour lui... Arnold « renseignera » un voleur (un certain Harry) qui cambriolera l'appartement de Turing. Turing porte plainte au commissariat. Il n'aurait pas dû. Le voleur expliquera qu'Arnold lui a dit comment cambrioler l'appartement de Turing, où Arnold faisait « des trucs » avec Turing. Quand on demande « quels trucs ? » à Turing, celui-ci raconte ses relations homosexuelles. Et c'est Turing qui sera condamné, le 31 mars 1952. Il a le choix entre une peine de prison ou une période probatoire d'un an pendant laquelle il doit subir une série d'injections d'œstrogènes. Il choisira la deuxième solution, voulant poursuivre ses travaux. Ce qui sera assez difficile, sa condamnation pour son homosexualité le faisait mal voir dans le milieu scientifique (ou dans l'Angleterre en générale). En période de Guerre froide, les services secrets, qui l'employaient encore, n'apprécient pas beaucoup, surtout avec son goût pour les rencontres à droite à gauche... Et si un espion en profitait pour lui dérober quelques secrets ?

Il entame ensuite une psychanalyse, voyage à Corfou ou en Scandinavie (à la recherche de rencontres). La fin ressemble plus à un roman qu'à une vraie vie, mais pourtant... Au printemps 1954, après avoir consulté une diseuse de bonne aventure dans une fête foraine, il ne parle presque plus. Le 8 juin 1954, sa femme de ménage le découvre mort dans sa chambre de Wilmslow, dans le Cheshire : il a croqué dans une pomme qu'il avait auparavant trempée dans du cyanure. Il avait 42 ans. (42, comme c'est curieux.)

Sa mère n'a jamais cru au suicide, et a toujours soutenu que sa mort était accidentelle : le cyanure était là pour les expériences de chimie que menait Turing en amateur, il en a avalé parce qu'il n'était pas assez prudent.

Mais personne d'autre n'y croit vraiment... Croquer dans une pomme trempée dans du cyanure, ça n'arrive pas par accident.

Une pomme dans laquelle on a croqué. Un symbole pour informaticiens. Ça ne vous rappelle rien ? Si, évidemment : le logo de la société Apple, qui était au départ aux couleurs de l'arc-en-ciel... ou du drapeau arc-en-ciel ? Alors, référence à Turing ou autre explication ? Le logo de la firme à la pomme a été créé en 1977, pour le lancement de l'Apple II. Officiellement, bien entendu, rien à voir avec Turing. La pomme croquée symbolise « l'acquisition de la connaissance » et les couleurs de l'arc-en-ciel doivent rappeler que l'Apple II a un affichage en couleurs de qualité. Et officieusement ? Rien non plus semble-t-il, même si beaucoup le soupçonnent.


Mais on peut en douter. Pour les couleurs, c'est vite vu : le drapeau arc-en-ciel n'a été utilisé par la communauté gay qu'à partir de 1978. Et la pomme croquée ? Il serait quand même assez douteux d'utiliser comme logo pour une toute jeune entreprise un symbole du suicide d'un grand informaticien... Si vous voulez quand même une explication officieuse, il paraît que des gens chez Apple racontent que la pomme du logo est une référence à la seule nourriture que pouvaient se payer les tous jeunes et à l'époque pauvres fondateurs. Bref, si vous créez votre start-up aujourd'hui, je vous suggère d'utiliser des ramens comme logo. Ça le ferait, non ?

Qu'est-ce que je disais dans l'accroche de l'article, au fait ? Que la vie d'Alan Turing n'était « pas banale pour un sou. » Vous me croyez, maintenant ?

mercredi 12 décembre 2007

Des machines et des pommes

Et si on parlait un peu d'un des hommes les plus importants du XXe siècle ? L'air de rien, il a accéléré la fin de la Seconde guerre mondiale et est un des pères de l'informatique... Tout le monde ne peut pas en dire autant. En plus, il a une vie pas banale pour un sou. Voici donc l'histoire d'Alan Turing.

Le petit Alan Mathison Turing (parce qu'il était bien petit un jour) naît le 23 juin 1912, à Paddington, à Londres. Son père, Julius Mathison, n'est pas là : il est collecteur d'impôts aux Indes. Il est élevé, comme son frère aîné John, par sa mère, Ethel Sara Turing.

À l'école, Alan n'est pas très bon. Il apprend certes à lire assez rapidement, mais ne se passionne que pour les nombres et plus généralement les mathématiques. À tel point qu'il n'écoute même pas en cours d'instruction religieuse, la honte !

À l'internat, il fait la connaissance du premier homme de sa vie, pourrait-on dire. Christopher Morcom, qu'il rencontre en 1928, âgé d'un an de plus que Turing, partage ses passions pour l'astronomie, les mathématiques et la théorie quantique (ils devaient pas être rigolos tous les jours). Turing était fasciné par Morcom (plus doué que lui en cours), amoureux même, et la mort à 19 ans de Morcom l'a évidemment touché.

Turing continue ses études, il entre au King's College à Cambridge en 1931. Comme quoi il n'était pas si nul que ça... Du moment qu'il pouvait faire des maths, ça allait même plutôt bien.

Alan Turing
Il s'intéresse aux travaux de von Neumann sur la mécanique quantique (en 1932), se sent proche du mouvement anti-querre de 1933, économiquement il est plutôt d'accord avec Keynes (le brave garçon), fréquente le milieu homosexuel du King's College (comme quoi il y avait un milieu homosexuel au King's College à Cambridge à l'époque, qui l'eut cru), fait de l'aviron, de la course à pieds, il a même un petit bateau (comme Dexter, quoi).

