lundi 14 décembre 2009

Were Christmas Mine...

Les gens de bon conseil ont su me faire comprendre qu'à l'homme de la rue (qui ne connaît pas grand chose aux comédies musicales) j'avais des comptes à rendre et que, sous peine de lasser le visiteur de ce blog, je devais proposer un quizz musical moins spécialisé et plus de saison.

Le voilà !


samedi 12 décembre 2009

Le parlant

Après le muet, il y a eu le parlant... Et en plus on m'a appris comment poster de la musique en ligne sans devoir la convertir en vidéo d'abord, ce qui est quand même mieux. Merci Jérémy, donc...


Vous connaissez le principe, je crois.

Le muet

samedi 20 juin 2009

Du vert et d'autres couleurs

Voilà deux semaines que l'on connaît les résultats des élections municipales à Stuttgart, et je n'ai même pas encore pris le temps de vous tenir informés. Après deux jours de dépouillement (hé oui c'est long de compter toutes les voix quand on a un système aussi compliqué). Cela dit ça valait la peine d'attendre, les résultats étant assez funs... Et même presque surprenants. Parce que bon Stuttgart c'est un peu un exemple typique de ville conservatrice, avec des gens riches dans des grosses maisons même pas bleues mais sur des collines, qui travaillent chez Porsche ou Bosch, roulent en Mercedes, et vont à l'opéra. Alors savoir que la CDU fait un bon score et même arrive toujours en tête, ça n'est pas un vraiment étonnant.

Sauf que cette fois, non. La CDU est deuxième. Mais qui a bien pu passer devant ? Les sociaux-démocrates ? Nooooon vous n'y pensez-pas... Ce sont les Verts, enfin les Grünen, qui sont devenus numéro 1 au conseil municipal. Et font du même coup de Stuttgart la première capitale de Land verte d'Allemagne. Il y avait déjà un certain nombre de villes « vertes » dans le coin, par exemple Fribourg (depuis longtemps je crois) ou Tübingen, mais une capitale, non, ça c'est inédit.

Signe dune prise de conscience écologique des habitants ? En fait pas trop... Les Verts font bien leurs meilleurs scores dans les quartiers jeunes et/ou étudiants, mais ça ne suffit pas pour arriver en tête. En fait s'ils s'en sortent si bien, c'est (vous avez noté l'allitération) apparemment en très large partie à cause de (grâce à ?) l'opposition au grand projet Stuttgart 21, soutenu par la CDU et la SPD, officiellement démarré depuis 15 ans et qui en gros consiste à remplace la gare de Stuttgart (en mode terminus : les trains doivent repartir en sens inverse, façon gares parisiennes) par une gare de passage, et sous-terraine. Un gros d'énormes et chers travaux pour une bonne dizaine d'années. Et plein de gens n'aiment pas trop, soit par principe, soit parce que les détails du projet (nouvelles constructions autour de la gare, nouveau plan de circulation des trains) ne leur plaît pas vraiment (en gros on ira plus vite à l'aéroport, mais les lignes régionales n'en sortiront pas vraiment toutes renforcées). Les Verts ayant fait campagne en promettant un référendum sur le sujet, ils ont su convaincre un certain nombre de mécontents. Et finissent donc en tête avec 25,3 % des voix, 24,3 pour la CDU et 17 our la SPD.








Je vous ai promis d'autres couleurs... Des couleurs d'actualité, puisuqe nous sommes au mois de juin et 40 ans après les émeutes de Stonewall (40 ans dimanche prochain pour être exact). Anniversaire qui a motivé Google, qui célèbre le traditionnel mois des gay prides à sa façon. Petite démonstration en cherchant « gay » ou « stonewall »... Ça marche aussi pour « sf pride », mais pas pour « Tales of the City » ou « Matthew Mitcham » (mais dans le dernier cas de toute façon c'est surtout la recherche d'images qui est intéressante). Je vous avais promis plein de couleurs, j'ai tenu promesse. J'aurais aussi pu vous proposer d'admirer un des tableaux bizarres du musée d'Orsay, mais ça sera une prochaine fois.

J'avais terminé mon dernier message en promettant de vous exliquer comment les Stuttgartois font pour mettre des visages sur les noms des listes électorales, je n'oublie pas, vous saurez tout, bientôt. Promis.

lundi 1 juin 2009

Briefwahl

Le 7 juin, il va se passer plein de choses. En France, la fête des mères. Dans l'Union européenne, on va voter pour le Parlement européen (enfin certains pays bizarres comme l'Irlande auront déjà voté avant). Et à Stuttgart, il y aura les élections municipales.

Et tout ça est fort intéressant... En tant que citoyen de l'Union mais d'un autre pays résident à Stuttgart, j'ai le droit de :
- voter pour le Parlement européen dans mon pays d'origine ou, si j'en fais la demande, à Stuttgart (on notera qu'aucun contrôle ne sera fait pour savoir si je n'ai pas voté deux fois, une fois en France et une fois en Allemagne, mais que je dois m'engager sur l'honneur à ne pas tricher)
- voter pour les élections municipales de Stuttgart.

