lundi 31 mars 2008

Animation

Coucou,

Ce week-end c'était le Sidaction. Pour l'occasion, j'ai créé un court métrage en 3D : l'histoire d'un petit bonhomme qui marche et à qui il arrive des choses terribles.



Bon d'accord ce n'est pas mon court métrage. Le mien est un peu plus décevant, mais je vous le montre quand même. Il n'a d'ailleurs rien à voir avec le Sidaction, il avait été fait avec un copain dans le cadre de mon cours de modélisation et animation.


Et panique, elle plume

Cela fait environ un an que j'écoute France Inter. Nouvelle sans importance, pensez-vous ? Pas du tout, c'est un changement fondamental dans ma vie quotidienne.

Après avoir passé environ une dizaine d'années à écouter à haute dose Europe 1, du matin jusqu'au soir et même la nuit (il y en a d'autres ici qui connaissent Caroline Dublanche ?), j'en ai eu marre. Et les changements de la rentrée dernière ont fini de me convaincre à migrer complètement. Je ne supportais plus la publicité à haute dose. Le chouette journaliste du matin était parti. Et Jean Marc Morandini avait de plus en plus de temps d'antenne (et je hais Jean Marc Morandini). Ajoutez à ceci que pendant la campagne électorale, Europe 1 avait des petits airs de radio-UMP, j'ai donc vaincu mes préjugés anti-France Inter (radio lente d'intellos qui n'ont rien à faire de leur vie...) et profité du temps libre que me laissent mes études ici pour m'y mettre.

Hé ben j'ai eu vachement raison.

Le matin, en semaine, il y a Nicolas Demorand, et il est très bien, ce Nicolas. Il est rigolo mais pas trop, sérieux mais pas trop, il pose des bonnes questions et prend pas n'importe quel auditeur à l'antenne juste pour faire style « vive la libre antenne les auditeurs ont toujours raison ». Et puis il y a la revue de presse de Clotidle Dumetz, et depuis quelques temps les évadés du Fou du roi. Les évadés du Fou du roi, c'est un peu ce qu'il y a de bien dans le Fou du roi (les chroniqueurs) sans ce qu'il y a de mal dans le Fou du roi (les invités et Stéphane Bern).

Et le midi, dans le Fou du roi, il y a Didier Porte. Et il est très souvent très bien, ce chroniqueur télé gauchiste de service, qui parle d'un peu tout et parfois de télé. D'ailleurs il est toujours applaudi deux fois que les autres gens qui participent à l'émission (même qu'une fois, quand il disait du mal d'Éric Zemmour dans sa chronique, une dame du public a hurlé « bravooooooo » à la fin).

À 13 heures, il y a le journal de 13 heures. Et ça c'est bien parce qu'au moins on n'est pas perturbé. Et encore une fois c'est présenté par quelqu'un de bien, Fabrice Drouelle. Le principal reproche que je lui ferais serait de ne pas tenir sa page Web à jour.

L'après midi, quand j'écoute la radio (je précise que je n'écoute pas tout tous les jours, hein, ça dépend de mon emploi du temps...), je reste sur Europe 1 parce que j'aime bien l'émission de Laurent Ruquier, surtout quand il y a Pierre Bénichou. Voilà, je n'ai pas honte de l'avouer. J'écoute aussi Nicolas Canteloup, et c'est bien parce qu'on peut écouter sa chronique sans pub et sans écouter ce qu'il y a avant et après, et c'est souvent rigolo, youpi.

À 18 heures, sur France Inter, c'est vachement trop bien. Enfin à 18h15 pour être exact. Il y a Et pourtant elle tourne, une émission qui est géniale dès le générique de début. On nous parle de ce qui se passe dans le monde, partout sauf en France, et même pas forcément uniquement de l'actualité brûlante dont on parle déjà ailleurs, non, ils racontent des petits trucs, conseillent des sites Web qu'on connaît pas forcément, parlent d'Afrique sans forcément parler de guerre ou de famine, parlent du Japon sans parler de mangas et des États-Unis sans parler de Coca Cola ou d'Hollywood. Et ils ont une façon géniale de donner l'heure, du genre « il est 18h50 à Paris, 22h20 à New Dehli. »

Je termine avec un rapide mot des émissions du week-end, enfin surtout du dimanche. Le matin de 11h à 12h, il y a Panique au Mangin Palace, que vous connaissez tous j'espère. Donc je n'en dis pas plus, na, voilà. Et le soir, il y a du lourd. Générique au piano, ambiance feutrée, émission enregistrée en public avec des spectateurs qui interviennent, et on se demande où ils les ont trouvés... Le masque et la plume, avec des critiques d'un peu tout mais très souvent de cinéma. Et c'est assez terrible. À écouter uniquement si on aime se moquer des critiques à la Inrockuptibles. « Je n'aime pas les chefs d'œuvre », « ça rappelle Britsch Klampsky dans le premier film de Timothée Zanderzk » ou autres choses dans le genre sont au rendez-vous. Heureusement qu'il y a parfois une revue des messages envoyés par les auditeurs pour entendre quelques avis un peu moins ridicules que ceux des critiques sélectionnés. Mais c'est quand même très rigolo à écouter, hein, faut pas croire.

