samedi 19 mai 2012

Cinq

Un quinquennat plus tard, mon blog est toujours là, si, si. Les présidents passent, le blog de Maxou reste. Avec une mission : permettre à ses lecteurs d'être toujours à la pointe. Même si cela nécessite de demander de l'aide au Figaro... Ne reculant devant aucun sacrifice, je vous propose de tout savoir sur les cinquante façons d'être snob à Paris en mai 2012.

Lire un mook, aller à l'opéra à Toulouse, boire un cocktail à la liqueur de goji équitable (pardon, on dit fair), séjourner dans un grand hôtel à Venise mais voyager avec Ryanair...

Ne rigolez pas, d'ailleurs je suis sûr que vous faites déjà tout ça.

jeudi 19 mai 2011

Quatre

Quatre ans aujourd'hui que ce blog est né. Et comme à chaque anniversaire, j'essaie de poster un petit message.

Cette fois-ci, je m'adresse plus particulièrement aux germanophones parmi vous, pour leur faire lire deux choses. On commence avec le début d'un roman paru le 29 avril dernier dans le Cannstatter Zeitung. L'histoire d'une jeune femme qui emménage dans un petit appartement au dernier étage d'un immeuble de la Reinsburgstrasse à Stuttgart.

Roman 1Et la suite...
Roman 2Vous comprendrez pourquoi cela m'a fait sourire...

Comme j'en suis à poster des trucs en allemand (promis je parle d'autre chose après, il y aura même des images), je vous laisse aussi savourer deux textes parus dans le dernier (c'est-à-dire celui de mai 2011) journal du théâtre d’État du Bade-Wurtemberg. Le scénario d'horreur me plaît tout particulièrement, surtout la fin...

ZukunftsvisionenBon assez parlé, maintenant des images.

D'abord un coucher de soleil à Noordwijk, pour être poétique.

NoordwijkEt puis comme la poésie c'est pas tout et qu'il n'y a pas d'ouverture de magasin Abercrombie & Fitch prévue à Stuttgart ces temps-ci, une reproduction d'un flyer distribué à l'occasion de l'ouverture prochaine d'un magasin ES Collection, qui est un peu un Aussiebum espagnol, et qui a la bonne idée de s’installer tout près de chez moi.

ES CollectionJe sais bien ce que vous pensez, ce sont de très chouettes maillots de bains.

dimanche 3 avril 2011

Sondheim at 81

Le 22 mars, Stephen Sondheim a fêté son 81e anniversaire. Ce qui veut dire qu'il y a un an, il fêtait son 80e anniversaire (et son 79e il y a deux ans, et ainsi de suite). Et il y a un an était donc organisée une série de concerts et d'événements pour marquer l'occasion. On a par exemple donné le nom de Stephen Sondheim Theatre à un théâtre de Broadway. Et puis on (on, ça veut dire des gens, pas moi, hein) a organisé un concert à Broadway avec plein de stars de Broadway, et un concert à Londres (dans le cadre des Prom's de la BBC, et non pas des Prom's des lycées américains) avec tout plein de stars de Londres. Morceaux choisis...

Broadway tout d'abord... Le concert a eu lieu le 15 mars 2010, au Avery Fisher Hall du Kennedy Centrer (là où joue le New York Philharmonic, une salle classe, quoi). Il y avait du beau monde (dans la salle sans doute, mais là je parle de sur la scène), avec notamment Patti LuPone (avez-vous vu lu son dernier livre ?), Bernadette Peters (la chouette sorcière de Into The Woods), George Hearn (Sweeney Todd !), Mandi Patinkin (George de Sunday In The Park With George) et le chef d'orchestre sondheimien depuis longtemps Paul Gemignani. L'orchestre c'était le New York Philharmonic, ça tombe bien.