Ses travaux sur la théorie des probabilités lui valent un certain nombre de prix reçus entre 1934 et 1936. On l'imaginait devenir un mathématicien pur et dur, mais Turing se passionnait depuis quelques années déjà pour la logique. Il apprend la théorie de Bertrand Russell, puis découvre les travaux de Gödel et son fichu théorème d'incomplétude (qui dit en gros qu'une théorie suffisante pour faire de l'arithmétique contient toujours des énoncés qui ne sont pas démontrables, et dont la négation n'est pas démontrable non plus, bref des énonces sur lesquels on ne sait rien et ne saura jamais rien). Turing se sert des arguments de Gödel pour répondre à un autre grand problème de la logique, joliment baptisé Entscheidungsproblem ou Problème de la décision, dû à Hilbert (le monsieur de l'hôtel de l'infini, si ça vous dit quelque chose) en 1928. En gros (en énorme, même), il est question de savoir s'il existe (au moins en principe), une méthode définie permettant de décider si une assertion mathématique est démontrable. Suspense... Existe-t-il une méthode, ou pas ? Suspense... Turing propose une réponse en 1936, la même qu'un certain Alonzo Church (pas de bol pour Turing, c'est la réponse de Church qui a été publiée en premier). Mais tous les deux ont répondu que non, il n'existe pas.

Ce qui est intéressant, c'est la technique utilisée par Turing. Il a voulu décrire ce que pouvait être cette méthode définie permettant blablabla... Et il a eu l'idée génial de raisonner en termes mécaniques, matériels, en imaginant une machine qui lit des symboles sur un ruban de papier, et peut aussi écrire, et arrive comme ça à calculer un truc précis... Mieux, on peut faire une machine (de Turing, puisqu'il est bien question de ce que l'on appelle encore aujourd'hui machine de Turing) universelle, qui peut simuler le fonctionnement de toutes les machines de Turing. Exactement comme un ordinateur peut exécuter n'importe quel programme, pour peut qu'on lui donne du code à interpréter.


Dessin sur la machine de Turing
Et la machine Turing devint la base de presque toutes les démonstrations en informatique théorique. Un truc qui peut tout faire ! C'était révolutionnaire à l'époque, évidement aujourd'hui à l'heure des ordinateurs portables ça impressionne moins...

Au passage, toute la théorie de Turing, avec cette machine universelle à qui l'on peut fournir une sorte de code de programme pour qu'elle fasse ce qu'on veut, date de 1936, comme déjà dit. Soit neuf ans avant que les avancées en électronique permettent de mettre tout ceci en pratique, et de se rendre compte à quel point Turing était génial.

En septembre 1936, Turing arrive à l'université de Princeton. Il y étudie l'algèbre ainsi que la théorie des nombres qui lui fournira un sujet de thèse de doctorat. Parallèlement à ces travaux théoriques, il se lance aussi dans le concret : il met notamment au point une machine capable de crypter des messages en multipliant des nombres binaires... La cryptographie était d'ailleurs d'autant plus à la mode à l'époque que l'on commençait à entrevoir des risques de guerre avec l'Allemagne nazie.

En 1938, il retourne à Cambridge, suit les cours de philosophie des mathématiques de Wittgenstein (il a fréquenté de ces gens !), soutient l'entrée en Grande Bretagne d'un réfugié juif allemand, travaille secrètement pour le Départmeent de cryptographie britannique, appelé alors Government Code and Cypher School. En octobre, il assiste à la projection de Blanche-Neige et les sept nains, le premier long métrage animé de l'Histoire. Vous savez, avec la méchante sorcière qui empoisonne une pomme...

Et il commence à s'intéresser aux moyens de casser les message codés par les Allemands avec leur machine Enigma. Quelques informations bien utiles fournies par des mathématiciens polonais en 1939 permettent aux travaux d'avancer, et avec l'aide de W. G. Welchman, un autre mathématicien de Cambridge, Turing (qui a quand fait la plus grande part du boulot) met au point une méthode permettant de déchiffrer tout message codé avec Enigma, pour peu qu'une petite partie du texte ait été devinée correctement. Dès 1940, le déchiffrage de messages codés avec Enigma devient un travail de routine, qui par exemple de comprendre les messages utilisés par la Luftwaffe.

Les messages codés avec une version légèrement différente d'Enigma par la marine allemande étaient eux plus difficiles à déchiffrer. Turing arriva nénamoins à casser le code fin 1939, mais l'utilisation pratique de sa méthode ne put commencer qu'en 1941. Pas de chance, en 1942 les Allemands modifient leur code et les Anglais ne peuvent plus rien décoder. Alan Turing était une des stars (si ce n'est la star, ou le « père spirituel ») de Bletchley Park, le QG britannique de la cryptographie. Il demandé une de ses (jeunes) collègues, Joan Clarke, en mariage. Elle accepta... Mais c'est Turing qui refusa finalement peu après, lui expliquant qu'il était homosexuel. Turing part alors aux États-Unis, et arrive avant son retour en Angleterre en mars 1943 à re-casser le code. Jusqu'à la fin de la guerre, les Alliés pourront décrypter les communications allemandes.

Turing s'intéresse alors à l'électronique. Avec une ambition : concevoir une réalisation électronique de la machine de Turing universelle. Autrement dit, construire un ordinateur. Cette idée le fascinait. Il avait montré dans ses premiers travaux en 1936 les limites de ce qu'il était possible de calculer, mais il poursuivait néanmoins le but, selon ses propres mots, de « construire un cerveau. » En 1946, son article sur l'ACE ou Automatic Computing Engine est publié (un an après un article sur un sujet similaire de Von Neumann, Turing n'a jamais eu de chance avec les dates de publications, il y a toujours eu quelqu'un pour lui passer devant au dernier moment).

En octobre 1947, Turing retourne à Cambridge. Il s'intéresse à la neurologie et à la psychologie, publie des articles sur ce qui deviendra plus tard les réseaux neuronaux : des mécanismes capables « d'apprendre. »

Turing n'a pas été le premier à réaliser une implémentation concrète d'une machine universelle : c'est à Manchester en juin 1948 que la première réalisation d'un ordinateur selon les principes de Turing a vu le jour, sous la direction de F. C. Williams.

Mais il y avait quand même des courses que Turing arrivait à gagner... Des courses à pied ! Depuis la fin de guerre il s'entraînant régulièrement, à un niveau amateur relativement avancé, et a même failli participer aux Jeux Olympiques de Londres en 1948 ! Hélas pour lui, une blessure l'en a empêché.

Alan Turing
Turing n'avait jamais caché son homosexualité, mais l'ambiance à Cambridge l'incita a être moins secret qu'auparavant. Un étudiant en mathématiques du King's College, Neville Johnson, devint son amant.