On notera que les étrangers originaires de pays non-membres de l'Union européenne, même travaillant ici et même résidents depuis très longtemps (voire nès ici de parents étrangers), n'ont pas forcément le droit de vote (voire forcément pas si j'ai bien suivi). Bref je suis super privilégié :-)

Et c'est de ces élections municipales que je vais vous parler. Devant rentrer en France le 7 juin, j'étais bien embêté parce que je pensais que zut, je ne pourrais pas profiter de la possibilité de voter ici. Et je ne vois pas vraiment à qui je pourrais raisonnablement donner procuration ici. Mais les Allemands ont tout prévu, et notamment le vote pas correspondance. C'est simple : vous recevez un beau jour un papier par la poste qui vous dit que vous pouvez voter, et si vous le retourner en cochant la bonne case, on vous envoie les documents pour voter par correspondance. Plein de beaux documents que je m'en vais vous présenter. Ça sera au passage l'occasion de découvrir comment marchent les élections municipales par ici.

Ce que l'on reçoit quand on veut voter par correspondance, c'est une grande enveloppe avec plein de choses dedans. Notamment deux petites enveloppes jaunes. Une qui va servir à tout renvoyer quand on aura voté (pas besoin d'affranchir, c'est pratiqueà).

Enveloppe
Et une autre enveloppe jaune, tout symbolique et émouvante, qui est la vraie de vraie enveloppe pour voter, dans laquelle on glisse délicatement son bulletin (de vote, parce que vos notes de premier trimestre de 6e intéressent en fait assez peu les autorités non parentales, il faut bien se le dire).

Enveloppe aussi
On reçoit en plus de ça une feuille (jaune, encore !) à signer pour certifier que cest bien moi et pas mon frère ou mon ennemi qui a voté, ou que c'est bien moi avec l'aide d'une tierce personne qui a voté parce que je ne pouvais pas le faire tout seul. Et une autre feuille d'instruction, qui ressemble à un mode d'emploi pour un appareil électronique, avec des jolies couleurs, et qui explique bien qu'il faut mettre le bulletin dans l'enveloppe bleue et l'enveloppe bleue dans l'enveloppe rouge. Sauf que pas de bol, les deux enveloppes sont jaunes.

Instructions
Quelqu'un aura sans doute oublié d'actualiser la fiche d'instruction depuis le dernier vote. Pas de bol.

Et ce fameux bulletin, à quoi ressemble-t-il ?

Tous les bulletins sont exactement au même format, et présentés dans un (grand) carnet dont les pages peuvent se détacher pour choisir le bulletin que l'on veut. Chaque liste a droit à une longue page, et la couverture du carnet rappelle comment on peut voter.

Instructions encore
Et c'est là que ça devient amusant. J'essaie de vous résumer le principe.

Il s'agit d'élire les 60 membres du conseil municipal, et chaque électeur a ainsi 60 voix. Oui, 60. On peut donner toutes ses voix à une liste, ou les répartir entre les différents membres des différentes listes. Si c'est le cas, on peut soit glisser plusieurs listes dans l'enveloppe et rayer les noms des gens pour qui on ne veut pas voter, ou bien ne glisser qu'un bulletin et ajouter les noms des autres gens pour qui on veut voter. Jusuqe là ça ressemble assez à ce qui passe dans les villages ou les petites communes en France.

Mais ce n'est pas tout. On n'est pas obligé de choisir 60 personnes à qui on veut donner les 60 voix. On peut aussi répartit les voix autrement, et donner à chaque candidat 1, 2 ou 3 voix en mettant une croix ou un 1, un 2 ou un 3 dans la case à côté de chaque nom. On a le droit de donner moins de 60 voix en tout, mais pas le droit d'en donner plus que 60.

Ce qui promet des séances de dépouillement absolument passionnantes...

Je ne vais pas vous montrer toutes les listes parce que ça serait un peu long, mais je vous en donne la liste quand même...

  • CDU, les conservateurs actuellement majoritaires,
  • SPD, les sociaux-démocrates en 2e position, (les couleurs sont un peu françaises parce que les deux aiment bien se présenter en rouge en fait)
  • Die Grünen, bref les verts, 3e et en forte progression en 2004, et cette fois qu'en sera-t-il-je-me-le-demande...
  • Freie Wähler, les électeurs libres ! Des gens qui se sont regroupés sur une liste sans être membres d'un parti. Ils sont assez importants dans le Bade-Württemberg et la Bavière
  • FDP, les libéraux,
  • Die Republikaner, des très conservateurs voire extrémistes de droite,
  • Die Linke, des très à gauche,
  • Un groupement indépendant Stuttgart Ökologisch Sozial,
  • une liste qui n'a que 26 membres mais un nom rigolo : Allianz Graue Panther und Freunde, les panthères grises et leurs amis !
  • Weltaktion, une liste qui compte... un et un seul membre.
Je ne vais pas toutes vous les montrer parce que je n'ai pas que ça à faire non plus, mais pour votre culture et pour soulager votre curiosité (je vous entends trépigner...), voici la liste SPD :

Liste SPD
On notera bien la place libre en-dessous pour ajouter des noms d'autres listes, et la case à droite de chaque nom pour mettre le nombre de voix attribuées.

