jeudi 13 novembre 2008

Actualités en huit

Coucou,

Allez, fini de rire (ou de se marier pour les gays californiens), on va parler de grands huits, et même de grands huits allemands.

Vous vous souvenez sans doute d'Eurostar, le truc génial qui se baladait sur les champs de foire Allemands. Il se trouve que, terrible nouvelle, l'été dernier, Eurostar a été vendu à un parc situé près de Moscou et qui s'appelle Groky Park. Pourquoi terrible nouvelle ? Parce qu'un grand huit fixe a tendance à être moins chouchouté qu'un grand hiot qui voyage, et Eurostar va donc probablement rouiller assez vite sur les rives de la Moskova (je crois que c'est bien la Moskova que l'on voit juste derrière la bête).

Bon, cette vente a des conséquences pour Eurostar, que j'ai tendance à dramatiser un peu, j'avoue. Ce sont les conséquences pour les fêtes allemandes qui m'intéressent plus. On avait trois grands grands huits transportables en Allemagne, Olympia Looping, Eurostar, et l'Alpina Bahn (on peut éventuellement ajouter Höllenblitz, mais pas vraiment non plus). Il en manque désormais un. C'est pour ça qu'un octobre à la Volksfest à Stuttgart, il n'y avait pas de truc géant : l'Alpina Bahn et l'Olympia Looping étaient tous les deux à Munich, et ça sera comme ça tous les ans désormais. Sauf que ça fait un manque à Stuttgart, qu'il faudra évidemment combler. Ce qui sera fait l'an prochain, ouf ! Car de courageux forains anonymes allemands ont acheté un petit grand truc appelé Laser dans un parc américain. Deux loopings, un parcours sinon assez basique, mais ça a une certaine allure quand même. Ironie de l'histoire, c'est un grand huit qui a débuté sa carrière en 1981 en Allemagne, et qui va revenir. Tous les détails en exclusivité Europe 1 après la pub. (Insérez votre publicité ici) Tous les détails ici.

Ça c'était donc ce qu'il y a de neuf pour les trucs transportables. Un départ, une arrivée, et franchement, on perd au change... Mais bon.

Laser

Il y a plus intéressant dans le domaine des attractions fixes, celles conçues pour les parcs d'attraction. Trois parcs allemands préparent des nouveautés pour 2009, et celle qui fait le plus parler d'elle, c'est celle d'Europa Park. Un investissement de 30 millions d'euros, pour un grand huit à propulsion de plus de 1000m de long, avec départ dans un parcours scénique dans le noir sur le thème du feu et de la glace, puis 4 inversions (un looping, deux tires bouchons et une vrille). Et un nouveau quartier, pas encore annoncé officiellement mais tout le monde sait que ça sera l'Islande. 30 millions d'euros, c'est beaucoup, et ça laisse espérer un chouette résultat final, étant donné que le prix d'un bon grand huit seul est souvent d'environ 10 à 15 millions d'euros, là ça en laisse pas mal pour de la décoration... 10 millions d'euros de faux rochers et de plantations, il y a de quoi faire.

Bientôt à Europa Park
Je vous laisse avec ce joli panoramique très récent du chantier d'Europa Park, (d'autres photos ici) et vous dit à bientôt pour de nouvelles aventures. Ah oui j'ai failli oublier. Noir Désir revient avec deux nouvelles chansons sur le Net. Ce qui me fait me demander... le retour de Noir Désir, c'est l'effet Obama, vous croyez ?

lundi 3 novembre 2008

Hello, I'm No On Prop. 8

Coucou,

Demain, on va voter en Californie, dans l'Arizona et en Floride. Trois référendums pour lesquels un vote « oui » vise à inscrire dans la constitution de l'état une interdiction des mariages pour les couples du même sexe, et même, un Floride, l'interdiction de la création de statuts équivalents au mariage pour ces couples (donc pas d'union civile possible non plus).

Au passage, sachant que le mariage gay est déjà interdit par la loi en Floride, savoir qu'ils font un référendum pour modifier la constitution pour l'interdire « encore plus » donne vraiment une super image des gens tolérants qui vivent là-bas.

Comme toute campagne électorale, et encore plus comme toute campagne américaine, celle sur la « Proposition 8 » du nom du texte soumis au référendum en Californie, a donné lieu à pas mal de publicités télévisées de la part des partisans de l'interdiction, et de leurs opposants. J'en poste ici deux, de la même série, qui parodient les publicités bien connues pour une grande marque de produits électroniques chers mais qui brillent alors on les achète quand même.





C'était donc le premier. Et dans le même genre, une autre version...





Et voilà, c'est tout pour ce soir. On verra dans quelques dizaines d'heures ce qu'il adviendra de tout ça, et puis comme un autre vote a lieu dans le même pays au même moment, on saura en plus qui sera le prochain maître du monde, youpi !

(Et moi je vais essayer de vous parler un peu de grands-huits pour changer.)

vendredi 17 octobre 2008

Alfred E. Smith Memorial Foundation Dinner

Alfred Emmanuel Smith, Junior, né le 30 décembre 1873 à New York, et décédé le 4 octobre 1944, était un homme politique démocrate américain, quatre fois gouverneur de l'état de New York et candidat à la présidence en 1928 (élection remportée par Herbet Hoover). On parle encore de lui au moins une fois par an à l'occasion du dîner de charité organisé par la fondation qui porte son nom pour des œuvres caritatives catholiques.

On parle encore plus de ce dîner les années d'élections présidentielles, parce que la tradition veut que, depuis 1960, les principaux candidats y tiennent un petit discours. Il arrive que les candidats ne soient pas invités, ce qui a été le cas pour Bill Clinton (apparemment à la suite d'une de ses positions qui n'a pas plu à l'Église au sujet d'une loi sur l'avortement), mais cette année, au lendemain de leur dernier débat et à deux semaines du jour J... enfin là-bas on dit D, John McCain et Barack Obama étaient là.

Et les scénaristes n'étaient pas en grève, heureusement pour eux. Leurs auteurs ont donc pu leur concter des discours bien sentis, remplis de piques tapant sur leur propre campagne et sur leur adversaire. Un exercice assez impressionnant, il faut bien le dire.