On va commencer la sélection des trucs que j'ai réussi à trouver sur YouTube et qui me plaisent bien avec un extrait de Sunday In The Park With George, parce que j'aime me donner un air intello. Vous pouvez donc écouter Mandi Patinkin, le seul et unique vrai George (Seurat, pour ceux qui ne savent que cette comédie musicale, qui a d'ailleurs valu à Sondheim le prix Pullitzer, nous parle de George Seurat et de la création du tableau Un dimanche après-midi à l'ïle de la Grande Jatte) chanter Finishing The Hat.



On continue avec Patti LuPone, qui nous chante un extrait de Company, qui est une comédie musicale que j'aime beaucoup et donc vous aurez droit à d'autres extraits un peu plus tard. Pour le moment Patti trinque aux dames qui déjeunent... The Ladies Who Lunch...



La pauvre vieille dame qui se fait rembarrer parce qu'elle porte un chapeau alors que franchement, qui, de nos jours, porte encore un chapeau ?, c'est Elaine Stritch. C'est une charmante actrice humoriste américaine née en 1925, qui a joué dans pas mal de comédies musicales, notamment Company où elle chantait justement The Ladies Who Lunch. Mais pour l'anniversaire de Stephen Sondheim, elle chante un extrait de Follies, une comédie musicale que je ne connais pas, mais qui doit être chouette si tout le reste est du même genre. Elaine Stritch, donc, et elle nous chante qu'elle a tout vécu et traversé et qu'elle est jours là... I'm Still Here...



Elle est fun, Elaine, non ?

On termine cette sélection new-yorkaise avec Bernadette Peters, qui nous chante un très joli extrait de Merrily We Roll Along, encore une comédie musicale que je ne connais pas encore très bien (j'ai honte, en même temps elle n'a été jouée que 16 fois à Broadway lors de sa première production, alors bon c'est pas non plus comme si c'était un succès intergalactique). Bernadette Peters chante Not A Day Goes Bye, une chanson qui a eu plus de succès que la comédie musicale dont elle est tirée.



À Londres, le concert a eu lieu au Royal Albert Hall le 31 juillet. Il y avait tout plein de monde, même si pas forément quinze tonnes de méga stars non plus, on peut signaler Judi Dench qui a chanté Send In The Clowns, un extrait de A Little Night Music (mais non pas de Mozart) et sans doute le plus grand tube de Sondheim, mais je ne suis pas super fan, donc il vous faudra chercher vous-même sur YouTube si vous voulez. Bon je vous aide, c'est par .

Dans les trucs que j'ai bien aimés, il y a un autre extrait de A Little Night Music, un chouette numéro collectif avec tout plein de gens qui chantent ensemble et se reprennent et se répondent, tout ça pour aller passer une fin de semaine à la campagne... Enfin, A Week-End In The Country.



Je vous avais promis un autre extrait de Company un petit peu plus haut, et bien le voilà. C'est Julian Ovenden, un chanteur anglais que personne ne connaît trop ni n'apprécie beaucoup, enfin en tout cas avant qu'il ne chante aux Prom's il n'était pas vraiment super reocnnu pour ses talents de chanteur de comédie musicale. Maintenant il a un peu plus de fans, moi par exemple. Il nous chante une très chouette version de Being Alive.



Bon, très chouette si on oublie un problème de micro un peu au début, et le fait qu'il crie yaaaah à la fin au lieu de rester calme. Pour une interprétation encore mieux il faut se tourner vers Raul Esparza, ici. Il n'est pas accompagné par un orchestre mais par lui-même au piano et les autres acteurs, et c'est assez génial.

Autre chouette morceau de ce Prom's consacré à Stephen Sondheim, le final de Sunday In The Park With George, qui s'appelle... Sunday. On est fortement invité à regarder le tableau de Seurat en écoutant la chanson. Donc à cliquer sur le lien un peu plus haut dans cet article, après avoir lancé la lecture de la vidéo. On pourra ainsi mieux apprécier l'eau bleu pourpre rouge, et l'herbe verte pourpre jaune rouge, et la verticale des arbres, pour toujours, dans un parc parfait, fait de taches de lumière et d'obscurité, d'ombrelles, sur une île au milieu de la rivière, un dimanche ordinaire.