Comme vous pouvez le constater, le vote est très personnel, puisque l'on peut vraiment choisir qui dans la liste aura des voix et qui n'en aura pas. Et d'après les discussions que l'on a au bureau, il semble bien que les gens ne se privent pas de sélectionner minutieusement celui ou celle qui aura une, deux ou trois voix, et ceux qui n'en auront pas. Selon quels critères ? Et surtout, dans une grande ville, comment fait-on pour mettre une tête sur tous ces noms ? C'est ce que je vais tenter de vous montrer... mais dans un prochain message, parce que celui-ci commence à se faire long.

dimanche 24 mai 2009

J'aurais voulu être une fashion victim arty

Je vous raconterai bientôt plein de choses passionnantes sur les élections municipales en Allemagne, et sur le vote par correspondance. Je vous assure ça sera super intéressant. Mais pour le moment je vous propose des choses beaucoup plus légères et beaucoup moins intéressantes. Il en faut aussi...

Libération, le journal français bien connu, fait une campagne de pub (ou un truc du genre) et nous propose (ou nous proposait récemment), à nous les hommes, de découvrir à quelle tribu nous appartenions. Pour l'apprendre, il suffit de se rendre sur une page spéciale et de choisir la porte que l'on préfère. Derrière chaque porte, un portrait du membre type de la tribu par une personne qui a un métier qui n'existe pas (genre « directeur de création », « galeriste » ou « conseil en communication » (et non pas conseiller ou conseillère, mais conseil), une sélection de vêtements, de produits de beauté, d'objets divers et de bonnes adresses, quasi-uniquement à Paris d'ailleurs.

Des portes
À bien regarder les différents vêtements, accessoires et objets recommandés, j'ai été au regret de découvrir que je suis plutôt geeko-sportif... Moi qui rêvais d'être fahsion victim arty (mais avec une porte néo-conservatrice, ou arty s'il y a le reste de l'immeuble qui va avec), ça sera pour une autre fois.

Geeko-sportif... et pas très riche aussi, parce que ma réaction en voyant la plupart des prix des trucs proposés a été un truc du genre « ah ben oui évidemment bien sûr... » Cela dit je l'ai bien cherché... Le site est réalisé par le magazine BuyBuy, qui se décrit comme étant « le magazine du luxe et des tendances. » On était donc prévenus. Dommage, j'aimais bien les baskets geek Puma par Alexander McQueen. Mais 250 euros ça fait cher les baskets quand même. Surtout qu'en fait elles ont des semelles bleues assez moches que je n'avais pas vues au premier regard.

Des baskets
Et puis dépenser pas mal d'argent pour des chaussures, c'est très mal. C'est le Figaro qui le dit. Si, si. Dans un article intitulé L'argent ne fait pas le bonheur. Bon en fait ils ne disent pas ça, mais ils parlent des dernières tendances cinématographiques et nous apprennent que, accrochez-vous bien parce que la phrase est assez extra...

Sur fond de crise financière, les cinéastes dessinent désormais des personnages
qui trouvent le sens de leur existence au-delà de la richesse.

On remarquera le « désormais »... Parce que c'est bien connu, jusqu'ici, au cinéma, tous les personnages présentés par tous les cinéastes ne trouvaient le sens de leur existence que dans la richesse. On n'imagine pas un seul contre exemple.

Ah au fait, l'image avec les portes un peu plus haut me fait penser à la célèbre énigme avec les trois portes... Je vous ai déjà embêtés avec ? Je ne sais plus...

mercredi 20 mai 2009

2

Coucou,

Hier mon blog fêtait ses deux ans d'existence. Et non je n'ai pas oublié. Sauf que là tout de suite je n'ai rien de spécial à dire. Mais dans pas longtemps, je raconterai des vrais trucs intéressants qui vous passionneront et vous donneront envie de revenir plein de fois par semaine voir s'il y a du nouveau ici. Promis.

lundi 4 mai 2009

Mahonet

Coucou,

Ce dimanche, en (re)visitant la Staatsgalerie à Stuttgart, je me suis retrouvé face à un tableau fort perturbant. Je ne sais pas si, comme moi, vous avez toujours du mal à vous rappeler lequel des deux est Manet est lequel est Monet. Moi si. Édouard et Claude, Claude et Édouard, je mélange. Je pensais que la visite du musée, avec une salle consacrée aux impressionnistes français, m'aiderait à dissiper la confusion.

Pas du tout.

Parce qu'il y a un tableau de Manet exposé à Stuttgart qui est assez terrible. Bon, en vrai il n'est pas si mémorable que ça, surtout si on le voit dans la reproduction de pas géniale qualité que j'ai trouvée dans le catalogue en ligne du musée.