Et hop, j'ai mis à jour le blog, ça me tracassait de voir qu'il n'y avait plus de nouveau message depuis si longtemps.

samedi 8 mars 2008

Zurückrollen

Coucou,

Il y a des grands huits rigolos parce qu'ils n'ont aucun intérêt particulier si ce n'est d'aller vite, très vite, et haut, très haut. Ils sont construits exprès pour les parcs d'attractions qui veulent dire « nous on a le plus grand », et tant pis si ce plus grand est sans intérêt aucun, parcours expédié en même pas une minute, sensations pas forcément au rendez-vous, aucune originalité ou presque, on s'en fiche, c'est haut et ça vite alors on est contents.

Kingda Ka
Un beau spécimen dans le genre est Kingda Ka, à Six Flags Great Adventure dans le New Jersey. Il vous propulse à 206 km/h en 3,5 secondes (lancement hydraulique, si vous avez la moindre idée de comment ça fonctionne merci de me l'expliquer), vous envoie à 135 mètres de hauteur, vous fait redescendre et hop c'est fini. 28 secondes de parcours, avec j'imagine une file d'attente de deux heures avant, sinon on ne voit pas l'intérêt.

Un autre exemple du genre (et du même constructeur, Intamin, des braves petits Suisses, parce que les Suisses sont très forts en grands huits) est le Top Thrill Dragster (on constate au passage qu'un grand huit haut et rapide a souvent un nom ridicule) de Cedar Point (ahhh Cedar Point) dans l'Ohio. Bon Top Thrill chose il est moins haut et moins rapide que Kingda Ka, mais sinon c'est fondamentalement la même chose. 193 km/h, 128 m de haut et 30 secondes de parcours.

Top Thrill Dragster
Les photos permettent de bien saisir le principe du truc, ligne droite d'accélération, on monte la bosse, on passe tout en haut à une vitesse très faible, on redescend et hop c'est (presque) fini.

Mais bien évidemment, ce sont des ingénieurs qui ont conçu ces machins. Donc, des fois, ça n'accélère pas assez, et le train n'arrive pas à passer la bosse. Si, si, je vous assure. C'est même relativement courant. Que se passe-t-il alors ? Un rollback, comme disent les Américains. Le train redescend par là d'où il est venu, est freiné quand même parce que les ingénieurs certes peu compétents mais pas stupides ont prévu le coup. On vous ramène même à la station pour vous laisser choisir entre descendre ou retenter l'aventure pour un nouveau voyage. Un rollback, c'est très rigolo en vidéo.

En voici un par exemple pour Kingda Ka.



Amusant, non ?

Il y a parfois des turcs encore mieux, comme ce qui est arrivé sur Top Thrill Dragster il y a quelques temps. C'était en 2005 je crois. Le train n'a pas accéléré assez pour passer la bosse. Mais trop pour revenir en arrière. Il est resté coincé en haut. Tout pile coincé en haut. Pendant 15 minutes ! Il a fallu attendre qu'un technicien monte tout en haut (en ascenseur, à pieds c'eût été un peu long), et vienne pousser le train, oui oui lui donner un petit coup, pour le faire repartir (dans le bon sens). Le tout a été filmé et fait la joie des fans de grands huits et de YouTube.



Les rollbacks ne sont pas du tout des accidents, ni même vraiment des incidents. Ils arrivent sur tous les grands huits propulsés au lancement, sont tout à fait prévus et presque normaux (dus par exemple au vent, à la température froide qui augmente les frottements des roues sur le rail, ou des trucs du genre). Ils sont toujours espérés par les fans, pour la bonne et simple raison qu'ils sont la garantie d'un demi-tour de manège en plus, pour le même temps d'attente...

Mais je ne sais pas s'ils vous passionnent autant que moi.

mercredi 5 mars 2008

Les machines affranchies du TGV polaire (font des loopings)

Coucou,

Ce week-end j'étais à Nantes. Tout a donc commencé par un voyage en TGV Est (européen, paraît-il), entre Stuttgart et Paris. Avec à côté de moi un monsieur avec un iPhone, et de l'autre côté et en face une famille allemande sans doute typique et insupportable. Papa, maman et fifille partaient en vacances pour la première fois à Paris. Le père voulait dormir dans le train, la fille écouter son baladeur et la mère lire le guide qu'elle avait acheté pour planifier le voyage.