Jugez plutôt... C'est John McCain qui commence...






Puis c'est au tour de Barack Obama.






Épatant, non ? On remarquera que John McCain est quand même assez nettement plus à l'aise dans cet exercice que Barack Obama, même si le discours du candidat démocrate contenait une bonne dose de très bonnes répliques. J'aime beaucoup le « Al Smith était très sympathique, d'après ce que m'a dit le sénateur McCain, qui l'a bien connu » et le clin d'œil à Sarah Palin avec la vue du pas de la porte sur le salon de thé russe...

Par chez nous on s'amuse quand même beaucoup moins. En plus il fait froid.

mercredi 15 octobre 2008

Abbau

Dimanche soir, 23h, c'était la fin de la 163e Cannstatter Volksfest. La fin officielle. En pratique, à 22h30 ils commençaient déjà à ranger et démonter. Mais on va quand même considérer que dimanche soir 23h, c'était H+0. Et regardons un peu la webcam qui donne une vue d'ensemble du Wasen, pour voir à quelle vitesse nos amis forains allemands démontent leurs manèges...

H+1, quelques gens traînent un peu, on a balayé dans les allées...

H+2, les camions et les grues font leur entrée.

H+3, le démontage commence dans la pas si froide nuit d'octobre.

H+11, le soleil est revenu mais la tour de chute libre et le Star Flyer (à gauche) ont disparu. Et il ne reste pas grand chose de la grande roue.

H+20, la grande roue a disparu. La Wilde Maus (le grand huit en bas à droite) aussi.

Ensuite c'est un peu moins drôle et le démontage ralentit nettement pour le reste. Si on regarde ce soir, on voit ça :

H+beaucoup, on range l'intérieur des tentes.

En fait pour avoir une idée plus générale du montage et démontage, ça se passe comme ça : pour les grandes tentes, ça commence mi-juillet (pour être prêt fin septembre), les manèges arrivent entre début septembre et la semaine d'avant la fête suivant leurs autres occupations estivales, le démontage des manèges est bouclé en trois jours, celui des tentes dure un mois et demi. On m'avait demandé il y a longtemps où on mettait les tentes le reste de l'année, j'ai trouvé récemment la réponse dans une vieille édition du magazine de la Volksfest : elles passent l'hiver, le printemps et le début de l'été dans des hangars de la région, avec tout le matériel qui va avec (notamment les tables, les bancs, et les environ 20 000 chopes de bières utilisées dans chaque grande tente).

À propos de Volskfest, j'ai une anecdote rigolote (enfin selon moi) sur ce que l'on a le droit d'y vendre ou pas. Et notamment les choses qui se mangent. Vous pensez que vous pouvez venir avec votre sand et vendre ce que voulez ? Non ! Tout est réglementé. Par exemple on n'a pas le droit de vendre de vin chaud. Sauf exception, comme cette année à l'Oktoberfest à Munich : en raison des températures particulièrement faibles (on ne dépassait pas les 8 degrés...), les marchands de glaces ont été expcetionnellement autorisés à vendre du vin chaud. mais juste les marchands de glaces. Et seulement la deuxième semaine. Et uniquement parce qu'il faisait froid. Ah non alors, on ne plaisante pas avec ça.

Je me suis toujours demandé quelle valeur avait les nombres de visiteurs indiqués par les organisateurs de ce genre de fêtes. À Stuttgart ils en donnent un après le weekend d'ouverture, un à mi-parcours le weekend suivant, et un chiffre total et final le vendredi avant (!) la fin de la fête. L'année dernière, ça donnait 1 million, 2 millions, 4,5 millions fantatsique record absolu on est super contents. Cette année, ça donnait 900 000, 2 millions, 4 millions on est super contents d'arriver à 4 millions parce qu'on a eu peu de visiteurs la première semaine en raison du mauvais temps. Bref avec le même « chiffre » à mi parcours, on arrive à des écarts curieux à la fin. Au passage cette année ils ont parlé de 900 000 visiteurs le premier weekend, de pas beaucoup le deuxième en raison du mauvais temps et d'un million le dernier parce qu'il a fait super beau, et pour avoir vu ça de mes propres yeux je peux vous assurer qu'il y avait plus de monde le 2e weekend... Enfin peu importe... Mais je suis perturbé, sic es chiffres correspondent à n'importe quoi (on se doute que ce sont de très larges estimations, mais elles pourraient au moins avoir un vague lien avec la réalité), pourquoi arriver à des résultats en baisse de 500 000 personnes ? Quitte à faire de la communication, autant raconter qu'on est les meilleurs, non ?

Je vous laisse réfléchir à tout ça en regardant, siv ous le souhaitez, la deuxième partie du feu d'artifice de clôture de la Cannstatter Volksfest 2008. J'aime bien le passage sur Dream On d'Aerosmith.




Même si j'aurais préféré Viva Colonia. C'eût été plu adapté, tout de même.

lundi 13 octobre 2008

Orchesterstreik

Coucou,

Samedi soir, j'étais au ballet de Stuttgart pour voir une nouvelle adaptation d'Hamlet, jouée ici depuis le début du mois. L'occasion de retrouver mes amis Jason et Alexis et plein d'autres. Mais je ne suis pas là pour vous parler d'eux, mais de l'orchestre. Parce qu'un ballet bien fait ça se passe avec un vrai orchestre, et ici on fait les choses bien... Sauf que les orchestres d'Allemagne étaient en grève ce jour-là. Dans 90 opéras d'Allemagne, les musiciens ont protesté.

Pourquoi ? Parce qu'on veut changer la façon dont ils sont rémunérés, en découplant leurs accords salariaux de ceux des fonctionnaires, et ça ne leur plaît pas. Je ne connais pas les détails, mais on imagine bien le problème.