On y voit Monet peignant. Et sa femme, Camille, à côté. Vous noterez qu'autant Camille a un visage vaguement reconnaissable, autant Monet n'existe que par sa barbe... Mais peu importe. Ce qui est vraiment perturbant, c'est que l'on est face à un tableau de Manet représentant Monet peignant. Manet a peint Monet peignant. On ne nous dit pas ce que Monet peignant. peignait... J'imagine qu'il devait peindre Manet en train de le peindre. Manet peignant Monet peignant Manet peignant etc., c'est un truc qui se programmerait bien avec une fonction récursive... Ou un Raymond Devos à portée de clavier.

Et ça me donne envie de copier ici une reproduction du Triple Self-Portrait de Norman Rockwell, je trouve ça assez approprié, même si le tableau n'est pas exposé à la Staatsgalerie, mais au Norman Rockwell Musuem à Stockbridge, m'apprend une rapide recherche.


Je termine en précisant que si vous avez interprété le titre de ce message comme un signe de ma future conversion à l'islam, vous faites erreur, je n'ai aucun projet du genre.

dimanche 5 avril 2009

Photographe officiel

Coucou,

Le sommet de l'Otan à Strasbourg est terminé, ça a été l'occasion de détruire l'ancien poste frontière à côté du pont du Rhin à peu de frais, ça tombe bien, on ne savait justement pas trop quoi en faire. Merci donc aux casseurs cachés parmi les manifestants.

Poste frontière
Merci au passage au New York Times et à Getty Images pour la photo.

Ça a aussi été l'occasion de faire de la publicité pour Strasbourg, avec les belles photos officielles des cérémonies officielles tout d'abord. Ce qui m'emplit de joie, c'est que si je ne réussis pas dans l'informatique, je pourrai toujours devenir photographe officiel de l'Otan ou du Ministère français des affaires étrangères. Je vous explique...

Sur le site de l'Otan, on peut télécharger ce magnifique fond d'écran officiel du sommet. Si, si. , en choissant le mois d'avril.

Fond d'écran Otan

Il est beau, ce fond d'écran, hein ? Je suis ravi de vous apprendre que le 26 avril 2005, j'ai fait la même photo. Parfaitement. Je dirais même que je préfère ma version, le ciel nuageux est bien plus évocateur.

Fond d'écran Maxou
Franchement, je ne comprends pas pourquoi les gens de l'Otan ne m'ont pas encore appelé pour m'embaucher...

Continuons avec les photos officielles. Celles du Ministère des affaires étrangères, maintenant, que l'on peut trouver sur... Flickr. Oui, oui, dans la galerie « France Diplomatie. » Bernard Kouchner avait sans doute besoin de faire des économies... Je voudrais attirer votre attention sur une photo que l'on peut trouver ici.

Lampadaire officiel
Encore une fois, les photographes officiels ne sont pas les premiers à avoir eu l'idée d'insister sur les lampadaires modernes du Jardin des deux rives. Le même 26 avril 2005, je prenais en effet le cliché suivant...

Lampadaire Maxou
Certes, je n'ai pas réussi à avoir Barack Obama, Angela Merkel, une personne que je ne voulais de toute façon pas photographier et une personne que je ne reconnais pas dans le cadre... Probablement parce qu'ils n'étaient pas là... Mais le lampadaire, lui, je l'ai eu. Celui-là, ou un qui lui ressemble, peu importe.

Voilà pour les photos officielles de ce sommet qui aura donc été une formidable publicité pour Strasbourg et la démocratie occidentale. Je vous laisse avec une dernière photo, volée à l'AFP, qui me plaît beaucoup... À l'occasion je ferai la même, sans les policiers...

Avenue de la Paix
Amusante façon de résumer un sommet de l'Otan, vous ne trouvez pas ?

dimanche 29 mars 2009

Assis-debout

Ça ne va pas du tout à l'opéra de Stuttgart... La première de Lohengrin, qui a lieu ce soir et à laquelle je n'irai pas, aura lieu en l'absence du metteur en scène. Pire, l'affiche précise que la mise en scène est « d'après Stanislas Nordey », et pas « de Stanislas Nordey. » (Parce que c'est de ce monsieur Stanislas Nordey qu'il est question, un Français apparemment connu.)

Le Monde en a même fait un article. La journaliste ne mâche pas ses mots : « à l'Opéra de Stuttgart, c'est la consternation. » Le metteur en scène qui part à quelques jours de la première, vous imaginez bien le drame. Qu'a-t-il bien pu se passer ?

C'est assez simple, et un grand classique à l'opéra, je crois. Un conflit, que dis-je, une guerre sans merci entre le metteur en scène et le chef d'orchestre, Manfred Honeck. Qui avaient tous les deux des visions incompatibles de l'opéra de Wagner. Des visions tellement différentes que l'on est arrivé au clash. Stanislas Nordey témoigne : « Ce monsieur [le chef d'orchestre] voulait que le chœur se lève lorsqu'il chante et qu'il s'assoie lorsqu'il ne chante pas. Artistiquement parlant, cela n'a aucun sens. » Ben voyons ! On mesure bien la gravité de la chose, et on imagine le metteur en scène rentrant chez lui le soir, expliquant à ses amis au téléphone : « Non mais vous vous imaginez, le chœur qui se lève lorsqu'il chante et s'assoit ensuite ! » On imagine de même monsieur Honeck expliquant à ses proches : « Le chœur qui devrait chanter assis, ou rester tout le temps debout, mais c'est ridicule ! » Et on imagine la réaction des amis, partagés entre l'envie de dire à l'artiste que des fois il déconne un peu quand même et le souhait de rester un tant soit peu solidaire avec l'artiste en question.