Et le séjour parisien de notre belle famille s'annonçait passionnant... La mère, ayant vu une photo dans le guide, suggère à la fille d'aller aux Galeries Lafayette. La fille : « oh oui il faudra y aller ». Le père : « Quoi ? Ah... ohhh pffff un magasin... ». Deuxième tentative de la mère avec ce qui est signalé par le guide comme « les meilleures crêpes au Nutella de Paris »... La fille a bien noté l'adresse, à côté de « Champs Élysées ».

J'ai même pas envie de commenter. Si ça se trouve c'était des gens tout à fait gentils, ils ont juste voulu me divertir en ayant l'air un peu cruches pendant le voyage.

À Nantes, j'ai pu revoir des amis (c'était le but) et découvrir des machines. Mais pas n'importe lesquelles, non. Les Machines de l'île... Et notamment l'éléphant, qui avait déjà déambulé dans les rues du centre ville pendant un spectacle de la troupe Royal de Luxe, spectacle que j'avais magnifiquement loupé parce qu'à l'époque j'avais préféré rester dans ma chambre et aller au cinéma le soir. Je me suis donc enfin rattrapé tout récemment. L'éléphant, particulièrement impressionnant (et joli) transporte ceux qui le veulent pour un petit tour sur l'île de Nantes, qui est le quartier en train d'être aménagé (il y a encore deux ans il n'y avait absolument rien à y faire, maintenant il y a quelques trucs et bientôt ça sera top génial, vive Jean Marc Ayrault).


Les machines sont en bonne part encore en construction, même si on peut déjà en voir quelques unes parmic elles qui peupleront le manège des Mondes marins, et on a aussi droit à une maquette (assez dingue) et à la branche prototype (assez dingue) d'un projet (assez dingue) prévu pour 2011 : l'Arbre aux hérons. Un arbre (tiens donc) en acier, de 40 mètres de haut, capable d'accueillir 300 personnes (ou un peu plus) sur les chemins qui parcourent ses 22 branches, surmonté de deux hérons géants à bord desquels l'on pourra embarquer pour un petit survol du coin. Il y aura aussi un bar sur une plateforme vers le milieu (en hauteur) de l'arbre.


Je demande à voir en vrai, parce que déjà en maquette de trois mètres de haut c'est... assez dingue.

Pour le retour vers Stuttgart, re-TGV Est évidemment. Plus de famille allemande rigolotte pour me divertir, mais en face de moi un horrible monsieur, qui parlait méchamment au conducteur pour dire « Je suis monté à Paris, pas à Strasbourg » (enfin il se contentait de dire « Paris ! »), qui était vieux gros et écoutait son baladeur MP3 incroyablement fort. Ou alors il avait mal mis ses écouteurs. Ou les deux. C'était insupportable et j'ai d'ailleurs fini par aller me trouver une autre place dans un wagon où il y avait plus de monde et notamment plus d'enfants qui jouaient et qui était pourtant plus calme !

Ce monsieur qui écoutait sa musique hyper fort voulait d'ailleurs se la jouer musicien (je suis sûr que c'était du bluff) avec des baguettes (pour tambour, vous savez...) qui dépassaient de sa sacoche et en lisant des partitions. Il avait aussi un cahier avec ses (quatre) compositions personnelles, dont une baptisées, ô originalité, Les Elfes... Il avait bien noté une mélodie qui devait durer 10 secondes, ça c'était de la composition... Il l'a relue quinze fois pendant le trajet, toujours en écoutant son baladeur à donf'... (ouaip, je parle djeunz).

Arrivé à Stuttgart, j'ai pu prendre des nouvelles de Wilbär, que j'ai hâte d'aller saluer en personne (mais faudra encore attendre quelques semaines pour ça). Car après Knut et Flocke, voici Wilbär...

Il s'appelle Wilbär, il s'appelle Wilbär, Wilbär le troisième ourson polaire ! (À chanter sur un air connu).

Wilbär est, comme son nom l'indique, né à la Wilhelma (le très joli jardin zoologique de Stuttgart) le 10 décembre dernier, et sa maman de l'a pas abandonné, ouf ! Il est choupinou tout plein et a donc gagné le droit d'avoir sa photo ici...


Il n'y a pas que des oursons à Stuttgart, il y a aussi la Frühlingsfest, qui commencera le 12 avril, en présence de l'Olympia Looping, et ça c'est trop la classe.

Je vous laisse avec cette observation concernant les Affranchis, très chouette film d'un petit réalisateur méconnu que certains appellent Martin Scorcese, et que j'ai enfin vu hier soir. Voici une petite réplique en VO, assez représentative du film.

Fuckin' unbelievable! All of them! Every fuckin' girl in my life.

Et voici la version traduite en français d'après les sous-titres (qui contenaient d'ailleurs deux, oui DEUX ! fautes, je suis scandalisé, qui m'a fichu un DVD pareil !!! Certes il a été acheté à la Fnac et était donc probablement piraté, mais ce n'est pas une raison .)

Incroyable. Y'en a pas une pour racheter l'autre.

Traduttore, traditore, paraît-il...