Hamlet et OphéliaOn admire ici Jason Reilly en Hamlet
et Alicia Amatriain (que je ne connaissais pas encore) en Ophélia


Ce qui était rigolo, c'était le comment de la grève. Parce qu'un musicien en grève, ça ne se permet pas d'annuler une représentation d'opéra ou de ballet. Ça se voit surtout à l'entracte : ça porte un gilet jaune fluo avec « grève » écrit dessus (enfin ici ils disent Streik mais l'idée est la même), ça distribue des tracts aux spectateurs et... et ça ne se remet pas à jouer à la fin de la pause d'une demi-heure. Quand les gens retournaient dans la salle, on leur a annoncé qu'en raison de ce mouvement de grève, la pause était prolongée d'une demi-heure. Soit une heure en tout, ce qui est assez long pour un entracte, mais assez court pour une grève, il faut bien le dire. Surtout qu'après les musiciens sont revenus et ont tout joué jusqu'à la fin et très bien comme d'habitude, et heureusement parce que le deuxième acte était mon préféré, avec une première scène de fête qui faisait penser à West Side Story et un chouette combat chorégraphié (entre Alexis et Jason, tiens, justement) mais qui ne se finit pas très très bien.

Bref, un ballet, une grève, et un petit tour à la Volksfest manger des fruits au chocolat... c'éait une chouette soirée.

vendredi 3 octobre 2008

2001, an Index Odyssey

Coucou,

Aujourd'hui on va parler de Google. Pour plein de raisons différentes. Et on commence avec un truc rigolo. Comme on est en 2008 et que Google fête ses 10 ans, ils nous proposent de réutiliser leur service de recherche sur le Web (enfin son index, pour être exact) presque comme en... 2001. Oui je sais, ça ne fait pas dix ans, mais c'est pas grave, apparemment ils n'étaient pas fichus de proposer mieux que ça. Et bon en fait ce n'est pas tout à fait comme en 2001 non plus, mais ça n'en est pas loin, alors c'est assez rigolo. Ça se passe ici et on peut s'amuser à voir qu'à l'époque, il n'y avait pas de Youtube, de Skyblog ni même d'iPod. Mais moi j'étais déjà là, et même, je promettais.

Google toujours, mais pour parler de politique, ou de société, je ne sais pas trop. En novembre prochain, il y a des élections aux États-Unis, vous en avez peut-être vaguement entendu parler. Les Californiens, chanceux comme ils sont, auront droit à un vote particulier en plus : un référendum pour interdire le mariage gay, récemment autorisé par la Cour suprême de volaille... non, de l'État. C'est un référendum piège, parce que si on vote « oui » on est contre le mariage gay et si on vote « non » on est pour. Pour aider les pauvres Californiens à s'en sortir et très fortement les inciter à voter non à la proposition (qui a un numéro : 8), il y a une vaste campagne qui s'est mise en place. Campagne soutenue notamment pas Steven Spielberg (tiens donc) ou Ellen Degeneres, qui ne veut pas rendre le grille-pain qu'elle a eu récemment en cadeau de mariage.

Et Google, me direz-vous ? Et bien Google aussi soutien la campagne pour le non. C'est le cofondateur de la petite boîte qui le fait savoir sur le blog officiel de sa société. Ce qui est un peu curieux, est-ce qu'on imaginerait EDF ou Dassault Systems prendre position sur la légalisation du mariage gay en France ? Non... Apparemment, la Californie, ce n'est pas la France.

Google encore, parce que je sais que vous aimez ça ! Vous savez peut-être qu'une recherche sur Google peut être restreinte à un certain type de documents. Par exemple pour ne chercher « visualization » que dans les documents PDF, on peut écrire « filetype:pdf visualization ». Ce qui est rigolo et aussi assez curieux, c'est qu'on peut faire une recherche « filetype » sans préciser de mot clé... C'est assez amusant avec filetpye:html. On notera que Google réussit le tour de force de renvoyer un nombre de résultats sorti de je ne sais pas du tout où, et encore mieux, de classer les résultats retournés. Selon quel critère ? On notera avec amusement que la première page renvoyée est toujours un lien vers un vieu classique anglo-saxon disponible sur Google Books (mais pas toujours le même vieux classique, ça change en fonction de je ne sais pas du tout quoi).

Je vous laisse explorer tout ça et vous souhaite une excellente fin de fête de l'unité allemande, parce que je sais bien que vous fêtez l'unité allemande.

dimanche 7 septembre 2008

Un rideau, une cuve et un bout de bois

Coucou,

Ça vous dit, une petite promenade entre Bad Cannstatt et le centre-ville de Stuttgart, le tout en photos et avec mes commentaires toujours plaisants ? Évidemment que ça vous dit...

On va commencer avec du lourd (1,1 tonne pour être précis), le « plus grand rideau du monde » est en ce moment sur la Schlossplatz. Je vous montre tout de suite à quoi ça ressemble...

Un rideau sur la Schlossplatz
C'est particulièrement moche, vous ne trouvez pas ? Oh, vous allez me dire que ça rend mal parce qu'il ne faisait pas beau au moment où j'ai pris la photo. pas de problème, je vous fais la même (enfin presque la même, sur la deuxième il y a des gens et on voit la Fernsehturm à droite) avec un beau ciel bleau.

Un rideau sur la Schlossplatz
Et paf, vous voyez bien que c'est toujours aussi moche. Mais un gros plan aide peut-être à s'en rendre compte...

Un rideau sur la Schlossplatz
Oui alors évidemment, quelques explications sur le pourquoi et le comment de ce rideau seraient bienvenues. Ça tombe bien, il y a un petit panneau qui nous raconte comment ce truc rouge s'est retrouvé ici...

Explications sur le rideauExplications sur le rideau
C'est donc la faute à un monsieur, Henry Schweizer, qui aime bien les tissus (ou étoffes), et qui trouve que c'est bien d'un mettre partout. Il a donc décidé, comme chacun l'aurait fait à sa place, de mettre un grand rideau de 25 mètres de haut devant le nouveau château à Stuttgart. Et tout ça sera inscrit au Guinness Book, évidemment.

Une petite vue d'ensemble pour apprécier le rideau ? Il suffit de demander...