Oui je sais, l'orchestre n'est pas super synchro sur la dernière note, mais tout le reste est tellement bien qu'on lui pardonne. Et les chanteurs dans le chœur ont de chouettes chemises. Et après tout, n'est-ce pas cela l'essentiel ?

lundi 28 mars 2011

Wahlrecht

Il y a avait donc des élections dans le Bade-Wurtemberg, vous en avez probablement entendu parler. Les Verts sont les grands gagnants du scrutin, et même si au niveau régional ils restent loin derrière la CDU, à Stuttgart-ville ils recueillent plus de 42 % des voix. C'est beaucoup...

Mais ce n'est pas de ça que je viens vous parler ici, plutôt du mode de scrutin, et encore plus rigolo, du mode de répartition des sièges au Landtag. Il n'est pas le même dans tous les Länder allemands. Par exemple dans les villes états comme Brême ou Hambourg, il y a un couplage de l'élection du chef du gouvernement avec celle du maire de la ville, vu que c'est le même monsieur, mais qui a deux rôles. Et si en général les scrutins sont tous à la propotionnelle, avec deux voix par électeur (une pour un candidat, une pour un parti), c'est là que les spécificités du Bade-Wurtemberg commencent.

Parce qu'ici, les électeurs ont bien deux voix, mais ne votent qu'une fois... Ils choisissent un candidat d'un parti, et c'est automatiquement à son parti qu'est attribuée la deuxième voix, qui compte pour la répartition des sièges à la proportionnelle. C'est pas bien mais c'est comme ça.

Et ça ne s'arrête pas là... Il y a encore une autre spécificité, qui fait qu'hier, il a fallu attendre assez tard pour être sûr que les Verts arriveraient bien à une majorité de sièges avec leurs alliés SPD. Au final ils n'ont d'ailleurs qu'une voix de plus que la majorité absolue.

Je vous explique ce que j'ai compris du fonctionnement du mode de répartition des sièges...

Le parlement comprend au moins 120 députés. J'explique pourquoi « au moins » dans quelques instants. Le Land est découpé en 70 cantons (on va les appeler comme ça). Dans chacun, on élit directement un député (celui qui a le plus de voix dans sa circonscription), et au niveau régional on répartit à la proportionnelle 50 mandats restants. On arrive à 120 mandats. Sauf que si un parti arrive, par exemple, à 50 % des voix, il a droit à 50 % des sièges au total. Donc 60. Sauf que s'il a gagné, par exemple, 63 scrutins, il a déjà 63 élus directs. Et on fait quoi dans ce cas-là ? Dans le Bade-Wurtemberg, il a le droit de les garder. Apparemment pas dans les autres Länder. Bref notre parti avec 50 % des voix se retrouve avec plus de 50 % des sièges. Ce qui constitue une prime au premier parti, puisqu'il y en a ensuite moins à répartir à la proportionnelle pour les autres.

Pour compenser ça, une réforme de la fin des années 90 a mis en place un dispositif qui complique encore la chose... On attribue des mandats de compensation aux autres partis. Ils sont en nombre variable et attribués à la proportionnelle, par circonscription (appelez comme vous voulez un truc qui regroupe des cantons). Par exemple dans la circonscription de Stuttgart, il y avait 4 sièges "en trop" pour la CDU, et 3 de compensation pour le SPD, 2 pour les Verts. On arrive au total à 139 députés (il y en avait 138 après les dernières élections), ce qui place la majorité absolue à 70. Sauf que cette majorité absolue est donc variable... Si vous voulez voir à quoi ressemblent les résultats officiels, vous pouvez aller voir . Attention ça parle allemand.

