C'est amusant... Je lisais ce matin une dépêche de l'AFP sur le site du Figaro, dont le titre a attiré mon attention... « Sarkozy se défend d'être trop "people" »... Le contenu est encore mieux. On y apprend que notre Sarko national aurait répondu, quand on lui demandait s'il était selon lui plus connu à l'étranger pour son style et sa vie privée que pour son action, « je pense que ce n'est pas exact ». Vous pouvez en lire plus sur le site du Figaro. Moi je considère que c'est amplement suffisant pour introduire le sujet qui va nous occuper aujourd'hui...
Vous connaissez sans doute le Spiegel, ce magazine allemand réputé dont Courrier International estime qu'il s'agit d'un « grand, très grand magazine d’enquêtes, lancé en 1947, agressivement indépendant, à l’origine de plusieurs scandales politiques. » Bref, pas un petit truc au rabais, qui tombe dans la vulgarité, le ragot, la pipolisation etc. D'ailleurs, l'indépendance a un prix... 3,50 euros le numéro, c'est pas donné. Et que trouvait-on cette semaine à la une de ce grand hebdomadaire allemand ? Une image vaut mieux qu'un long discours. Comme je vous aime bien, je vous propose même plusieurs images !
On commence avec la couverture. Quand je l'ai vue chez le marchand de journaux, j'ai eu un choc. Et évidemment je n'ai pas pu m'empêcher d'acheter le Spiegel, parce que vraiment ça s'annonçait passionnant. Beaucoup plus drôle en tout cas que tous les journaux locaux ou régionaux ou nationaux qui faisaient leur Une sur l'histoire de la Société Générale (c'est limite si les Allemands en ont plus parlé que les Français, de ce truc-là). Mais la Une du Spiegel, donc...
L'affaire d'État Sarkozy-Bruny, l'érotisme du pouvoir, le mariage du sexe, de la politique et du soap... Tout un programme ! À l'intérieur, on a droit à une dizaine de pages de dossier, avec de magnifiques illustrations. La première page, par exemple, me plaît beaucoup :
Je suis tout spécialement fan de la mise en parallèle de la photo officielle du président et du mannequin sur le podium... Ils sont forts, au Spiegel, quand même. D'ailleurs, la mise en parallèle, c'est leur spécialité, et ça continue avec une photo de Sarko à son bureau, rapprochée d'une photo très, très similaire du'n certain Kennedy.
On notera que le petit Louis a des avantages par rapport au petit John, à savoir une maman et un chien qui se font photographier avec lui.
Je vous parle un peu de l'article quand même, enfin très rapidement... Le magazine s'étonne des vacances payées par un industriel français... « Imaginons-nous une seconde seulement qu'Angela Merkel se fasse payer ses vacances d'été par Tchibo ou qu'elle voyage avec l'hélicoptère de Hans "Haribo" Riegel »... Ils en vont même à se demander si un pays où de telles choses sont possible est vraiment encore une démocratie. Aïe, ça fait mal.
Vous l'avez peut-être déjà entendue, parce que l'expression est tellement bonne qu'elle a été reprise en France... mais apparemment, Angela Merkel a trouvé un charmant sobriquet pour notre Nicolas adoré : « le président Duracell ». Il faut dire que ça lui va à ravir. Et le Spiegel nous explique que ce président à piles énerve beaucoup, à Berlin. Et on cite le projet critiqué d'Union euro-méditerranée, ou le retour en France du journaliste prisonnier au Tchad dans l'affaire de l'Arche de Zoé, rapatrié par Sarko dans une opération « mise en scène comme une opération de sauvetage dramatique. »
Les parallèles, on n'en a jamais trop, alors le Spiegel en fait un troisième. Magnifique, celui-là. Triple comparaison... avec du beau monde. Louis XV et Madame de Pompadour, Pompidou et sa femme Claude, et... la famille Sarkozy. Regardez comme ils sont beaux.
Bon ça suffit comme ça, je garde des choses de côté pour vous parler de sujets moins ridicules dans un autre message.