Fin de la première partie. Demain, suite et fin de l'article sur Alan Turing, avec au programme : un test, un procès, une pomme.

dimanche 9 décembre 2007

Advent (2)

Advent, Advent,
Ein Lichtlein brennt.
Erst eins, dann zwei...

Bougie
Bougie
(À suivre...)

jeudi 6 décembre 2007

Saint Nicolas

(Comptine traditionnelle française, sur un air connu)

Saint Nicolas, patron de l'Élysée,
Apporte-moi du pouvoir d'achat dans mon petit panier.
Je serai sage comme un petit militant (UMP),
J'irai dans une entreprise travailler longtemps(*).
Saint Nicolas, patron de l'Élysée,
Apporte-moi du pouvoir d'achat dans mon petit panier.

* : Une autre version existe : « J'irai dans une entreprise gagner de l'argent. »

mercredi 5 décembre 2007

Advent

Advent, Advent,
Ein Lichtlein brennt.
Erst eins...

Bougie

(Ein bisschen spät, ja, aber alter Motorradfahrer...)

samedi 17 novembre 2007

Ours polaire

Coucou,

Dave Annable a récemment été nommé 7e homme le plus sexy par le magazine People. C'est très important comme information. Ce qui l'est encore plus, c'est qu'on apprend sa technique pour draguer (qui ne marche pas, parce qu'il est célibataire). On peut la trouver . Je vous la traduis pour le plaisir. Imaginez, vous (on va imaginer que vous êtes une demoiselle) êtes dans un bar, il se dirige vers vous, et vous demande « Excusez-moi, est-ce que vous savez combien pèse un ours polaire ? » Vous répondez que vous ne savez pas. Et là il enchaîne « On va dire que c'est assez pour briser la glace. Je m'appelle Dave, vous allez comment ? »

C'est-y pas tout mignon ?

Dave Annable

Bon, comme dit, ça ne marche pas. J'imagine que c'est parce qu'il tombe toujours sur des fans de science fiction qui se croient futées en répondant « I’m sorry, Dave. I’m afraid I can’t do that ».

La photo est piquée de son site officiel... Parce que oui, il a un site officiel.

Comme ça ferait un peu court comme message, je vous propose en cadeau une charade de ma conception.

Mon premier est madonien.
Mon deuxième est un apôtre sur deux.
Mon troisième est un jeu de bille, dans une cige en verre.
Mon quatrième marque l'approbation, l'hésitation, ou autre chose.
Mon cinquième is born January 3, 106 BC.
Mon sixième, pour certains cas, a des applications contractantes.

Et mon tout est très très bien.

Le lecteur qui, sans aide de Google, m'explique ma remarque sur la science fiction et répond à la charade en expliquant chacune des six étapes gagne un cadeau.

vendredi 9 novembre 2007

Guilde

Coucou tout le monde,

À vos armures ! À vos casques, à vos épées ! Armez-vous de vos boucliers, et joignons-nous à la guilde. À cheval, ce qui ne manquera pas de faire plaisir à notre Ministre de l'économie. La guilde ? Bon, d'accord, je déforme un peu. Il s'agit bien évidemment de la Guild, ou WGA, à ne confondre ni avec Windows Genuine Advantage (vous vous souvenez de ce truc ?) ni avec la Writer's Union (le syndicat des journalistes et écrivains américains). La Writers Guild of America est donc en grève, et c'est assez amusant. Parce qu'une guilde, c'est génial. On s'imagine des gens en costumes du Moyen-Âge, partant à l'assaut du château-Fox des méchants producteurs et distributeurs. En fait, on pourrait même en faire un film à succès. Zut, les scénaristes sont en grève. Mais avec la classe. Déjà, ils sont très organisés. Ils sont 12 000 scénaristes, tous dans le même syndicat. Tout de suite, ça donne de l'importance au syndicat. Ils font grève une fois tous les 20 ans, ça donne de l'importance à la grève. Et ils font la grève dans l'ordre. Le site du syndicat annonce par exemple pour aujourd'hui :

Tomorrow, join thousands of your fellow writers at Fox Plaza in a major show of solidarity. Do not go to any other picket location. This will be the only picketing to be held on Friday.

Hop, tous ceux qui manifestent au même endroit. Et surtout on ne va pas ailleurs. C'est pas parce qu'on est en grève qu'on fait n'importe quoi, hein. Mais je me pose une question : un scénariste en grève, qui a une idée géniale pour un prochain épisode de je ne sais quelle série, ou qui vient de trouver un gag hilarant pour le talk-show sur lequel il travaille, il fait quoi ? Il le note sur un bout de papier, discrètement, en espérant que ses collègues ne le verront pas ? Il l'oublie ? Il se jure de ne jamais l'utiliser ?

Il y a plein de choses à dire à propos de cette grève. Par exemple, que les manifestations sont super bien fréquentées (solidarité entre artistes oblige), comme le signale ce site. Site que je cite. Et même dont je pique les photos. On a donc pu croiser...

Eva LongoriaEva Longoria-Parker
(ils ont modifié le générique de Desperate Housewives pour que le monde entier sache qu'elle est mariée avec un Français !)

Marc Cherry et un scénaristeMarc Cherry et un scénariste inconnu.
On notera que Marc Cherry fait très américain moyen, assez gros et en t-shirt moche.

Acteurs de Brothers&SistersUne bonne partie de l'équipe de Brothers & Sisters...
Mais il faut dire à Dave Annable que le béret, ça le fait pas du tout.

Comme de nombreux fans de séries tremblent à l'idée de devoir passer l'hiver à subir des rediffusions, ou pire, de la télé-réalité, les sites spécialisées tiennent à jour des listes de ce qui a été tourné. On notera que bien que toute la saison 3 de Prison Break n'ait pas encore été tournée, la Fox a annoncé que la diffusion ne devrait pas être perturbée par la grève. Ce qui confirme ce que je pensais : aucun scénariste ne travaille sur cette série depuis longtemps... Non mais sérieusement vous avez vu la saison 2 ? Le coup du bateau à la fin ? Enfin, franchement...