Pourquoi est-ce que ça retarde l'annonce des résultats ? Parce qu'il faut des résultats assez précis pour pouvoir calculer la répartition exacte de ces sièges.

Pourquoi est-ce que ça complique le tout ? Mais parce que comme moi, vous n'avez pas vraiment tout compris :-)

Pourquoi est-ce que c'est comme ça ? Je ne sais pas ! Probablement parce que la CDU a bien du adapter un système qui la favorisait trop, mais n'a jamais non plus voulu adopter un système plus juste qui lui serait plus défavorable.

Et au fait, il va se passer quoi ici maintenant qu'il y a un nouveau gouvernement ? À en croire les premières informations, on aura droit à :
- un arrêt des centrales nucléaires du Land,
- la suppression des frais d'inscription à l'université (500 euros par semestre depuis trois ou quatre ans maintenant),
- probablement rien de neuf du côté de Stuttgart 21, le projet de transformation de la gare de Stuttgart, en tout cas pas avant quelques mois,
- pas de révolution non plus, ni de bouleversements fondamentaux...

Signe des temps ou pas, un restaurant végétalien a récemment ouvert à Stuttgart. Il s'appelle le Coox & Candy et je me demande bien comment c'est.Lien

samedi 17 juillet 2010

Taylor

En 2005, Kristin Chenoweth, que vous avez raison de beaucoup aimer, sort un album avec plein de chansons dont une chanson rigolote qui raconte son histoire d'amour avec un serveur de Starbucks répondant au doux prénom de Taylor. Comme le loup garou de Twilight, parfaitement. On peut voir et écouter Kristin Chenoweth chanter la chanson ici...




...et on peut trouver les paroles ici pour ceux qui veulent les paroles. C'est donc une très chouette chanson. Elle a donné lieu à un certain nombre de reprises, dont une par Alan Cumming que j'aime beaucoup (la reprise et Alan Cumming aussi d'ailleurs).





Mais le succès de Taylor le Latte Boy ne s'arrête pas là. Non content d'avoir quelques groupes Facebook avec quelques milliers de fans en tout je crois, il a aussi sa chanson qui est une réponse à la chanson de Kristin. Je ne sais pas qui en est à l'origine mais si je l'apprends je me ferai un plaisir de vous le raconter. En attendant je vous laisse écouter la réponse de Taylor (en tablier vert comme il se doit) dans une des chouettes versions disponibles sur Youtube.





Alors évidemment on est un peu déçus de savoir que ça finit assez mal pour la fille qui était amoureuse de Taylor. Mais on aura bien ri au passage, et c'est l'essentiel.

vendredi 25 juin 2010

Flash info

Quelle semaine ! La France et l'Italie éliminées du mondial, Didier Porte et Stéphane Guillon virés de France Inter, même en Angleterre ils en parlent, (et Didier Porte embauché par Arrêt sur images), Et pourtant elle tourne supprimée, une campagne de pub Aussiebum à Paris, une pub Orangina un peu originale, et Steve Jobs qui nous apprend à tenir un téléphone ("Ne le tenez pas comme ça !" a-t-il répondu à quelqu'un qui se plaignait de problèmes de réseau avec son iPhone 4). Et le match de tennis le plus long de l'histoire, qui a même droit à sa page Wikipédia. Et dimanche Allemagne Angleterre, il y aura de l'ambiance en ville...

Franchement, si j'étais journaliste, je serais content.

mercredi 19 mai 2010

3

Coucou,

J'avoue, ce blog est un petit peu à l'abandon. Mais je ne l'oublie pas complètement pour autant, et je viens annoncer officiellement et courageusement à l'occasion de son troisième anniversaire que je vais écrire quelque chose ici et bientôt.

Quoi et quand ? Aucune idée.

Mais ça sera génial, je vous assure. Et ça parlera sans doute de comédie musicale.

Je vous sens trépigner d'impatience. Vous avez bien raison.