Lohengrin
Après le départ de Nordey, je ne sais pas trop ce qui a été finalement retenu pour le chœur. D'ailleurs si on regarde la photo présentée sur le site de l'opéra, on ne sait pas torp si les gens sont assis ou debout, on ne voit même pas leurs jambes... C'était bien la peine d'en faire un drame.

Tout autre chose, petit histoire personnelle de bureau que je n'hésite pas à vous raconter. Depuis deux semaines, je suis maître de stage. Co-maître de stage pour être exact. Mais cette semaine, l'autre tuteur était parti et je me suis retrouvé seul avec le stagiaire. Qui avait du boulot pour deux semaines, donc rien de bien grave (c'est pas comme si j'avais réellement eu besoin de m'occuper de lui, de lui trouver un truc utile à faire). Mais quand même. J'ai voulu avoir l'air sérieux, et faire semblant de m'intéresser à l'évolution du stage (bon là j'en rajoute, le sujet m'intéresse réellement). Mercredi, je vais donc trouver le stagiaire (qui a un ou deux ans de plus que moi, mais peu importe) à son bureau, et lui demande si tout va bien, s'il a de quoi faire, s'il a des questions, s'il a besoin d'aide. On discute pendant cinq minutes, ou dix je ne sais plus. Et à la fin, c'est lui qui me dit : « Si tu as encore besoin d'aide, n'hésite pas à me demander. » C'était un poil vexant. Je ne sais pas si je dois participer à l'évaluation du stage, mais si tel est le cas, je peux d'ores et déjà vous annoncer que ce malheureux stagiaire plus compétent que moi n'aura pas la note maximale. Et on verra bien c'est qui le chef, comme dirait notre Président.

samedi 7 mars 2009

CeBIT

Coucou,

Jeudi, j'étais au CeBIT. J'étais persuadé que tout le monde connaissait le plus grand salon consacré aux technologies de l'information et de la communication au monde, mais apparemment non, donc je suis obligé de dire ce que c'est. Ah tiens, je viens de le faire... C'est un salon qui a lieu une fois par an, la première semaine de mars, à Hanovre, dans le gigantesque parc des expositions de la ville (qui avait accueilli en 2000 l'Exposition universelle, et dont on trouve encore quelques vestiges).

Que faisais-je au CeBIT, vous demandez-vous ? Mais je travaillais, évidemment. J'ai un métier très intéressant...

CeBIT
Hanovre ce n'est pas tout à côté de Stuttgart, et pour pouvoir faire le voyage dans la journée, pas de choix, il faut prendre l'avion. Et il faut le prendre assez tôt à l'aller si on veut arriver à peu près vers l'ouverture du salon à 9h... Décollage à 7h25 de Stuttgart, ça veut dire vers 6h45 à l'aéroport, ça veut dire lever vers 5h15 si on veut être tranquille. Hé ben c'est très tôt, je vous assure. Tellement tôt que le 7-10 de France Inter n'a pas encore commencé... Logique. Heureusement pour moi, à 5h, Europe 1 est encore écoutable... (Un jour je vous expliquerai quelle radio écouter à quel moment entre 5h et 10h.)

Mais la radio française, c'est bien gentil, ça ne doit pas faire oublier que je suis en Allemagne. D'ailleurs on ne peut pas l'oublier trop longtemps... Je prends la S-Bahn de 6h25, et paf, contrôle des billets ! Vous avez déjà vu des contrôleurs dans les transports en commun à 6h25 en France, vous ? J'ai déjà été contrôlé le dimanche soir à 22h, à Stuttgart, encore un truc qui n'arriverait pas de l'autre côté du Rhin...

Arrivée à l'aéroport de Hanovre, première constation : c'est un grand aéroport. Deux pistes, pleins de terminals... terminaux ? Deuxième constatation en montant dans la S-Bahn : les rames sont plus jolies à Hannovre, les acoudoirs sont en bois même en seconde classe, les panneaux lumineux indiquent l'heure et la date en plus de la station suivante, et il y a des toilettes... Passionnant, je sais. Ajoutez à cela le fait que sur le trajet entre l'aéroport et le parc des expositions, on passe à côté d'une Straßburgerplatz, vous comprendrez aisément qu'Hanovre soit une ville qui m'ait laissé une bonne impression.

Et voilà donc que l'on arrive au CeBIT, ce truc dont on m'avait dit que c'était très grand. On m'avait menti, c'est pas très grand, c'est énooorme. Tellement grand qu'il y a des lignes de bus à l'intérieur de l'exposition, pour aller d'un bout à l'autre... Ce n'est d'ailleurs pas très pratique, si vous voulez assister à une conférencde du coté de l'entrée Nord de 15h à 15h30 et être ensuite à 15h45 à l'entrée Sud... bah vous ne pouvez pas, il faut plutôt 25 voire 30 minutes pour traverser...