Pendant ce temps, chez nous, en France ou en Allemagne... Des grèves aussi, mais c'est moins glamour. Et du froid. Il a neigé à Vaihingen ce matin. Et notre Président s'énerve, et ne sait toujours pas parler français... Il a récemment déclaré...

« Quand bien même qu'il s'raient pas dans l'rue qu'je s'rais venu quand même. »

Quand bien même... C'était pourtant bien parti. Mais non.

Il n'y a que la sortie du tome 8 de De cape et de crocs pour se consoler... Encore faut-il l'acheter. Ce que je compte faire prochainement.

jeudi 1 novembre 2007

Chose promise...

...chose due ! C'était donc le 19 octobre dernier... L'article était très bien, mais pour ça je vous demande de bien vouloir me croire.

Cécilia et Nicolas

dimanche 28 octobre 2007

Stohlfrucht

Coucou,

Voici le plus court message jamais posté sur ce blog... Pour vous proposer d'aller regarder cette vidéo tout droit venue de chez Conan O'Brien...

Ah... ces Européens :-)

Bon comme ça fait vraiment très court je vous propose aussi de jeter un coup d'œil à ça, pour voir pourquoi des fois je n'aime pas Apple, et à ça pour voir pourquoi des fois j'aime bien Arrêt sur images. Et puis vous pouvez aussi découvrir la droite bling bling, dont le nom me plaît beaucoup.

Bon dimanche avec une heure de plus en moins, ou le contraire, du moment que je peux dormir c'est du tout bon.

Au fait, l'Elder Wand, en français, c'est la baguette de sureau. Et Shell Cottage, la chaumière aux coquillages. Assez décevant il faut bien le dire.

jeudi 25 octobre 2007

Albus Perceval Wulfric Brian Ciganer-Albéniz

Coucou,

Voici un message que je voulais poster vendredi dernier... Mais je n'ai pas vraiment eu le temps. Je m'y mets maintenant sinon ça ne va plus aller du tout.

Il se passe plein de choses. Deux de ces choses se retrouvent dans le titre de cette note, titre dont je suis très fier, d'ailleurs. Il n'y a pas de quoi, me direz-vous. Vous avez raison.

Albus (et les prénoms qui viennent ensuite), c'est Dumbledore. Mais vous savez tous déjà pourquoi je voulais en parler. Du coup histoire d'être intéressant quand même je vais vous rappeler que c'est demain vendredi 26 octobre que l'on saura comment Jean-François Ménard a traduit Elder Wand et que David Thewlis, qui joue Lupin dans les films, pensait, comme moi, que c'était Lupin qui était gay (enfin au début, évidemment quand on a lu tous les livres...), et pas Dumbledore.

Le nom de famille à la fin du titre, c'est celui de Cécilia. Qui était, avec son ex Nicolas, à la Une des Stuttgarter Nachrichten vendredi dernier. Je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter le journal (très bon journal, d'ailleurs, et cher, 1,40 €, bref un journal allemand typique). Et de prendre la Une en photo pour vous prouvez que je n'invente rien. La photo, vous pouvez la voir ci-dessous.

Là.

Vous ne voyez rien ?

Normal, en fait la photo est toujours sur l'appareil, est l'appareil est à Strasbourg. Mais vous verrez cette photo un jour, je m'y engage.

En remplacement, je vous propose une photo d'une petite chatte blanche qui était dans la prairie sous ma fenêtre il y a quelques temps. C'est peut-être un chat et pas une chatte, certes.

Une chatte blanche
C'est-y-pas tout mignon ?

En parlant de chat, demain sort Leopard. Hé ben vous savez quoi, c'est pas si bien que ça, quand on y regarde de près. Il y a un an Apple nous promettait « Vista 2.0 », en fait c'est plus l'illustration que les employés de Steve (et Steve aussi (Steve c'est Steve Jobs pour ceux qui n'auraient pas compris)) feraient mieux de bosser au lieu de dire du mal des autres (les autres c'est Microsoft).

Dans le TGV vendredi dernier (encore vendredi dernier !) mon voisin avait un iPhone. Il n'arrêtait pas de jouer avec, et j'avais vraiment envie de le lui emprunter. Mais je n'ai pas osé demander, vu comme il parlait à sa femme (« Si tu n'écoutes pas les annonces, on va se tromper de station et je ne veux pas aller à Lyon »... enfin il parlait (mal) anglais « If you don't listen, we'll miss the stop and I don't want to go to Lyon! ») je me suis dit que j'avais raison de le laisser tranquille. Je me suis rattrapé en allant jouer avec un iPod touch dans un (en fait, deux) magasin(s). C'est assez génial, je dois dire. Pour surfer sur le Web (j'ai testé en allant voir mon blog...) en tout cas. J'ai pu zoomer avec deux doigts sur le schéma des grands roues, c'était fabuleux.

Je termine en vous faisant part d'une nouvelle qui m'a perturbé. Il semblerait que notre président se soit exprimé en faveur d'une taxe sur les produits importés de pays (où il ne pleut pas ? non pas du tout) n'ayant pas ratifié le protocole de Kyoto. Bon évidemment pour l'instant c'est un discours et rien de plus, mais quand même, je trouve ça plutôt une bonne idée. Du coup je me demande si je vais réussir à dormir, après ce qu'il m'est arrivé au supermarché cet après-midi... Quelle vie !

dimanche 14 octobre 2007

Grandes roues

Coucou,

En ce dernier jour de Volksfest (et sous un grand soleil, ils ont une chance incroyable avec la météo, ces Allemands), je vais tenter de vous expliquer mon raisonnement pour l'histoire des grandes roues. Vous pouvez retrouver l'énoncé ici...

Commençons avec une mauvaise nouvelle : je crois bien qu'en l'état, la réponse à la question est « non, on ne peut pas calculer la distance », il manque en effet une donnée.

On peut faire un petit schéma pour regarder tout ça.
SchémaSchéma que vous êtes fortement incités à agrandir pour y voir plus clair. On cherche x, et le problème, c'est que l'on ne connaît pas alpha. J'ai pris la liberté de considérer que le photographe était au niveau du sol, c'est une méchante approximation, mais on n'est de loin pas à ça près...