Schlossplatz
Comme les Stuttgartois ne sont pas à une contradiction près, pendant qu'il y a un énorme échafaudage et un grand rideau qui ne servent à rien et ne sont même pas jolis, on fait la promo du Jour de l'énergie, en nous expliquant tout ce qu'on peut trouver dans un gros bout de bois.

Bout de bois
Une tonne de CO2, quand même. Et 2000 kWh d'énergie solaire. Cool, et ensuite ? J'imagine qu'il faudra attendre le 13 septembre pour le savoir.

Petite transition esthétique, je vous propose une photo d'un cerf doré (et non pas volant) qui est installé sur le toit de... heu je sais pas... un truc genre Kunstverein, je crois, pas loin du rideau.

Cerf doré
Comme il est mignon...

Et maintenant, la section spéciale « magasin » de ce billet fortement décousu. Avec pour commencer les horaires d'ouverture d'un magasin de la Königstraße, présentés d'une façon pas vraiment compacte. « Nous sommes ouvert la plupart des jours de la semaine de 10h à 20h. Nos horaires détaillés sont : » et vous avez la suite sur la photo...

Horaires
Je suis passé le weekend dernier devant les vitrines automnales de Kaufhof, et je me suis promis de retourner les prendre en photo. C'est que même si je ne connais pas grand chose à la mode et que je sais qu'on est toujours surpris par les créations des grands couturiers, je dois dire que je ne savais pas du tout que la mode hommes, cet automne, c'était ça :

Mode hommes
...ni que la mode femmes, c'était ça :

Mode femmes
Au moins c'est cohérent et ça va ensemble, me direz-vous. Et puis habillés comme ça, on peut aller à la Voksfest, ce qui me permet d'enchaîner avec des photos des travaux d'installation de la Volksfest (qui doit commencer dans trois semaines), et ça c'est pratique.

Wasen
Oui alors c'est encore un peu vide et pas forcément très accueillant... Mais on devine la grand roue, sur la photo. Sachant qu'elle fait toujours 60m de haut et que la porte d'entrée doit en faire 4 ou 5, est-ce que... Non bon je me tais.

Que trouve-t-on sur un Wasen en chantier ? Des morceaux de balustrades en bois... Si vous avez une maison à aménager, ça serait sans doute du meilleur effet...

Balustrades
On trouve aussi des cuves à bière, sans bière...

Cuve
...mais néanmoins certifiées par la TÜV.

TÜV approved
Enfin... certifiées l'an dernier. On retiendra qu'une cuve comme les deux bleues de la photo peut contenir 2970 litres de bière. À 7,90€ la Maß (= 1 litre , je précise pour les incultes, même si je doute qu'il y en ait ici), ça fait une belle petite somme quand même.

On trouve aussi un épis de maïs pas assemblé :

Maïs
et des piles de bancs et de tables, qui prennent des forces avant de devoir supporter le poids des sans doute nombreux et peu raisonnables visiteurs (cinq personnes sur un banc, ça va, sept, le banc a tendance à casser, surtout si elles se mettent à sauter).

Tables et bancs
Au final, un Wasen en travaux, c'est un peu un paysage de calme et de désolation, comme la lune décrite par Tintin ou comme un cinéaste en mal de reconnaissance aimerait sans doute en filmer pour son prochain long métrage.

Wasen
Les panoramiques qui sont ici tout petits sont visibles en grand dans la galerie Picasa correspondante. Vous y trouverez un panoramique du Schlossgarten en cadeau bonus.

Sur ce je vous laisse...

samedi 23 août 2008

Points de vue

Coucou,

Un petit truc rigolo vu en Espagne hier, chez un marchand de journaux. Au rayon presse internationale, le Monde, le Figaro, Libération et le Parisien étaient côte à côte. Tous faisaient leur une sur la situation en Afghanistan. Mais chacun dans son style, jugez plutôt (je cite de mémoire) :

Le Monde, journal censé être d'analyse :
Les raisons de l'enlisement en Afghanistan

Le Figaro, journal.... comment dit-on ? De droite ? Libéral ? Ah, non, sarkozyste :
Sarkozy : en Afghanistan, l'armée se bat pour défendre le monde libre

Le Parisien, journal plutôt populaire :
Bouleversant : les corps des six soldats tués en Afghanistan rapatriés

Et Libération, de gauche :
Faut-il quitter l'Afghanistan ?

On a rarement droit à un aussi bel étalage des différences entre journaux, donc je vous en fais profiter...

Je constate avec peine que ces imbéciles d'ayants-droits d'Hello Dolly ont supprimé la vidéo de Youtube, alors je remplace avec une vidéo qui intéressera surtout les germanophones (les autres peuvent demander une traduction ou des explications s'ils veulent) : Rainald Grebe nous parle de la Stiftung Warentest. Mais d'abord, il émet un avis fort intéressant sur les années 90. Et les lectures masculines et féminines.




Je savais que ça vous plairait... et j'espère ne pas avoir été mangelhaft.

lundi 11 août 2008

Le détail qui tue

Coucou,

Hier je suis allé voir Wall-e, alors depuis je répète « WaaaAAAAll-eee » toutes les cinq minutes. Je le fais assez mal, mon petit doigt me dit que je suis moins attendrissant que l'original. Le reste du temps je dis des choses comme « On a une piscine ? » ou « Put on your Sunday clothes. » Parce que Wall-e m'a vraiment donné envie de regarder Hello Dolly...




Voilà, ça va tout de suite mieux après ça...

Mais vous avez peut-être remarqué quelques détails qui tuent, dans Wall-e. Un premier, qui est plus amusant qu'autre chose : quand Wall-e redémarre il fait le son d'un Mac... Un petit « tuuu » qui n'a rien de bien méchant. Mais alors il y a un autre détail autrement plus perturbant. Sauf erreur de ma part, Wall-e regarde ses cassettes VHS de Hello Dolly avec... un iPod. Alors je sais bien que Pixar et Apple ont la même personne à leurs têtes (un certain Steve), mais bon, quand même...