Oui bon, c'est grand, on a compris. Mais on y fait quoi, au CeBIT ?

On voit plein de trucs rigolos ! On donne des cartes de visite à droite à gauche (même si ça ne sert à rien). On assiste à des conférences sur des sujets terribles comme l'Introduction des technologies liées à l'Internet participatif dans l'entreprise ou Comment gagner de l'argent avec le logiciel libre ? (réponse du conférencier : on ne peut pas !), et on teste plein de produits plus ou moins nouveaux mais toujours épatants.

La grande mode du moment, c'est tout ce qui est tactile. Peu importe ce que vous avez comme écran, que ce soit sur un téléphone portbale, sur un ordinateur de bureau, avec Windows 7 au stand Microsoft une télévision géante chez Hyundai, ou ailleurs, vous devez avoir un écran tactile, sinon vous n'êtes qu'un gros nul qui n'a rien compris. Et pas tactile tout bête comme les bornes d'achat de billets SNCF, hein... Tactile multipoint, pour pouvoir redimensionner des photos avec deux doigts ou zoomer sur une carte Google Maps (95 % des démonstrations sont faites avec des applications de cartographie, c'est assez amusant).

On entend beaucoup parler français dans les allées... Évidemment les langues principales sont l'anglais et l'allemand, mais j'ai l'impression que les visiteurs français (ou francophones) sont particulièrement nombreux. Par contre, coté exposants, c'est un peu moins le cas... Même si on trouve ici ou là une petite entreprise auvergnate inconnue qui vous présente un truc. L'avantage c'est que les exposants sont contents de pouvoir parler en français, et vous laisse ensuite passer dans le Reseller area, ce qui n'a l'air de rien, et n'est effectivement pas grand chose, mais c'est une zone de salon en théorie réservée aux revendeurs et journalistes et dans laquelle je n'aurais pas pu aller comme ça. Ça m'a permis de jouer avec l'écran tactile géant de chez Hyundai.

Mais ce qu'il y avait de plus rigolo, c'était sans doute un écran équipé d'un système d'eye tracking. La démonstration était assez saisissante : un texte est affichée, vous le lisez, et quand vous arrivez au bas de l'écran, paf, ça défile automatiquement, pile à la bonne vitesse... Parce que l'écran détecte la position de vos yeux et adapte ensuite le défilement du texte à votre vitesse d electure. Ça marche aussi pour parcourir ses pochettes de CD avec une sorte de Cover Flow... Vous regardez un peu vers la gauche, et les pocjettes défilent vers la gauche, vous regardez vers la droite, elles défilent vers la droite. À quoi ça sert ? Principalement à la recherche (analyser le comportement des utilisateurs face à une interface graphique, par exemple) et à rendre les ordinateurs accessibles aux personnes ne pouvant pas utiliser de clavier ou de souris (on peut écrire un texte rien qu'avec ses yeux, en regardant les bonnes touches d'un clavier affiché à l'écran). Ça marche étonnament bien... et ça coute, oh presque rien... environ 22 000 euros.

Autre truc rigolo, sur le stand de Microsoft cette fois : une vidéo projection que l'on commande... au doigt ! Mais pas à l'œil. Vous êtes debout devant un mur sur lequel est projeté... une carte, tiens donc. Vous tendez le bras, pointez du doigt vers la gauche : la carte glisse vers la gauche. Pointez vers la droite, la carte glisse vers la droite. Pour cliquer il faut fermer le point et tendre ensuite le pouce, c'est un peu plus compliqué... Mais on se prend assez facilement pour Tom Cruise dans Minority Report, ça suffit à faire mon bonheur.

Si on trouve assez facilement des démonstrations intéressantes, il est un peu plus dur de trouver une glace. Il y a des stands de nourriture un peu partout, et même plein de vrais restaurants (pas si chers que ça), et quand vous ne cherchez pas de glace (le matin), vous en voyez partout. Quand vous en cherchez une (l'après midi), vous avez un mal fou à trouver un stand, et quand vous en trouvez un il a fermé. J'ai mis plus d'une heure à trouver ma glace, c'était terrible. En cherchant j'ai quand même pu tomber sur des choses amusantes, par exemple le très grand stand Deutsche Telekom, ou le hall réservé aux gamers, dans lequel on remettait le prix du meilleur joueur de je ne sais quoi à une collection de jeunes gens sans doute sympathiques, mais terriblement caricaturaux. Tout ça dans une ambiance noire et bleue, sponsorisée par Intel.

La recherche d'une glace est aussi l'occasion de visiter les vestiges de l'Expo 2000, notamment un très joli toit en bois, qui recrouvre plusieurs petits halls aujourd'hui, et sous lequel se trouvait à l'époque un restaurant portugais (de Madère pour êgtre exact) fort bon je dois dire.

Si j'ai pu voir ce toit en bois, je n'ai en revanche pas vu le Gouvernator, heu pardon le Gouverneur Schwarzenegger, qui était venu inaugurer le salon en début de semaine (et a terminé son discours en disant « I'll be back! »), il n'en restait que des photos et des banderoles dont une qui disait « Haste schon Vista, baby? » (que je traduirais pour mon public ignare par un « tu as déjà Vista, baby ? ») ce qui est un humour tout particulier.