La photo nous permet de calculer b... D'après moi, la petite roue apparaît cinq fois plus petite que la grande... bref b serait donc 1/5 de 60 mètres, soit... 12 mètres.

On calcule ensuite tan(alpha) = opposé / adjacent si mes souvenirs sont exacts, soit b/a. On a aussi, et c'est ça qui est classe, tan(alpha) = 55/(x+a) si on se place dans l'autre triangle.

Donc... b/a = 55/(x+a). D'où l'on trouve que 55a donnent bx + ba. Ou encore bx = (55-b)a.

On a dit que b, c'était 12... Donc 12x = 43a, et on cherche x qui est donc... oui oui x = (43/12)a.

Bref, il nous faut une estimation de a... Que je n'ai pas vraiment... On va parier sur 200 mètres, ce qui est assez probable. On obtient alors x = 717 mètres ce qui n'est pas trop mal, on cherchait plutôt quelque chose dans les 800 mètres, mais entre l'erreur de mesure du rapport sur la photo et les approximations un peu partout, on peut s'estimer heureux.

Tout cela suppose que ma méthode est correcte, ce dont je doute assez, en fait. Vos remarques sont plus que bienvenues.

vendredi 12 octobre 2007

Parfois je m'énerve à juste titre

Coucou,

Vous le savez tous maintenant j'espère, le Prix Nobel de la paix édition 2007 a été attribué au GIEC et à Al Gore. On en parle donc évidemment partout. Courrier International propose une petite revue de presse ici. Et on peut y lire l'avis d'un journaliste du Daily Telegraph, qui écrit des choses suffisamment stupides pour que je ne résiste pas à l'envie d'en parler ici.

Je cite (la traduction étant de Courrier International, of course).

« Le réchauffement climatique est une menace pour l'environnement, pas pour la paix et l'ordre international. On a certes déjà attribué le Prix Nobel a des personnalités un peu louches. Mais on pouvait au moins défendre l'idée que leur action avait évité un bain de sang. »

En lisant ça, je n'ai pas pu m'empêcher de vouloir étriper la personne qui a écrit ce machin, encore plus d'ailleurs que quand j'ai lu ses critiques sur les thèses d'Al Gore (qui est plus que très mesuré et bien loin du sensationnalisme qu'on lui reproche, mais encore faut-il avoir vu Une vérité qui dérange, compris le film, et connaître un tant soit peu le sujet pour s'en rendre compte).

Pourquoi cette phrase m'énerve-t-elle tellement ? Parce que le journaliste dit clairement, et ça ne semble pas le troubler plus que ça, qu'il n'a pas compris pourquoi on avait donné le Prix Nobel de la paix, oui, de la paix, et pas un autre, à Al Gore. C'est très clairement parce que le Comité Nobel pense que le réchauffement climatique pourrait avoir à terme (à court terme, même) des conséquences sur la paix dans le monde. Ce n'est pas une théorie nouvelle d'ailleurs, et Al Gore en parle dans son film en évoquant des millions de réfugiés (climatiques) potentiels. De quoi créer quelques désordres effectivement. Et donc non seulement ce monsieur journaliste ne comprend pas un choix très intéressant et pas anodin du tout du Comité Nobel, mais en plus il n'essaie même pas de comprendre, non, il critique des thèses qu'il n'a pas bien comprises. (Il y a trop de fois « comprendre » dans ces phrases, si un jour je suis motivé je les réécris de façon un peu plus correcte.)

Il me fait penser à la plupart des gens qui critiquent les films de Michael Moore qui ne seraient pas « rigoureusement exacts », tout ça parce qu'ils ne sont pas capables de se rendre compte que ce sont des films qui défendent une thèse et qu'il ne faut pas chercher à en tirer une vision du monde parfaitement équilibrée, ce que n'a jamais prétendu vouloir décrire leur auteur.

Et puis tout ça arrive alors que je suis en plein suspende de divorce, moi... Comment vais-je dormir ce week-end ?

En fait, plutôt bien, je pense. Un peu étonné de voir qu'ils installent déjà les premières maisonnettes du pré-Marché de Noël de Stuttgart, qui vend des trucs bons à manger dès le mois de novembre, pour faire patienter jusqu'au 30, date d'ouverture du vrai marché.

mercredi 10 octobre 2007

Dynamique des solides

Coucou,

On continue la série de messages sur la Volksfest, en s'arrêtant sur quelques manèges rigolos cette fois-ci.

Je m'adresse tout particulièrement à tous les gens qui ont fait de la SI une fois dans leur vie. Si vous êtes normalement constitué, vous avez trouvé ça horrible et inintéressant. Mais il se peut aussi que vous ayez aimé. Je vous propose alors une série de petits exercices tout simples. La consigne est toujours la même : calculer le vecteur position d'un passager à bord de chacun des manèges suivants, et comme je suis gentil je vous laisse choisir le repère, tout ce que je veux c'est que ce soit dans un référentiel galiléen (parce que le vecteur position du passager par rapport au siège, moi aussi je sais faire).

Je vous propose de commencer avec quelque chose de relativement facile. Voici le Booster...



Booster
Bon, c'était de l'entraînement, on passe aux choses un peu plus sérieuses (et je préviens que j'ai gardé le meilleur pour la fin).

Lui, je l'aime bien... Il a un petit côté « on ne comprend pas trop comment ça peut s'articuler au bout du bras ». Au passage je m'excuse pour la vidéo pas géniale prise à un moment pas tout à fait optimal.



Je vous propose de passer maintenant à un vieux classique, mais quand on regarde bien ce n'est pas si basique que ça quand même (au passage à faire c'est tout gentil et tout amusant, ça met de bonne humeur c'est très sympa je recommande...)


On en arrive maintenant au Vortex, testé hier soir par votre serviteur, pardon, votre maître (= moi). C'est plus impressionnant à voir qu'à faire, en fait. Mais c'est toujours amusant.



On termine (on va dire que c'est l'examen final, pour ceux qui ont fait tous les calculs jusqu'à maintenant...) avec Transformer, mon chouchou, sans hésitation.


En cadeau bonus, je vous propose d'oublier les calculs et de regarder sans réfléchir ce machin qui apparemment plaît à des gens. Ça va monstrueusement vite mais c'est pas grave.