Puisque vous êtes là j'en profite pour vous raconter deux trucs rigolos vus ce soir... Je faisais un tour dans WOM... World Of Music... Vous savez que je suis dans un pays où ils ne connaissent pas la Fnac (les pauvres). Donc on fait avec ce qu'on a... Et que vois-je dans le classement des meilleurs ventes d'albums du moment ? Colplay toujours bien placé, certes... mais à la 14e place... Qui est là ? Mais oui mais oui c'est bel et bien... Carla Bruni. Aïe.

Et dans le bac, là... que vois-je... Harry Potter 4, le film, vendu au prix difficilement battable de... 50 centimes. Oui, oui, 0,50 €. J'ai bien lu et relu et vérifié et revérifié. Mais là aussi, il y avait un détail qui tue : c'était en VHS. Wall-e aurait pu le regarder sur son iPod, comme ça.

samedi 12 juillet 2008

Stuttgart en musique

Coucou,

Jeudi soir, il faisait beau, et je suis allé me promener dans Stuttgart un appareil photo à la main. Je voulais photographier quelques places de la ville qui me plaisent bien, et puis surtout les Buddy Bears qui sont en ce moment sur la Schlossplatz. Mais par le plus grand des hasards, ma promenade s'est transformée en film musical, film que je vous propose de retrouver ici...

Tout a commencé dans la Königstraße, où un orgue de Barbarie jouait... bah je vous laisse écouter (et découvrir la Königstraße pour ceux qui ne connaissent pas. Non ce n'est pas une belle rue, mais elle est piétonne, grande, et avec plein de magasins.)




C'est tout joli tout plein, n'est-ce pas... Et ça n'était que le début ! Quelques instants plus tard, entre la Markthalle et l'Hôtel de ville...




D'ailleurs cette vidéo est largement ma préférée... Il faudra que je retourne à la même heure pour vérifier si le carillon joue toujours la même chose ou s'il a quand même un petit stock de mélodies...

On continue avec de la musique dans la partie du Schlossgarten située en face de l'opéra (une des plus jolies parties du parc, d'ailleurs). Le premier qui reconnaît ce qui est joué a gagné.




On termine en vidéo avec un petit craquage que je vous propose d'aller retrouver directement sur Dailymotion, si vous aimez les vidéos bizarres vous serez servis : c'est par ici.

Et ah oui, j'ai dit que je me promenais en ville pour prendre des photos. C'est vrai, c'était l'idée de départ. Et vous pouvez donc en retrouver un certain nombre dans une galerie astucieusement intitulée Stuttgart / Buddy Bears.

Histoire de dire qu'en fait c'est très joli comme ville, Stuttgart.

jeudi 3 juillet 2008

Un arc en ciel près du génie

Samedi dernier, c'était la Gay Pride à Paris. Enfin, la Marche des fiertés pour être exact. Comme il se trouve que j'y étais, vous avez gagné un petit photo-reportage. Chic alors.


On n'était pas loin de la Bastille... là où, parfois, il pleut des cordes sur le génie. Mais pas ce jour-là.

Gay Pride, Gay Pride... c'est vite dit. Au début, en tout cas, ça n'avait rien de très joyeux, puisque ce monsieur...

I am Gay Iranian
...nous rappelait qu'être homosexuel ce n'est pas vraiment drôle partout dans le monde. Comme si ça ne suffisait pas dans la démoralisation, Amnesty International en rajoutait un morceau un peu plus tard.

Amnesty International
Et encore, je vous épargne le char spécialement consacré à la dénonciation de la peine de mort. Oh, et puis non, je ne vous l'épargne pas.

Contre la peine de mort
Qui dit peine de mort dit États-Unis... bon d'accord j'exagère un chouilla, mais j'avais besoin d'une transition pour pouvoir vous montrer des supporters de Barack Obama, qui étaient là... je ne sais pas pourquoi.

Obama
Je n'ai vu personne pour soutenir McCain (ni le candidat républicain à la présidence américaine, ni les frites). Je ne sais pas pourquoi... Et ça me fait penser qu'un jour je devrais vous parler d'Ellen Degeneres.

Puisqu'on est en train de parler politique, continuons avec une photo du seul char de tout le défilé à avoir été sifflé (et bloqué pendant une heure, paraît-il)... celui de l'UMP¨, ou plutôt de GayLib, le club des gens dont on ne comprend pas trop ce qu'ils font à l'UMP... Sans doute des gens qui entre leurs idéaux et la victoire aux élections ont choisi comme Bernard Kouchner.

GayLib
Je passe sur le Modem, le Parti socialiste ou les Verts (qui étaient, parce que c'est écologique, dans des petites voitures à pédales... désolé je n'ai pas pu m'empêcher). Ce qui était beaucoup plus rigolo, c'était de voir le Parti communiste. Parce qu'apparemmentil y a encore des gens au Parti communiste. Oui oui, le parti français, pas le chinois... Je sais c'est assez peu croyable. Et pourtant. La preuve en photo...

PCF
Politique toujours, avec les syndicats à peu près tous bien représentés. À mon goût, c'était à la CFDT qu'il y avait le plus d'ambiance. Une petite vidéo exprès pour le plaisir d'entendre la techno massacrée par le micro de mon appareil photo numérique.



Ça commence à faire beaucoup pour la politique, mais je ne peux pas ne pas vous montrer le slogan le plus rigolo de la journée, présentée ici par... une sorte de Cécilia Sarkozy.

Ben, personne ne critique Sarkozy aujourd'hui ?
Si la ressemblance avec Cécilia ne vous frappe pas, vous pouvez vérifier ici. Moi je trouve que c'est un peu ça quand même. Vu de loin. En fermant un œil. À contre jour.

Cette fois-ci c'est vraiment fini pour la politique. On passe au monde merveilleux de l'entreprise, bien plus épanouissant. Par exemple avec Personn'ailes (oh le joli nom), l'association gay du personnel d'Air France.

Air France
Association gay friendly, pardon, je corrige. Je n'ai pas de vidéo, mais je vous assure qu'ils avaient une très jolie choré qui parodiait les gestes effectués par les stewards lorsqu'ils donnent les consignes de sécurité avant le décollage.