J'étais persuadé pouvoir rapporter plein de clés USB et de stylos... Mais non, c'est la crise ! Résultat je n'ai eu droit qu'à des bonbons (dont des Gummihandys Samsung, enfin des petits téléphones portables bleus en gélatine, tout à fait rigolos) et à des papiers qui s'entasse désormais sur mon bureau.

Le voyage du retour était amusant. Déjà parce qu'on a failli rater notre S-Bahn et donc par la même occasion notre avion, tout ça parce :
- on avait oublié que la station de S-Bahn qui est « à côté » du parc des expositions est en fait àa 30 minutes à pied,
- Maxou (oui c'est moi) voulait absolument voir le stand Microsoft qui lui avait échappé jusque-là, et du coup au lieu d'avoir de la marge on n'en avait pas trop (jouer à Tom Cruise, ça prend du temps).

L'aterrissage à Stuttgart était amusant aussi... Il neigeait dehors, et si vous n'avez jamais testé, je peux vous dire que l'avion dans la neige c'est hyper fun. Les flocons dans la nuit et les lumières des phares font des sortes de trainées blanches tout autour de l'avion, on se croirait dans Star Wars en train de foncer à deux ou trois fois la vitesse de la lumière.

Star Wars
De retour sur le campus, tout était calme et blanc (de la neige en mars ! c'est dingue !), j'étais assez fatigué. Je le suis toujours d'ailleurs, alors je vais vous laisser, mais je promets de vous raconter d'autres choses passionantes très prochainement. Si, si, je m'y engage.

dimanche 1 février 2009

But the crowd still cheers!

Coucou,

Je vous avais promis une étude passionnante sur l'évolution des tarifs et de la programmation à l'Opéra national du Rhin entre 2000 et 2008, hé bien la voilà. Mais tout d'abord je vous propose un moment de détente avec une publicité pour Télérama...

Publicité Télérama
C'est Alain Korkos qui en parlait sur le site d'Arrêt sur images. Je vous laisse admirer, et trouver les erreurs (2 si je ne m'abuse, mais il y en a une bien plus drôle que l'autre... sans doute que le publicitaire qui a fait ça venait d'avoir 18 ans).

Mais revenons à Strasbourg... Il se trouve que j'ai dans ma chambre un programme de la saison 2000/2001 qui traîne toujours, et je me suis amusé récemment à y jeter un œil, pour comparer avec le programme de la saison actuelle, la 2008/2009, donc. Évidemment, le prix des places a augmenté. Ça on pouvait s'en douter. Ce qui est un peu plus suprenant, c'est qu'il n'a pas augmenté qu'un peu.

Jugez plutôt : en 2000/2001, une place de catégorie 1, tarif 1 (donc le tarif pour les productions les plus chères) coûtait 50,31 € (il y a des virgules et des centimes parce qu'à l'époque les prix étaient en francs). En zone 3, tarif 1 toujours, c'était 28,20 € la place.

8 ans plus tard, pour le même tarif 1 des productions les plus chères, une place de zone 3 coûte... 55 €, soit plus chère que la zone 1 de l'époque ! Et la zone 1 est à 85 euros. Ah oui quand même.

Mais les prix ont augmenté parce que les places sont meilleurs, l'opéra a été refait, on voit mieux, on entend mieux, me direz-vous. Hé ben non pas du tout, le bâtiment est tout sauf aux normes, rien n'a changé de côté-là, ah si une nouveauté : il y a des petits bouts de plafond qui commencent à s'effondrer par-ci par-là (entre le cathédrale et le parlement européen, ça doit être une tradition strasbourgeoise).

Autre chose qui a augmenté à l'opéra, évidemment, le prix des abonnements. L'abonnement « Variations », par exemple, est passé de 381,12 € en 2000 à 540 € en 2008. Ce qui est encore plus rigolo, c'est que dans le même temps, il y a moins de spectacles dans l'abonnement... Il y a même moins de spectacles tout court, puisque si l'on comptant en 2000 9 opéras au programme (dont une version concertante, mais uniquement des nouvelles productions à Strasbourg), en 2008 il faut se contenter de 7 spectacles, sans version concertante certes, mais avec deux reprises... Soit 5 nouvelles productions contre 8 en 2000. Si les noms des opéras joués en 2000/2001 et 2008/2009 vous intéressent, il suffit de demander et je me ferai un plaisir de les écrire, histoire de prouver que c'était mieux avant.

Un petit ange
Et en plus on ne nous donne même plus de jolies pochettes pour mettre les billets... Pfff...