Voilà, j'espère que ça vous a plu... Et je précise que toutes les vidéos ont été prises par moi dimanche dernier. Mais vous n'en doutiez pas un seul instant, donc tout va bien.

lundi 8 octobre 2007

Auf dem Wasen

Coucou,

Imaginez un dimanche de début octobre, avec un beau soleil et un grand ciel bleu (par opposition à un petit ciel bleu qui n'existe pas en fait mais c'est pas grave). Vous décidez d'aller vous promener sur le Wasen, puisque nous sommes en temps de Volksfest. Suivez le guide (= moi) !

Vous arrivez par la porte, comme une infime minorité des gens en vrai, mais pour un article sur un blog, on fait les choses bien. L'avantage de la porte c'est qu'on est sûr qu'on est au bon endroit. L'autre avantage c'est que sur la photo on voit bien la grande grande roue (60 mètres) et la petite (55 mètres) qu'on devine (en regardant trèèès attentivement) au fond. Petit exercice : connaissant les hauteurs des grandes roues, pouvez-vous, en mesurant leurs hauteurs en pixels sur la photo, en déduire la distance qui les sépare ?

Deux grandes roues
Une fois la porte passée et l'exercice résolu, vous arrivez dans le Krämer Markt, un petit marché où l'on vous vend de tout... Les grands classiques comme la râpe magique qui fait des salades toute seule ou le nettoyant miracle et biologique « vu à la télé », le tout présenté par un monsieur que quand il parle, vous trouvez que vous comprenez super bien l'allemand.


Vu à la télé
Plus surprenant : on peut aussi acheter des chaussettes.

Chaussettes
Quand vous sortez du marché, vous croisez le fameux « Condom Mobil », qui vend des trucs genre des préservatifs parfumés ou je sais pas quoi d'autre. Ce qui est encore plus rigolo que le simple fait qu'il soit là, c'est qu'il est pile à côté du stand de deux bonne sœurs qui vendent des bibles ou autres livres religieux. Ce qui donne donc la photo de la Volksfest.

Préservatifs et bibles
Une fois passé ce petit marché (qui est en fait assez grand), vous arrivez sur la foire, et ça ressemble en gros à ça :

Panorama
Des tentes, des manèges, et des gens. On notera sur la photo un truc bleu qui dépasse, c'est la Fruchtsäule, charmante colonne décorée de fruits (et qui sert aussi de kiosque d'information et de vente de t-shirts « I mog spätzla » (j'en veux un)) symbole de la Volksfest qui a le mérite de rappeler qu'à l'origine (1818) c'était une fête agricole. Je vous parle tout de suite des tentes sinon vous n'allez pas me laisser tranquille.

Première chose : ça s'appelle une tente à bière certes oui (Bierzelt) mais on ne se croirait pas vraiment au camping. Il y a même des vraies façades en dur comme celle-ci très jolie en bois de la tente des amateurs de poulets rôtis.

Façade en boisÀ l'intérieur il y a de la place pour 2000 à 6000 personnes et le dimanche après-midi, quand c'est quand même très calme, on trouve un public plutôt familial tranquillement assis en train de boire et de manger. Regardez comme ils ont l'air heureux et comme le monsieur qui a regardé l'appareil au moment où j'ai pris la photo a du coup, le pauvre, l'air cruche.

Dans une tente
En dehors des tentes (dont je parlerai peut-être de façon plus approfondie dans un autre message), on a donc tout plein de chouettes manèges, dont je vous ai déjà un peu parlé ici, donc je vous parlerai encore un peu plus tard, ici je vous mets juste celui-là parce qu'il me plaît bien. Il n'a rien d'exceptionnel, on en a tous déjà vus des comme ça. Mais en plus petit. Lui, il a un petit côté « j'en ai un plus grand » (manège) que je trouve assez amusant.

Grand manège
Il y a des grands manèges, donc, et puis à force de marcher vous pouvez tomber sur un stand qui vend des fleurs (mais il y a une astuce, il faut les gagner je ne sais pas comment). Désolé pour la mauvaise qualité de la photo, mais je pouvais difficilement déplacer le soleil (et j'avais pas envie d'attendre) et puis ça vous prouve qu'il faisait beau.


Fleurs
Comme dans toute fête foraine qui se respecte, il y a une série de trains fantômes. Celui-là je le trouve particulièrement intéressant, parce qu'il est assez impressionnant vu de loin et qu'il atteint des sommets de kitsch et de mauvais goût à tendance gore.

Train fantôme
Ce que je prouve avec la photo suivante : des charmantes fontaines de sang (qui ressemble un peu à de la grenadine) de chaque côté de l'entrée. À la Frühlingsfest il y a quelques mois, le manège était là et dans les fontaines de sang baignaient des faux morceaux de cadavre. C'était encore mieux.

Fontaine de sang
Promenons-nous encore un peu pour découvrir que, devant un truc du style Palais du rire, on n'a rien trouvé de mieux à faire pour attirer les touristes français que de dessiner un petit Nicolas (oui je sais, il n'en existe pas de grand)...

Nicolas
et une petite Ségolène, en rose, en plus.

Ségolène
Bon, on est là depuis un bout de temps, alors évidemment on commence à avoir faim (enfin moi en tout cas, vous je ne sais pas). Sauf que le stand suivant m'a posé problème, sans doute encore sous l'influence de Nicolas et Ségolène, en voyant leur banderole, je n'ai pas pu m'empêcher de lire « Sarko-früchte », ce que j'ai (ouf) très vite corrigé. Mais je n'ai pas acheté de fruit au chocolat.

Fruits au chocolat
Dans la série gastronomie, je ne résiste pas à l'envie de vous montrer le hamburger qui vend des hamburgers.

Hamburger
Et l'épi de maïs qui vend des épis de maïs.

Maïs
Il y avait aussi la Tour Eiffel qui vendait des crêpes, mais je n'ai pas pris de photo.

Puisqu'on parle de Tour Eiffel... Il y avait chaque année une partie de la Volksfest qui était le village français. Des stands décorés façon rue parisienne, qui servaient des spécialités françaises, et des orchestres qui jouaient de la musique de chez nous. Mais les Allemands ont besoin de nouveauté, alors cette année, les organisateurs ont remplacé le village français pas un village... tyrolien. Almhütt'n Dorf, qu'ils l'ont appelé. On y accède en passant sous un joli portail...