Autre entreprise, autre ambiance... Sur le char de la SNCF, on dansait au son du tada-dada, vous savez, la fameuse nouvelle identité sonore de la SNCF, enfin nouvelle depuis quelques temps quand même..

SNCF
Il y avait tout plein de gens habillés de façon rigolotes (ou habillés de façon légère, très légère même... mais j'ai pas de photos, désolé). Dans la catégorie « habillé de façon rigolote », ce monsieur est assez bien placé :

Drôle de robe
En plus il fait coucou au photographe, c'est donc quelqu'un de bien (le monsieur, pas le photographe (enfin si, le photographe aussi)).

Des tracts étaient distribués, jusque là rien de bien surprenant. Sauf qu'en regardant de plus près, on trouvait des trucs un peu curieux.

Lost Jeremy
Je ne sais pas si vous serez à Paris le 12 juillet, mais c'est sans doute très rigolo.

Comme dans toute manifestation rassemblant plus de cent personnes, il y avait quelqu'un qui proposait des câlins gratuits.

Câlins gratuit

Et histoire de ne pas oublier que le thème de la Marche cette année était la lutte contre l'homophobie en milieu scolaire, un char nous proposait des « paroles d'ados. » Celle-ci m'a beaucoup plu...

Paroles d'ados
Ce qui m'a moins plu, c'est ce char.

Sirènes ? Vu de loin, tout à l'air normal (enfin quand on est à la Gay Pride, évidemment un autre jour de l'année le monsieur-sirène peut surprendre). Mais quand on y regarde de plus près...

Némoooo
On s'aperçoit qu'ils ont empalé Némo sur un trident, et ça c'est un crime. (En fait, un examen attentif révèle que Némo est coincé entre deux dents du trident, mais ce n'est pas une raison. Et oui, je sais, on ne voit pas si c'est Marlin ou Némo, mais je pars du principe que c'est Némo parce qu'il est tout simplement plus connu que son papa.)

Vous adorez les vidéos, je le sais, en voici donc une deuxième. Toujours la CFDT, mais depuis un autre point de vue. Et avec une envolée lyrique vers la fin du film, pour suivre un ballon qui se dirige vers le ciel.



C'est que je regardais Urgences, quand j'étais petit, moi... Alors les ballons qui s'envolent, ça rappelle tout plein de souvenirs. Bon, pas tout plein. Mais la fin de l'épisode 21 de la saison 8, quand Mark Greene meurt. Ce qui mérite donc une deuxième photo de ballons dans le ciel.

Ballons dans le ciel
Pour ne pas oublier que Paris, même le 28 juin 2008, ce n'est pas que la Gay Pride, je vous quitte avec un petit panoramique du Louvre et de sa pyramide. Le panoramique existe aussi en grand format.

Le Louvre
Quand je serai grand, je serai architecte... Ah non zut, bon bah alors chief software architect, c'est déjà bien.

samedi 14 juin 2008

Tony

Coucou,

Et si nous parlions un peu des Tony Awards, qui pour leur édition 2008 seront remis le 15 juin, comme toujours à New York, cette année ça sera au Radio City Music Hall, avec Whoopi Goldberg à la présentation. Et des gens plutôt connus pour remettre les prix : Glenn Close, Richard Griffiths et Daniel Radcliffe (qui ne se quittent plus, apparemment), Kristen Chenoweth (whééééé), Liza Minnelli, Alec Baldwin et d'autres...

Tout commence quand Antoinette Perry (surnommée Tony, moi qui croyais que Tony était forcément un surnom masculin), née en 1888 (oula c'est vieux) et décédée en 1946, participe à la fondation de la American Theatre Wing. Un peu comme l'Academy des Oscars, mais pour le théâtre, parlé et chanté. La Wing a commencé à attribuer des récompenses en 1947, et les nomme d'après le surnom de sa directrice pendant la guerre, récemment décédée. Voilà donc le début des Tony Awards.

C'est un collège d'environ 700 professionnels qui participe au vote, et qui remet des récompenses dans 27 catégories (contre 11 en 1947). Les catégories ne sont pas follement originales, on y trouve la meilleure pièce, la meilleure comédie musicale, le meilleur acteur et la meilleur actrice, à chaque fois au théâtre et en comédie musicale, le meilleur metteur en scène et patati et patata. Rien de bien transcendant. Il ne donnent plus de récompenses pour le meilleur technicien de scène, ce que je trouve regrettable, c'était l'occasion d'entendre parler de gens inconnus et assez utiles quand même.

La cérémonie est diffusée à la télévision, et est assez bien d'habitude car avec plein plein de numéros musicaux, évidemment. Et une ouverture qui a de l'allure, par exemple pour la 58e cérémonie, quand Hugh Jackman reprenait une chanson de Dreamgirls (que je n'ai pas vu, est-ce que c'est bien ?) :





Puisqu'on en est à regarder des vidéos sur les Tony Awards, je ne résiste pas à l'envie de vous proposer celle-ci, où Triumph the insult comic dog, un personnage de chez Conan O'Brian, interpelle les gens sur le tapis rouge. Tout en subtilité.


Et comme on parle de Tony et de comédie musicale, je termine avec deux vidéos, oui, deux, de Tony Vincent interprétant deux chansons d'Andrew Lloyd Webber. Tout d'abord ma préférée de Evita, And the money kept rolling in, lors d'un gala...



Et puis ensuite la chanson de Simon Zealotes dans la version 2000 de Jesus Christ Superstar. Oh ça alors il a changé de cheveux (pas Jesus mais Tony).



C'était bien, hein ? Oui bon la mise en scène de Jesus Christ Superstar est un peu curieuse. Certes.

Univ.-Prof. Dr.-Ing. habil. Prof. e.h. Dr. h.c.

Coucou,

Hier c'était la journée portes ouvertes à la Fraunhofer Gesellschaft à Stuttgart. J'ai eu l'occasion d'aller dans un (ou une ?) cave et c'était rigolo. Ça s'est terminé avec un chouette feu d'artifice, et en musique s'il vous plaît.