Ah, tiens, tant que vous êtes là, je voudrais en profiter pour m'excuser auprès du Prof. Bullinger, dont j'ai déjà parlé ici. Je vous avais raconté qu'il était Univ.-Prof. Dr.-Ing. habil. Prof. e.h. Dr. h.c., et je me suis un peu trompé... Plus exactement j'avais sous-estimé ce brave monsieur (qui est depuis un peu devenu mon patron quand même, quoique pas tout à fait mais presque), parce que le Professeur Bullinger, Hans-Jörg de son prénom, est en fait Univ.-Prof. Dr.-Ing. habil. Prof. e.h. mult. Dr. h.c. mult. Oui oui j'avais oublié les « mult. » qui viennent nous rappeler qu'il est professeur honoris causa, certes, mais plein de fois. Pareil pour les titres de docteur. Cela dit avec mult on ne sait pas vraiment combien de fois, si ça se trouve c'est juste deux et moi je dis « plein de fois » pour me faire pardonner mon manque de respect de l'autre jour...

Sur ce, votre humble Dipl.-Inf. serviteur va vous laisser et vous souhaiter une agréable fin de semaine.

vendredi 9 janvier 2009

Sortir

Coucou !

Tout d'abord, je souhaite une très bonne année à tous les lecteurs du blog... S'il en reste encore après une si longue absence...

2009, une nouvelle année, youpi ! L'occasion de vous raconter plein de choses passionnantes. Savez-vous par exemple que, quand je le peux, j'achète Télérama en région parisienne et non pas ailleurs en France (ou à l'étranger, mais on ne trouve plus Télérama à la gare de Stuttgart depuis quelques temps) ? Je vous sens intrigués... Pourquoi acheter Télérama à Paris plutôt qu'ailleurs ? C'est bien simple, à Paris, pour le prix d'un numéro normal (soit 2 euros, c'est assez cher quand on y pense), vous avez droit au magazine habituel et à un supplément « Sortir ». Et le supplément Sortir, c'est génial. Vous avez droit à des mini articles pas snobs du tout sur les expos du moment, les bars à la mode, les restos à ne pas rater.

Prenons le supplément du numéro du 31 décembre 2008 au 6 janvier 2009, par exemple. On nous fait découvrir les curieux dessins de Glen baxter, donc vous pouvez admirer ci-dessous un exemple.

Glen Baxter
On nous recommande un bar qui sert des boissons à l'eau florale... Comprenez : vous pouvez boire de l'eau, avec un vague goût de fleurs, tout ça pour la modique somme de 7 euros le verre. Le petit verre, à en juger par la photo. Ou alors on peut aller dans un autre bar, rue de la Montagne-Sainte-Geneviève, pour faire du catch en costume plastique gonflable. Et le lendemain on peut aller rue Mademoiselle, acheter des biscuits au foie gras pour son chien à la boutique Mon bon chien.

On nous recommande, page suivante, un « spectacle délirant, où la Mort pleurnicheuse s'emmêle la faux dans sa robe de tulle. » 80 euros la place. Mais il paraît que ça vaut le coup, vraiment.

Un petit peu plus loin, on nous vante les mérites d'un trompettiste allemand, Matthias Schriefl, qui devait jouer le 6 janvier à la Cité de la musique (j'imagine qu'il la fait, je n'en sais rien, je n'y étais pas). Qu'a-t-il fait de bien pour qu'on parle de lui, ce jeune homme ? Simple : à Cologne, il a créé Shreefpunk. Un « quartet frappadingue [qui] s'appuie sur une recette claire [l'emphase est de moi] : une jam punk avec parfois quelques cordes ». Voilà. Je répète pour ceux qui n'ont pas suivi. Une recette claire. Une jam punk avec parfois quelques cordes. Évidemment ! C'est limpide ! Vous je ne sais pas, moi j'ai été largué à « jam ».

Bref, le supplément Sortir de Télérama, c'est génial, et je trouve injuste que les non-Parisiens n'aient pas le droit d'en profiter. Zut alors ! Nous aussi on veut aller dans des bars bizarres, des restos avec patrons qui chantent, et voir des concerts pas banals.

Prochainement sur ce blog, je continuerai de parler de sorties, avec une analyse passionnante de l'évolution du prix ces places et de la programmation à l'Opéra national du Rhin, entre 2000 et 2008. Je vous promets, ça sera captivant.

Je termine ce premier billet de l'année avec un « bouhhh » adressé au 20h de France 2, relevé par moi, si, si, tout seul, mais aussi par Arrêt sur images qui en a fait un article... Le 7 janvier dernier, un reportage parlait de la suppression du juge d'instruction, voulue par Nicolas Sarkozy. Pour commenter, deux personnes sont intérerrogées. Un juge, qui est contre, et un avocat qui est complètement pour. Un avocat présenté comme n'importe quel avocat lambda, on nous donne juste son nom, qui n'est pas Lambda, mais Herzog, prénom Thierry. Sauf que ce que France 2 ne dit pas, mais que le téléspectateur (= moi, par exemple) attentif ne manquera pas de remarquer, c'est que ce monsieur Herzog n'est pas vraiment un inconnu. Ni un avocat lambda... Vu que c'est l'avocat de Nicolas Sarkozy depuis quelques temps déjà. Quelqu'un de neutre pour commenter une idée du président, évidemment.

Grrr !

Et glagla, aussi, parce que chez vous je ne sais pas, mais là où je vis, il ne fait pas très très chaud.

Sur ce, je vous laisse !