Almhütt'n Dorf
...portail avec cascade intégrée. Et mal réglée, qui éclaboussait tous les gens qui passaient devant.

Almhütt'n Dorf
Le village en lui-même ressemble à ça :

Almhütt'n Dorf
Et là je m'arrête un instant, car je dois dire que prendre cette photo fut plus difficile que je ne le pensais. Je voulais une vue un peu large, et j'ai profité des trois marches devant le stand derrière mois pour prendre de la hauteur. J'ai voulu, du haut de ces trois marches, prendre la photo. Mais un truc ne collait pas. C'était bizarre dans le viseur de l'appareil. La vidéo ci-dessous vous permettra peut-être de comprendre ce qui clochait. C'est filmé depuis le haut des trois marches.


Félicitations si vous avez trouvé, on peut poursuivre la visite, pour par exempler saluer mon ami Scrat, que je fus heureux de croiser ici.

Scrat
Quand on arrive à l'autre bout du Wasen (hé oui la fin de la promenade approche), on trouve donc la petite grande roue et ses 55 mètres de haut (à propos, vous avez trouvé pour la distance ?). La grande grande roue de 60 mètres se vante d'être la plus grande grande roue démontable et transportable du monde. Pour la petite, que vous voyez ici, c'est plus subtil.

Petite grande roue
Vous pouvez peut-être le voir sur la photo ci-dessous...

Petite grande roue
Je ne sais pas si vous arrivez bien à lire, mais ils écrivent que c'est « das grösste transportable Riesenrad der Welt mit drehbaren Gondeln », comprenez la plus grande grande roue transportable du monde avec gondoles pivotantes... Oui, c'est subtil. Et tordu. Sans doute un signe qu'il est temps d'arrêter de raconter n'importe quoi. Ce qui tombe bien, nous sommes justement comme je vous le disais à l'autre bout du Wasen, face à la sortie (ou à l'autre entrée si on regarde dans l'autre sens...), et d'ailleurs on nous dit au revoir.

Au revoir
Au revoir effectivement, car, promis, je vous reparle de la Volksfest très bientôt. En attendant j'aimerais bien lire vos réponses pour le calcul de la distance et le truc qui cloche sur la vidéo. À vous de jouer !

vendredi 5 octobre 2007

Des fois je m'énerve facilement, partie 2

Coucou,

Bon je vais continuer cette petite liste des choses qui m'énervent...

Désolé, je n'ai plus toujours les liens pour vous montrer ce qui m'énervait, il faudra parfois me croire sur parole...

Il y a quelques temps, sur France Inter, ils parlaient du Grenelle de l'environnement. Et notamment des propositions de mesures concernant les automobiles. Et qui avaient-ils invité pour commenter ces propositions ? Nul autre que le directeur de la fédération des Automobile Clubs de France. Je vous laisse deviner ce qu'il pensait des mesures... Oui, voilà, vous avez deviné juste, enfin presque. En vrai, il était pire que ça. Il a même dit « mais on s'attaque au mauvais problème, ça ne sert à rien de prendre des mesures comme ça en France, ce qui est important c'est les centrales à charbon en Chine ».
Mais bien sûr. Sous prétexte que les Chinois font n'importe quoi, nous, on a le droit de ne rien faire...

Dans un autre registre, voici une petite vidéo rigolotte si on veut s'énerver, où Paul Amar (contre qui je n'avais pourtant rien de spécial) et Jean-Marc Morandini (que je déteste cordialement depuis quelques années) parlent de Daniel Schneidermann (qui n'est pas gentil mais qui dit quand même souvent des trucs intéressants).

Encore autre chose : Isabelle Balkany était invitée sur Europe 1 jeudi (4 octobre) soir. Pour parler de Cécilia... Elle était assez incroyablement désagréable, elle a réussi en très peu de mots à me donner envie de la baffer. Vous pouvez encore l'écouter ici en train de répondre aux auditeurs s'interrogeant sur l'absence de Cécilia en Bulgarie « mais c'est qu'elle ait réussi et qu'elle soit belle et intelligente qui vous gêne, hein, c'est ça ?! »

On termine avec un petit extrait d'un discours de Rudi Giuliani, candidat à l'investiture républicaine pour les présidentielles américaines de l'année prochaine... Extrait traduit (assez mal mais c'est pas grave) par Rue89. Mais comme vous parlez anglais vous aimerez sans doute la lecture de l'intégralité du discours. Baissons les impôts, et tout ira mieux. Il l'a dit !

Bon allez encore un petit truc : j'ai décidé de baptiser mes trois petits cactus Ikea. Je pense les appeler Pieter, René et Maurits. Celui qui trouve pourquoi gagne un cadeau !

Et si vous cherchez de la musique à écouter, je vous suggère le dernier album des Weeper's Circus, Tout n'est plus si noir. Et si je pense m'acheter un album de Wir sind Helden, mais je ne sais pas lequel choisir. Probablement celui qui a ce joli dessin comme pochette.

vendredi 28 septembre 2007

Des fois je m'énerve facilement, partie 1

Coucou,

Des fois je me dis que les journaux ou radios font exprès de vouloir m'énerver. C'est assez facile cela dit, il suffit de donner la parole à un intervenant pas neutre du tout sur un sujet, et de le considérer comme si c'était un expert ne pouvant dire que la vérité.

Ou alors il suffit de ne parler que de certains aspects d'un sujet. Ou d'essayer à tout prix d'insister sur les aspects négatifs de ce que l'on n'aime pas juste pour montrer à quel point c'est mal (ce qu'il m'arrive de faire, mais moi j'ai le droit, je ne suis pas journaliste).

Quelques exemples :

Dans un entretien avec Alan Greenspan que l'on a pu lire récemment dans Le Figaro (oui je sais, en lisant Le Figaro j'augmente les risques de m'énerver, mais j'aime bien me provoquer), ce brave Alan disait par exemple ceci :

« Personnellement, j’ai trouvé admirable qu’il ait [Note de Maxou : devinez qui] passé ses vacances d’été aux États-Unis. Son choix de Wolfeboro, dans le New Hampshire, est remarquable. C’est d’ailleurs là que j’allais lorsque j’étais jeune. »

C'est quoi cette phrase ?! Ça ne rime absolument à rien, c'est quoi ce truc ?!