Et tout ça avait commencé par un discours du président de la Fraunhofer Gesellschaft, Hans-Jörg Bullinger. Enfin, pour être un peu plus exact, je devrais écrire Univ.-Prof. Dr.-Ing. habil. Prof. e.h. Dr. h.c. Hans-Jörg Bullinger. Ah oui tout de suite ça change. Mais ça nécessite peut-être un peu d'explications...

Commençons par les choses simples : Ing. nous indique qu'il est ingénieur. D'accord. Dr. qu'il est docteur, bref qu'il a écrit une thèse. Re-d'accord. Le Dr. h.c. est plus subtil mais se devine bien : il a été nommé docteur honoris causa quelque part, et ça s'ajoute à son premier titre de docteur. Univ.-Prof. signifie professeur d'université, pas de surprise de ce côté-là. Le Univ. se met devant le Prof. dans certains Länder et pas dans d'autres, nous dit Wikipédia. Habil... ne vient évidemment pas nous dire que monsieur Bullinger est adroit de ses mains. Mais simplement qu'il a été habilitiert, que l'on peut traduire par agrégé si on veut. Il a réussi son exam, quoi. Ce qui m'échape c'est pourquoi certains professeurs écrivent le habil. et d'autres pas. Il reste un e.h. après le deuxième Prof. Il abrège erhenhabler, que l'on peut traduire par « à titre honorifique » et qui est donc synonyme de honoris causa.

On résume : monsieur Bullinger est devenu ingénieur, puis à fait sa thèse, puis est devenu professeur, a été reconnu docteur à titre honorifique et ensuite professeur à titre honorifique. La classe, quoi.

Et comment doit-on faire pour lui adresser la parole, me demandez-vous ? Herr Professor suffit-il ? Oh, c'est encore plus simple... Quand on veut l'interpeller, on lui dit Herr Bullinger, tout simplement. C'était bien la peine d'avoir autant de titres !

Au fait le discours de ce monsieur Bullinger était très bien, déjà, et puis aussi structuré autour du slogan que la Fraunhofer Gesellschaft a choisi pour ses 60 ans l'année prochaine. Je vous le retranscris ici tellement il me plaît. Ça commence comme ça :

Menschen brauchen Zukunft

Et puis...

Zukunft braucht Forschung

Et ensuite, en toute modestie...

Forschung braucht Fraunhofer

Et pour boucler la boucle :

Fraunhofer braucht Menschen

La classe, non ?

Un truc qu n'était pas du tout la classe, par contre, c'était ce matin sur France Inter, dans le 7-9, une journaliste qui introduisait son commentaire sur le match d'hier soir par « La terre est bleue comme une orange, disait Aragon. » Hé ben non, loupé, il ne disait pas...

samedi 7 juin 2008

C'est malin

Coucou,

Récemment, Marissa Mayer, responsable de plein de trucs importants chez Google et notamment « l'expérience utilisateur », donnait une conférence, et cette conférence (que je n'ai pas trouvée en vidéo sur le Web, hélas), a donné lieu à quelques articles, donc un de CNET News.

Marissa MayerMarissa, et non pas Harissa

Elle dit plein de trucs rigolos, qui ont l'air impressionnants, mais qui en fait sont aussi un peu ridicules quand on y pense. Je vous explique...

À propos du nombre de résultats affichés par page, elle dit que les gens demandaient qu'on leur en montre 30, alors que Google par défaut en montre 10. Ils ont fait des tests avec 30 résultats par page et se sont rendus compte que les gens cherchaient moins quand c'était comme ça, et on alors décidé qu'il fallait rester à 10 résultats par page.

Sauf que c'est idiot ! Évidemment, si vous avez 30 résultats d'un coup avec une seule recherche, vous avez nettement plus de chances d'avoir celui qui vous intéresse dans le lot et donc moins de raisons de commencer une nouvelle recherche. Du coup la remarque de Marissa Mayer n'a pas beaucoup d'intérêt... Elle voulait sans doute dire que plus on affiche de pages Google, puis on affiche de pubs Google, mieux c'est pour eux car plus on a de chances de cliquer dessus...

Encore mieux : la couleur d'arrière-plan des publicités sur les pages de résultats. C'était du bleu au début, maintenant c'est plutôt du jaune. Constatation : les gens cliquent plus sur les pubs quand elles sont affichées sur un fond jaune. Mais encore une fois, c'est assez crétin comme analyse... Sur n'importe quel écran, le jaune à tendance à être plus proche du blanc que le bleu. Du coup le fond jaune se voit moins bien. Du coup on ne voit plus que c'est une pub. Et donc on clique plus souvent dessus ! Ils auraient pu mettre les pubs sur un fond transparent (enfin blanc donc), ils auraient eu encore plus de clics... Y a des jours où je me dis que si Google m'embauchait pour choisir les couleurs de leur page de résultats, ils en seraient exactement là où ils sont et économiseraient des fortunes en études du comportement des utilisateurs, et ils pourraient me donner l'argent ainsi économisé. Ah mais zut alors.

On continue avec le seul truc vraiment rigolo et pas stupide du tout : il y a une mention de copyright sur la page d'accueil de Google, en bas. Et vous savez pourquoi ? Pour raisons légales ? Non, non, pas du tout. Parce quand elle n'était pas là, plein de gens pensaient que la page n'était pas chargée en entier et s'attendaient à en voir plus, et n'osaient pas commencer à effectuer leur recherche. Ils ont rajouté cette mention en bas pour dire « voilà c'est fini tout est là à vous de jouer », et ça marche, on comprend bien que ça veut dire que la page est entièrement chargée. Magique.

Si la page n'avait pas l'air d'être entièrement chargée, c'est notamment parce qu'elle est très sobre et minimaliste. On dit même que ça a aidé au succès de Google, qui se démarquait ainsi de ses concurrents de l'époque (typiquement Yahoo! qui a toujours eu une page d'accueil bien pleine de plein de trucs). Et pourquoi la page d'accueil de Google était-elle si minimaliste ? La réponse de Sergey Brin est géniale : « on n'avait pas de webmaster, et je ne connais pas le langage HTML. » Ah oui, évidemment. Et dire que des années plus tard, il y a des étudiants qui analysent la présentation des moteurs de recherche pour en parler dans leurs travaux de fin d'études... S'ils savaient, les pauvres...

