vendredi 9 janvier 2009

Sortir

Coucou !

Tout d'abord, je souhaite une très bonne année à tous les lecteurs du blog... S'il en reste encore après une si longue absence...

2009, une nouvelle année, youpi ! L'occasion de vous raconter plein de choses passionnantes. Savez-vous par exemple que, quand je le peux, j'achète Télérama en région parisienne et non pas ailleurs en France (ou à l'étranger, mais on ne trouve plus Télérama à la gare de Stuttgart depuis quelques temps) ? Je vous sens intrigués... Pourquoi acheter Télérama à Paris plutôt qu'ailleurs ? C'est bien simple, à Paris, pour le prix d'un numéro normal (soit 2 euros, c'est assez cher quand on y pense), vous avez droit au magazine habituel et à un supplément « Sortir ». Et le supplément Sortir, c'est génial. Vous avez droit à des mini articles pas snobs du tout sur les expos du moment, les bars à la mode, les restos à ne pas rater.

Prenons le supplément du numéro du 31 décembre 2008 au 6 janvier 2009, par exemple. On nous fait découvrir les curieux dessins de Glen baxter, donc vous pouvez admirer ci-dessous un exemple.

Glen Baxter
On nous recommande un bar qui sert des boissons à l'eau florale... Comprenez : vous pouvez boire de l'eau, avec un vague goût de fleurs, tout ça pour la modique somme de 7 euros le verre. Le petit verre, à en juger par la photo. Ou alors on peut aller dans un autre bar, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, pour faire du catch en costume plastique gonflable. Et le lendemain on peut aller rue Mademoiselle, acheter des biscuits au foie gras pour son chien à la boutique Mon bon chien.

On nous recommande, page suivante, un « spectacle délirant, où la Mort pleurnicheuse s'emmêle la faux dans sa robe de tulle. » 80 euros la place. Mais il paraît que ça vaut le coup, vraiment.

Un petit peu plus loin, on nous vante les mérites d'un trompettiste allemand, Matthias Schriefl, qui devait jouer le 6 janvier à la Cité de la musique (j'imagine qu'il la fait, je n'en sais rien, je n'y étais pas). Qu'a-t-il fait de bien pour qu'on parle de lui, ce jeune homme ? Simple : à Cologne, il a créé Shreefpunk. Un « quartet frappadingue [qui] s'appuie sur une recette claire [l'emphase est de moi] : une jam punk avec parfois quelques cordes ». Voilà. Je répète pour ceux qui n'ont pas suivi. Une recette claire. Une jam punk avec parfois quelques cordes. Évidemment ! C'est limpide ! Vous je ne sais pas, moi j'ai été largué à « jam ».

Bref, le supplément Sortir de Télérama, c'est génial, et je trouve injuste que les non-Parisiens n'aient pas le droit d'en profiter. Zut alors ! Nous aussi on veut aller dans des bars bizarres, des restos avec patrons qui chantent, et voir des concerts pas banals.

Prochainement sur ce blog, je continuerai de parler de sorties, avec une analyse passionnante de l'évolution du prix ces places et de la programmation à l'Opéra national du Rhin, entre 2000 et 2008. Je vous promets, ça sera captivant.

Je termine ce premier billet de l'année avec un « bouhhh » adressé au 20h de France 2, relevé par moi, si, si, tout seul, mais aussi par Arrêt sur images qui en a fait un article... Le 7 janvier dernier, un reportage parlait de la suppression du juge d'instruction, voulue par Nicolas Sarkozy. Pour commenter, deux personnes sont intérerrogées. Un juge, qui est contre, et un avocat qui est complètement pour. Un avocat présenté comme n'importe quel avocat lambda, on nous donne juste son nom, qui n'est pas Lambda, mais Herzog, prénom Thierry. Sauf que ce que France 2 ne dit pas, mais que le téléspectateur (= moi, par exemple) attentif ne manquera pas de remarquer, c'est que ce monsieur Herzog n'est pas vraiment un inconnu. Ni un avocat lambda... Vu que c'est l'avocat de Nicolas Sarkozy depuis quelques temps déjà. Quelqu'un de neutre pour commenter une idée du président, évidemment.

Grrr !

Et glagla, aussi, parce que chez vous je ne sais pas, mais là où je vis, il ne fait pas très très chaud.

Sur ce, je vous laisse !