Un peu plus loin dans le même entretien, une question du Figaro :

« Dominique Strauss-Kahn est bien parti pour être le prochain directeur général du FMI. Vous avez un message pour lui ? A-t-on encore besoin du FMI ? »

Bah oui, maintenant que c'est un socialiste qui est à la tête, faudrait quand même pas que ça serve à quelque chose. Enfin c'est un peu l'impression qu'on peut avoir en lisant ça.

Toujours dans Le Figaro, à propos du très amusant traitement du Vélib', voici quelques titres (représentatifs) d'articles publiés sur le sujet :

Vélib' : 28 accidents en deux mois
Vélib', un engouement à double tranchant ?
Détracteurs de Vélib'
JCDecaux : Vélib', une bonne image qui coûte cher

Tout de suite, on a une bonne image du truc.

Bon allez, ça suffit pour Le Figaro, dans un prochain message je vous parle de Morandini et de France Inter. Et de cactus, aussi.

vendredi 14 septembre 2007

Speak Deutsch

Coucou,

Chouette, il y a des nouveaux prospectus dans les boîtes aux lettres de mon immeuble. Ils sont roses et noirs et blancs, c'est donc de la pub pour Deutsche Telekom. D'ailleurs il n'y a pas de doute, c'est bien un truc purement allemand : il y a écrit en gros dessus « Neue Phone-Shop im City Center ». Ah oui, ça pour de l'allemand, c'est de l'allemand top fashion. J'ai trouvé ça rigolo, je voulais vous faire partager ma joie (enfin, joie, plutôt désespoir à voir que personne n'essaie de parler autrement qu'en anglais).

Bon sinon j'imagine que vous avez tous entendu que le titre d'Indiana Jones 4 est connu, c'est Shia LaBeouf qui l'a annoncé (et qui a un nom ridicule je trouve, Labeouf, et puis quoi encore... pourquoi pas Lavaeu ou Laproc ou Laagnaeu non mais), et ça sera Indiana Jones and the Kingdom of the Crystal Skull. Ça peut être bien...

On finit avec des nouvelles du prochain Tim Burton, Sweeney Todd, dont huit minutes ont été projetées à la Mostra (à Venise, vous savez...). Si vous avez une vidéo de l'extrait en question, je suis preneur. Sinon on peut voir à quoi ça va ressembler avec une photo de Johnny Depp (qui chante pas si mal que ça paraît-il) et d'Helena Bonham Carter (qui couche avec le réalisateur, paraît-il) ici. Et pour se donner une idée de ce à quoi la musique ressemble, on peut écouter (et voir) la scène d'ouverture (version comédie musicale sur scène) ici. Il est conseillé de lire les paroles (ici) en même temps, sinon c'est assez dur à suivre.

Bon amusement à tous avec tout ça. Et à la prochaine !

Ah mais... Je ne saurais terminer sans vous parler de l'ouverture du site d'@rrêt sur images, provisoire avant la vraie ouverture du vrai site en janvier 2008. On peut s'abonner, c'est 12 euros si vous êtes étudiant. Je trouve que ça a l'air pas mal... Et puis ils ont tendance à ne pas aimer les gens que je n'aime pas non plus, c'est encore mieux comme ça.

dimanche 2 septembre 2007

Ich rufe die Jugend der Welt

Coucou,

Chose promise, chose due. Je vais vous parler du stade olympique de Berlin. Construit à l'occasion des Jeux olympiques (logique) de 1936, rénové plein de fois depuis, notamment pour la Coupe du monde de football de 2006.

En 1936, les Allemands aimaient bien les nazis, et les nazis voulaient montrer qu'ils étaient géniaux, et pour ça ils ont construit un stade olympique qui en fout plein la vue. Enfin version nazie quand même. C'est donc un truc assez colossal que l'on peut visiter encore aujourd'hui à Berlin. Librement inspiré du Colisée de Rome, en nettement plus mastoc quand même. Ils ont demandé à un certain Werner March de construire un truc énorme, qui pouvait accueillir à l'époque jusqu'à 100 000 personnes (et avec une esplanade derrière, le champ de Mai, prévue pour des rassemblements de 250 000 personnes). Aujourd'hui le stade est content quand les 79 000 places sont occupées pour les matches du Hertha Knacki, heu non, du Hertha BSC Berlin, l'équipe de là-bas (qui a battu Stuttgart récemment, horreur).

L'entrée du stadeL'entrée, toute en légèreté et finesse...
Non, bon, d'accord. Mais ça a quand même de l'allure,
il faut bien dire. Et les anneaux olympiques qui volent, c'est bien trouvé.


Si vous avez l'occasion, je vous encourage vivement à aller visiter la chose : c'est assez impressionnant et ça a de l'allure. Ça a été très bien rénové pour la Coupe du monde de football de 2006, le stade a gardé son côté historique mais en même temps l'intérieur est très moderne avec notamment une superbe toiture qui protège les spectateurs des pluies lors de la mauvaise saison (je fais des phrases ridicules et j'assume).

L'intérieur du stadeL'intérieur c'est plutôt pas mal du tout.

Le stade est connu notamment parce que c'est là-bas qu'en 1936 Jesse Owens a gagné plein de médailles d'athlétisme. Sauf qu'il était noir américain et que ça n'a pas plu à Hitler, qui aurait refusé de le saluer (ou pas, selon les sources). En tout cas le nom Owens est visible plein de fois sur le tableau des médailles.

Une partie du tableau des médailles

Je continue avec d'autres photos, pour votre plus grand bonheur... Par exemple une première pour vous prouver que ça a quand même un petit côté Colisée :

Un couloir
et une autre, une très belle scultpture de ce qui selon moi est un couple de jeunes homosexuels allemands de l'époque... mais je peux me tromper dans mon interprétation, évidemment.

Statue de l'époque nazie

À bientôt pour d'autres aventures, à propos de je ne sais pas encore quoi.