On termine avec un truc qui ne vient pas de l'article mais qui est amusant quand même. Prenez cinq lettres de l'alphabet. N'importe lesquelles. De préférences des lettres qui n'ont aucune chance d'être un mot existant dans une langue parlée sur terre. Genre zqstr, un truc du genre. Et cherchez ça sous Google. Et vous aurez des résultats. Toujours, pour tous les groupes de cinq lettres... Rigolo, non ? Avec six lettres ça a l'air de marcher aussi, d'ailleurs. Je vous laisse tester.

Mais pas trop longtemps non plus, vous avez encore un rébus à trouver, je vous rappelle ! Certains d'entre vous sont très près de la solution, et s'ils se décidaient à poster ce qu'ils ont en réponse aux commentaires, ça serait fini en une journée. Mais apparemment vous êtes tellement individualistes que ça ne marche pas :-( Ahlalala depuis que François Fillon nous a tous emmené sur son terrain idéologique, rien ne va plus en ce bas monde...

mercredi 28 mai 2008

Un zoom et un rébus

Coucou,

Du cinéma et un rébus au programme cette fois-ci. Mais le cinéma d'abord.

Vous connaissez Alfred Hitchcock ? Oui bon c'est une question purement rhétorique. Il a inventé plein de trucs, et a notamment été un des premiers à utiliser un effet spécial très spécial. Effet qui a été repris par plein de gens bien depuis, on peut voir ici une petite compilation de ce que l'on appelle souvent le zoom Vertigo, puisque c'est dans le film Vertigo qu'il a été utilisé autant que l'on sache pour la première fois.




Vous aurez reconnu des extraits de Vertigo, donc, mais aussi des Dents de la mer, de Poltergeist, des Affranchis et de la Communauté de l'anneau.

Comment ça marche ? C'est assez simple, en fait. On effectue un traveling arrière, bref on recule la caméra, ce qui fait que l'arrière plan change. Et pour que le premier plan reste autant que possible stable, on zoome vers l'avant, aussi précisément que l'on peut. Pas besoin d'ordinateur, de techniques compliquées, vous pouvez même jouer à Hitchcock, Spielberg, Scorcese ou Jackson (Peter de son prénom, tiens il a besoin de son prénom lui pour qu'on le reconnaisse vraiment) chez vous, c'est la classe.

On notera au passage que l'effet est toujours visuellement impressionnant mais qu'autant que je sache, il n'y a que dans les Affranchis qu'il a vraiment un sens. Pour vous en convaincre, il suffit d'écouter le dialogue...




Voilà... On the surface everything seemed to be fine... Bien trouvé, non ? (Provocation gratuite : c'est pas Tarantino qui aurait eut une idée comme ça.)

Assez pour le cinéma, enfin assez pour aujourd'hui. Passons au rébus !

Je suis allé voir un professeur de l'université récemment, parce que j'avais besoin de lui pour des formalités administratives absolument passionnantes. Il a été très gentil, pas de souci. Mais il ne m'a pas laissé partir avant d'avoir résolu... ça :

RébusAlors oui, je sais, c'est un rébus en allemand. Mais vous êtes assez nombreux ici à parler allemand, et les autres ont plein de trucs de traduction, genre Léo, pour les aider, donc pas d'excuses. Je suis bien évidemment à votre disposition dans les commentaires pour toute indication... mais je vous préviens tout de suite, c'est tordu. À vous de jouer !

jeudi 22 mai 2008

Couleur poisson

Coucou,

Allez on ne se repose pas trop longtemps sur les lauriers de sa première d'année d'existence, et on continue de parler de tout et de rien, mais toujours de choses extrêmement passionnantes. Je ne suis pas du genre à répondre aux derniers commentaires par un « so long and thanks for all the fish! » mais par contre je ne rate pas l'occasion de vous proposer de revoir (parce que vous l'avez évidemment déjà tous vu, et peut-être même lu) le générique du Guide du voyageur galactique...



C'était bien, hein ? Je le savais. Je pourrais vous proposer d'autres extraits du film, mais non, z'avez qu'à le regarder quand il passe à la télé ou louer le DVD, na.

Changeons de sujet. Vous savez peut-être que j'ai fait des études de visualisation. Oui, oui, ça s'étudie. Et même que mon stage de fin d'études à un rapport avec la visualisation ! Alors tous les jours je parcours le Net à la recherche de trucs rigolos dans le domaine. C'est un stage plutôt agréable...

Et des fois on tombe sur des visualisations assez sympas et intéressantes qu'on a envie de faire découvrir à plein de gens, comme celle dont je vais vous parler là tout de suite.

Vous avez déjà eu des débats sur les couleurs, du genre « ça c'est du violet ! », « non c'est violine », « non c'est fuchsia » et j'en passe ? Des chercheurs ont proposé des échantillons de couleurs à plein de gens, et leur ont demandé de donner un nom à chaque échantillon. Et ils ont fait une chouette interface Web pour consulter les résultats de leur étude. Le nom donné à chaque couleur par les personnes testées sont écrits dans la couleur en question, et chaque couleur est joliment placé sur une roue de couleurs. Ils ont ajouté un champ de saisie pour filtrer les résultats, par exemple si dans le champ on tape « green » on voit tous les noms de couleurs et toutes les couleurs qui contiennent les lettres « green ». Comme le truc fonctionne avec des expression régulières (on fait de l'informatique ou on n'en fait pas), si on veut trouver les couleurs considérées comme exactement du vert, on peut entrer « ^green$ », le ^ signifiant « début » et le $ « fin ».

vertVert selon les gens interrogés...

Pour finir sur les couleurs on pourra s'amuser avec la liste des couleurs de Wikipédia. Vous connaissiez le blanc de Meudon et le bleu safre ? Le rouge de Mars et le noir d'aniline ? Maintenant, oui.